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Politique Publié le lundi 20 avril 2009 | Le Patriote

Depuis la MACA/ Oré Gnézé annonce - “J’ai le nom du futur président ivoirien”

Jacques Oré Gnézé a-t-il vraiment voulu opérer un coup d’Etat et prendre la place du président Laurent Gbagbo dont il est le Conseiller Spécial, chargé des Cultes ? Si les responsables de l’ANSI sont formels sur la question, tel n’est pas l’avis du principal concerné que nous avons rencontré en début d’après-midi du vendredi dernier à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan, où il séjourne depuis le 3 avril dernier, après avoir été arrêté le 27 mars. Visiblement serein, l’ancien militant du PDCI et du RDR clame son innocence, assis sur une chaise du parloir de la Maca, clamant sans discontinuité être victime d’une cabale. « Je n’ai pas d’armes, ni de troupes, encore moins de soutiens à l’extérieur, comment puis-je faire un coup d’Etat ? » Quels étaient ses rapports avec Guéi Oulaï Hyppolite qui l’a dénoncé auprès des services de l’ANSI ? « En ma qualité de Conseiller du Chef de l’Etat, je reçois beaucoup de visiteurs qui me donnent beaucoup d’informations relatives à des mouvements de troupes. C’est ainsi que Guéi Oulaï venait me voir et donnait des informations, espérant de l’argent. Il m’a dit que des militaires basés à l’ouest voulaient faire un coup d’Etat. Lorsque j’ai vu qu’il divulguait de fausses informations, j’ai rompu avec lui. Il se retourne alors vers l’ANSI ». Pourquoi lui, Oré Gnézé, qui s’occupe des questions religieuses, n’en n’a pas parlé au président Laurent Gbagbo et aux autorités militaires ? Sa réponse est sans ambages : « le Président est difficile d’accès. Depuis 2003, il n’y a pas de réunion au palais. Mais j’en ai soufflé vent au commandant militaire du Palais, le Colonel Major Dogbo Blé. Je l’informe souvent au téléphone et lorsqu’il vient à mon bureau. Je reçois des infos de façon bénévole et je les traite à ma façon ou je m’en réfère au général Kassareté ». Cela est-il réel puisque ces accusateurs annoncent détenir des enregistrements de ses conversations avec des éléments subversifs ? « C’est un coup de Firmin Krékré et de l’ANSI. Je reconnais avoir parlé au téléphone avec mon épouse qui était à la PISAM et qui avait besoin d’une prise en charge. Quand au reste, ce n’est pas ma voix. On l’a imité pour les besoins de la cause… Un seul individu ne peut pas faire un coup d’Etat. On a fait une perquisition à mon domicile. On n’a pas trouvé d’arme ni de documents compromettants encore moins de complices. Les responsables de l’ANSI sont en train de transformer cette agence en une gestapo hitlérienne, un instrument de règlement de comptes », martèle t-il, habillé d’un boubou vert et de souliers noirs. On en est donc à se demander pourquoi Firmin Krékré lui en voudrait tant. L’enfant de Maguiahio s’interroge sur cet acharnement contre sa personne : « je ne sais pas. J’étais un ami de feu son père, avec qui j’avais de bonnes relations et qui me devaient de l’argent avant sa disparition ». Oré Gnézé n’écarte pas la thèse de la jalousie parce qu’en son sens, ses pourfendeurs viennent de Gagnoa comme lui. Que dit le Chef de l’Etat devant sa situation ? « Laurent Gbagbo a une façon d’agir qui surprend. Il ne veut pas gêner ses collaborateurs dans leurs actions. Ce sont les gens de l’ANSI qui lui ont dit que je veux faire un coup d’Etat. Il veut peut-être laisser la justice aller à son terme, pour que la vérité éclate », ajoute t-il. Tout en battant en brèche les propos de ses adversaires qui lui attribuent des relations difficiles avec les présidents Bédié et Ouattara, dans un passé récent, Oré Gnézé soutient mordicus qu’il n’y aura pas d’élection cette année mais qu’il connaît le nom du futur président de la Côte d’Ivoire. Pour la mission que Dieu lui a confié, il préfère garder cette révélation pour lui. En tout état de cause, l’ancien candidat à la députation à Gagnoa ne perd pas espoir : mon moral est haut. Je suis un fervent croyant. Dieu sait pourquoi il m’a mis à l’abri ici (la Maca, Ndlr). » Pour sûr, cette annonce de coup d’Etat, qui ressemble à ceux du « complot de l’assureur » et de « la cabine téléphonique », en rajoute à la paranoïa qui semble s’emparer du pouvoir d’Abidjan.

Bakary Nimaga
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