En raison de la crise survenue le 19 septembre 2002 l'université de Bouaké a été redéployée à Abidjan. Sans site pour se loger entièrement, ses composantes ont été reparties dans plusieurs endroits. Les filières de droit et science économique sont logées à l'université d'Abobo-Adjamé. Les lettres modernes, l'histoire-géographie ont pour tuteur l'Ecole normale supérieure (Ens) à Cocody. Cette situation n'est pas toujours heureuse. T. Germaine, une étudiante, explique : « Les étudiants de l'école qui accueille ont la priorité. Lorsqu'ils viennent nous trouver dans la salle, nous sommes obligés de sortir ». Les langues étrangères étaient hébergées par Agitel formation. Malheureusement, dans cette Grande école, ce département de l'université nomade a été chassé. Le Décanat (une branche de la présidence de l'université de Bouaké) a connu le même sort. Aujourd'hui, ils sont provisoirement installés à Angré 7ème. Cette vie de bohème traduit la souffrance des étudiants de Bouaké qui ne cessent de courir d'un point à un autre. Dit-on même que les étudiants ont dû payer des salles pour suivre les cours. « A Agitel, la présidence avait négocié les salles pour nous. Elle payait ces salles pour faire cours », témoigne à cet effet Salimata O, une étudiante. Le manque de locaux est un problème crucial. Quand ils sont disponibles, ils sont restreints pour les effectifs. Ces problèmes entrainent inévitablement de longs moments d'arrêt de cours. De fait, l'année académique est compressée en quatre mois. Quand une salle est trouvée, il faut courir contre la montre. Un vrai massacre pour les apprenants.
S.S
S.S