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Politique Publié le jeudi 16 avril 2009 | Notre Voie

Chers amis de la République

Mes chers parents,

Si un jour je tombe malade et que je devais être admis dans un centre hospitalier, je vous prie d'essayer les trois CHU du pays. Si cela ne marche pas, essayez la Pisam. Si les grands médecins de cet établissement demandent que je sois évacué à l'extérieur de mon pays et que vos moyens le permettent, privilégiez l'Afrique du Sud ou les Etats-Unis. Surtout ne m'envoyez pas en France !

Contrairement aux autres pays, en France, on me connaît. On a toutes les informations sur moi. Souvenez-vous des informations découvertes pendant les événements de 2004. En France, dans le pays de M. Jacques Chirac, on sait que je fais partie des membres du Cabinet du Président de la République. On sait que je fais partie des collaborateurs du Président de la République qui ont facilité le rapprochement entre les pays non colonisateurs de l'Afrique et la Côte d'Ivoire, surtout les pays anglophones, et les ont amené, à comprendre les vrais enjeux de la crise ivoirienne.

En France, on sait aussi que je fais partie des personnes qui ont fait échouer le plan diabolique de recolonisation de la Côte d'Ivoire mise en route depuis 2002. En France, on m'a à l'œil et on attend une seule erreur de ma part pour «m'accompagner» et écourter ma mission au service de mon pays.

La grande sœur m'aurait informé de son intention de se rendre en France pour un bilan de santé que je le lui aurais fortement déconseillé. Parce qu'en France, on la connaît. On sait ce qu'elle représente dans le Cabinet du Président de la République. On sait qu'elle n'est pas rebelle et n'appartient pas à l'opposition docile et conciliante mise en place en Côte d'Ivoire. Au contraire, là-bas, on sait qu'elle est un pion majeur dans la lutte que mène le Président Gbagbo contre toute tentative de mise au pas de notre pays. On l'avait à l'œil. Car, le pouvoir a certes changé de main en France, mais l'agenda politique n'a pas changé. Il reste le même.

Il est 3 h du matin, et j'ai les larmes aux yeux en écrivant ces lignes. Je n'accuse personne. Et j'ai peut-être tort de penser cela. Mais c'est plus fort que moi. Je suis seulement malheureux de tout ce qui nous arrive ces demiers temps et qui nous demande de nous réveiller, de prier et de ne jamais baisser la garde.

Adieu grande sœur ! Merci pour tout.


Une contribution de Guy Gustave Kouamé
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