Bien qu'ayant d'énormes potentialités dans le domaine agricole, la Guinée-Bissau peine à densifier beaucoup de filières. A telle enseigne que le pays éprouve des difficultés à satisfaire les besoins locaux. Pour redonner une nouvelle orientation à sa politique agricole, la ministre bissau-guinéenne de l'Agriculture effectue depuis hier, une visite à Abidjan en vue de s'imprégner de l'expérience locale. «La Guinée-Bissau a d'énormes potentialités mais n'arrive pas à développer son agriculture. La conséquence est qu'une menace plane sur la sécurité alimentaire. C'est le cas de la culture du riz où on a beaucoup de problèmes. Or, la Côte d'Ivoire a une grande expérience dans le domaine agricole », a expliqué Mme Souza Evarista au cours d'une rencontre avec son homologue, Amadou Gon Coulibaly. Elle a estimé que les deux pays devraient pouvoir travailler ensemble dans le cadre de la coopération Sud-Sud. Le ministre ivoirien de l'Agriculture s'est réjoui de cette démarche des autorités bissau-guinéennes. Selon lui, le slogan «L'économie de ce pays repose sur l'agriculture », montre bien que la Côte d'Ivoire a réalisé des performances grâce à ce secteur. Avant d'indiquer que c'est la voie à suivre. Amadou Gon s'est longuement prononcé sur la stratégie de L'Etat qui s'est à un moment donné, retiré des filières agricoles pour les privatiser, s'est donné les moyens pour en assurer la régulation. Cette volonté s'est matérialisée par des investissements importants. L’encadrement des paysans, la recherche agronomique et le mouvement coopératif ont été, au dire du ministre, quelques éléments qui ont conduit au succès de l'agriculture en Côte d'Ivoire. Cependant il noté qu'une des plaies du système ivoirien reste le foncier rural qui a été source de beaucoup de conflits. En définitive la loi 98 sur le foncier, après des difficultés, a démarré depuis trois ans. «Autour de juin, les premiers certificats fonciers seront délivrés », a-t-il annoncé.
C.C.E
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