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Société Publié le vendredi 17 avril 2009 | Le Nouveau Navire

Dossier de la semaine - Conflit sndi - sociétés privées d’ingénierie informatique Brou Michel N’Zi (Dg-SNDI) : "Les sociétés privées nous font un mauvais procès"

La SNDI, Société d’Etat dont les attributions sont connues de tous a maille à partir avec les sociétés privées exerçant dans les mêmes domaines. Nous avons rencontré son directeur général. Il nous a parlé du fonctionnement de sa structure.


Monsieur le Directeur général, qu’est-ce que la SNDI ?

La SNDI (Société Nationale pour le Développement de l’informatique) est une société d’Etat. La différence entre la SNDI et les sociétés privées, c’est que le capital de cette institution appartient à l’Etat de Côte d’Ivoire. Mais le fonctionnement de cette société est de type privé. C’est-à-dire que nous avons le droit de faire toutes les activités qui sont dans notre cahier de charge et nous intervenons dans tous les domaines des nouvelles technologies de l’information et de la communication.

Le fonctionnement de la société est de type privé alors quelles sont vos relations avec les autres sociétés privées ?

Le secteur privé, c’est notre partenaire. Vous imaginez que tout ce que nous faisons, nous ne pouvons pas le faire sans le secteur privé. Nous n’avons pas d’usine de fabrication de matériels. Donc lorsqu’il s’agit de mettre en place un système d’informatique, puisque nous faisons en dehors de l’informatique et même le développement informatique, parfois nous recourons au secteur privé. Il y a des logiciels qui sont sur le marché, et nous ne faisons que l’intégration. Ces logiciels, nous allons les acquérir au niveau du secteur privé.

M. le Directeur général, vous êtes une société d’Etat, et certaines personnes disent que vous et votre PDG, êtes inscrits dans le registre de commerce de la société. Chose qui ne semble pas normal. N’est-ce pas?

Ecoutez, je ne vais pas me lancer dans les discussions par rapport à ses points. Je pense que tous ceux qui savent comment fonctionne une entreprise d’Etat le savent. Le Dg et le conseil d’administration ne peuvent pas être actionnaire. Je vous l’ai dit tout à l’heure, l’actionnariat appartient à 100% à l’Etat de Côte d’Ivoire. Il n’y a même pas 1% qui appartienne au personnel.

Comment fonctionne la SNDI ?

Nous avons un conseil d’administration qui donne les grandes lignes d’orientation et la direction générale traduit dans les actes ses orientations. Notre activité est à 95% centré sur l’Etat de Côte d’Ivoire. La mise en place des applications essentiellement au niveau du ministère de l’Economie et des Finances et quelques fois vers les autres ministères. Donc, je vais vous devancer, je vous vois venir, les gens nous font un mauvais procès en disant que nous ravissons tous les marchés et que le secteur privé ne peut pas s’en sortir. Mais je ne sais pas aujourd’hui quel est le montant global par année qui circule au niveau des NTIC. mais ce que je peux vous dire, c’est que c’est un procès d’intention qui n’est pas vrai. Nous travaillons en partenariat avec le secteur privé. Et notre activité à 90% est tournée vers l’Etat donc dire que nous ravissons tous les marchés du secteur privé n’est qu’un pire procès d’intention.

Permettez que j’insiste un peu sur cet aspect. Vous avez en charge le système intégré de gestion des finances publiques et le réseau informatique de comptabilité intégrée pour la gestion budgétaire et comptable des établissements nationaux publics. Et au-delà de cet immense travail, vous inscrivez sur vos panneaux publicitaires que vous apportez une réponse efficace à tout problème informatique. Cela signifie en clair que vous dépasser les limites des charges inscrites dans votre cahier de charge en tant que société d’Etat ?

Je vous ai répondu, au risque de me répéter. C’est un mauvais procès d’intention. Ce n’est pas vrai. La SNDI ne peut pas faire cela. Nous n’avons même pas les moyens pour le faire. Pour votre information, et je souhaiterais que vous le fassiez comprendre une bonne fois pour toute, car ce problème revient de façon récurrente. Nous avons toujours travaillé avec le secteur privé. Même le système intégré de gestion de finances publiques qui est notre application phare, à sa conception, nous avons eu recours aux structures privées qui ont mis à notre disposition des personnels qualifiés avec qui nous avons travaillé. Idem pour le RICI-EPN, nous avons travaillé avec le secteur privé. Tous les ordinateurs qui ont été acquis dans les structures privées de la place. Nous n’avons pas fait d’importation directe. Donc il faut que les gens viennent à la source. Il faut qu’ils viennent demander ce qui se passe plutôt que de raconter n’importe quoi. Je ne pense pas que ce soit ça qui va nous permettre d’avancer. Il faut que de façon définitive, les gens acceptent la concurrence.
La concurrence ne fait qu’apporter des effets bénéfiques à chacun. Nous, nous essayons d’être parmi les meilleurs. Même société d’Etat, si le secteur privé estime que nous sommes bon dans un secteur donné et qu’il vient vers nous, je suis désolé. Mais ce n’est pas nous qui allons dire “non”. Je qualifie la pensée des gens de mauvaise information. Il faut que les gens viennent nous voir. Notre porte est grandement ouverte. Nous sommes prêts à nous entretenir avec eux. Peut-être que nous allons tisser des partenariats avec eux et une bonne fois pour toute, ils comprendront que notre ambition n’est pas de tuer les sociétés privées, mais au contraire les amener à bien faire leur travail.

Par Edmond Kouadio.
gnakouadjokouame@yahoo.fr
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