La réunion des ministres des Finances tenue à Ouaga s’est terminée par des recommandations fortes.
La réunion des ministres des Finances de la zone franc, qui s’est tenue le 17 avril dernier, à Ouagadougou, a permis surtout aux Etats africains francophones, membres de la zone, y compris la République islamique des Comores, de dire leur attente par rapport aux décisions du G20 qui ont sanctionné le Sommet de Londres, le 2 avril. Il s’agit notamment de l’opérationnalisation des mesures. Dans la conférence de presse qu’il a co-animée avec la ministre française de l’Economie, de l’industrie et de l’emploi, Christine Lagarde, le ministre burkinabé de l’Economie et des Finances a fait savoir que « les ministres ont insisté sur l’urgence à mettre en œuvre des décisions du G20 » pour relancer la machine économique mondiale et ce faisant, permettre aux pays en développement ou pauvres d’espérer des lendemains enchanteurs. Les ministres des Finances qui n’ont pas manqué d’évoquer des incertitudes qui menacent la bonne performance économique de la zone franc en 2009, souhaitent également qu’il faut, à l’instar du renflouement de la possibilité financière du Fmi et de la Banque mondiale, renforcer les ressources financières de la Banque africaine de développement, de manière à lui permettre d’appuyer fortement les économies africaines. La ministre française de l’Economie, parlant justement de l’opérationnalisation et de l’impact concret des mesures prises par le G20 à Londres, a assuré que son pays se portera porte-parole de la zone franc aux assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (Fmi) qui se tiennent cette semaine à Washington (Etats-Unis) pour demander « en quoi le triplement des ressources du Fmi va-t-il aider les pays africains, et notamment ceux de la zone franc» ? Cependant, elle a tenu, d’ores et déjà, à révéler que 20 des 250 milliards de dollars de droits de tirages spéciaux du Fmi iraient aux pays en développement dont 1,5 milliard de dollars (environ 750 milliards de F cfa à la zone franc constituée des pays de l’Uemoa en Afrique de l’Ouest, de la Cemac en Afrique du centre et des Iles Comores. Outre cette manne attendue, la décision du G20 de ne pas réduire l’aide publique au développement est également attendue dans sa mise en œuvre effective. La France, elle, au dire de sa ministre de l’Economie, Christine Lagarde, entend relever au fil des ans son engagement au titre de l’aide pour atteindre 0,7% de son Pib à l’horizon 2015. En tout cas, les ministres se sont félicités que l’ensemble des pays du G20 aient adopté une approche globale de la crise et des réponses à apporter, en s’appuyant à la fois sur un effort de relance sans précédent, des avancées concrètes et décisives en matière de régulation, de transparence et d’intégrité des marchés financiers, ainsi que des engagements renforcés en matière de soutien aux pays en développement. Tout en se félicitant des mesures annoncées à Londres par le G20, les participants à la réunion de Ouagadougou, c’est-à-dire les ministres de l’Economie et des finances, et les gouverneurs des Banques centrales et présidents d’autres institutions communautaires se sont engagés à mobiliser l’ensemble des instruments de politique économique disponibles de la zone franc, aussi bien au niveau de chaque Etat que de chaque union, pour soutenir l’activité économique et préserver la situation sociale déjà fragilisée par la récente dégradation du pouvoir d’achat des ménages. « Compte tenu de la faiblesse des marges de manœuvre budgétaires dans la plupart des Etats membres de la zone, en particulier les Etats les plus fragiles et/ou fortement dépendants des recettes d’exportation de produits de rente, la priorité devra aller à la mobilisation des ressources internes et au renforcement de l’efficacité de la dépense publique », souligne le communiqué final. Par ailleurs, les argentiers de la zone franc insistent sur la nécessité de développer l’offre énergétique afin d’attirer les investisseurs dans la zone. A ce niveau, ils ont émis le vœu d’explorer d’autres pistes alternatives, notamment promouvoir l’énergie solaire eu égard au coût élevé de l’énergie thermique.
Rappelons que lors de la conférence de presse sus-indiquée, le gouverneur de la Bceao, Henri Philippe Dacoury-Tabley, a tenu à faire taire les rumeurs relatives à une éventuelle dévaluation du Fcfa ou encore à l’émission d’un billet de 50.000 Fcfa. Pour relancer l’activité productive dans l’Uemoa, il plaide, en revanche, pour le règlement des arriérés intérieurs afin de permettre au secteur privé de disposer de trésorerie indispensable à la relance de ses activités.
Gooré Bi Hué
La réunion des ministres des Finances de la zone franc, qui s’est tenue le 17 avril dernier, à Ouagadougou, a permis surtout aux Etats africains francophones, membres de la zone, y compris la République islamique des Comores, de dire leur attente par rapport aux décisions du G20 qui ont sanctionné le Sommet de Londres, le 2 avril. Il s’agit notamment de l’opérationnalisation des mesures. Dans la conférence de presse qu’il a co-animée avec la ministre française de l’Economie, de l’industrie et de l’emploi, Christine Lagarde, le ministre burkinabé de l’Economie et des Finances a fait savoir que « les ministres ont insisté sur l’urgence à mettre en œuvre des décisions du G20 » pour relancer la machine économique mondiale et ce faisant, permettre aux pays en développement ou pauvres d’espérer des lendemains enchanteurs. Les ministres des Finances qui n’ont pas manqué d’évoquer des incertitudes qui menacent la bonne performance économique de la zone franc en 2009, souhaitent également qu’il faut, à l’instar du renflouement de la possibilité financière du Fmi et de la Banque mondiale, renforcer les ressources financières de la Banque africaine de développement, de manière à lui permettre d’appuyer fortement les économies africaines. La ministre française de l’Economie, parlant justement de l’opérationnalisation et de l’impact concret des mesures prises par le G20 à Londres, a assuré que son pays se portera porte-parole de la zone franc aux assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (Fmi) qui se tiennent cette semaine à Washington (Etats-Unis) pour demander « en quoi le triplement des ressources du Fmi va-t-il aider les pays africains, et notamment ceux de la zone franc» ? Cependant, elle a tenu, d’ores et déjà, à révéler que 20 des 250 milliards de dollars de droits de tirages spéciaux du Fmi iraient aux pays en développement dont 1,5 milliard de dollars (environ 750 milliards de F cfa à la zone franc constituée des pays de l’Uemoa en Afrique de l’Ouest, de la Cemac en Afrique du centre et des Iles Comores. Outre cette manne attendue, la décision du G20 de ne pas réduire l’aide publique au développement est également attendue dans sa mise en œuvre effective. La France, elle, au dire de sa ministre de l’Economie, Christine Lagarde, entend relever au fil des ans son engagement au titre de l’aide pour atteindre 0,7% de son Pib à l’horizon 2015. En tout cas, les ministres se sont félicités que l’ensemble des pays du G20 aient adopté une approche globale de la crise et des réponses à apporter, en s’appuyant à la fois sur un effort de relance sans précédent, des avancées concrètes et décisives en matière de régulation, de transparence et d’intégrité des marchés financiers, ainsi que des engagements renforcés en matière de soutien aux pays en développement. Tout en se félicitant des mesures annoncées à Londres par le G20, les participants à la réunion de Ouagadougou, c’est-à-dire les ministres de l’Economie et des finances, et les gouverneurs des Banques centrales et présidents d’autres institutions communautaires se sont engagés à mobiliser l’ensemble des instruments de politique économique disponibles de la zone franc, aussi bien au niveau de chaque Etat que de chaque union, pour soutenir l’activité économique et préserver la situation sociale déjà fragilisée par la récente dégradation du pouvoir d’achat des ménages. « Compte tenu de la faiblesse des marges de manœuvre budgétaires dans la plupart des Etats membres de la zone, en particulier les Etats les plus fragiles et/ou fortement dépendants des recettes d’exportation de produits de rente, la priorité devra aller à la mobilisation des ressources internes et au renforcement de l’efficacité de la dépense publique », souligne le communiqué final. Par ailleurs, les argentiers de la zone franc insistent sur la nécessité de développer l’offre énergétique afin d’attirer les investisseurs dans la zone. A ce niveau, ils ont émis le vœu d’explorer d’autres pistes alternatives, notamment promouvoir l’énergie solaire eu égard au coût élevé de l’énergie thermique.
Rappelons que lors de la conférence de presse sus-indiquée, le gouverneur de la Bceao, Henri Philippe Dacoury-Tabley, a tenu à faire taire les rumeurs relatives à une éventuelle dévaluation du Fcfa ou encore à l’émission d’un billet de 50.000 Fcfa. Pour relancer l’activité productive dans l’Uemoa, il plaide, en revanche, pour le règlement des arriérés intérieurs afin de permettre au secteur privé de disposer de trésorerie indispensable à la relance de ses activités.
Gooré Bi Hué