Conclure et gérer efficacement le programme économique et financier (conclu avec les institutions de Bretton Woods), en vue de créer les conditions de la relance et de la compétitivité de l’économie ivoirienne, tel est le tempo que le ministre de l’Economie et des Finances veut imprimer, en 2009, à son département. Il l’a dit hier dans sa déclaration d’orientation, à l’ouverture du « séminaire bilan 2008 et perspectives 2009», qui a regroupé à la Caistab, outre le cabinet ministériel, toutes les régies financières et autres directions sous tutelle. Et les participants d’échanger sur les résultats de l’évaluation du plan d’actions stratégiques 2008, la gestion du programme Frpc et enjeux du point d’achèvement, le point du suivi des mesures d’optimisation de la dépense publique, les enjeux de l’intégration en matière de finances publiques, et sur le plan d’actions stratégiques 2009.
La réalisation de l’objectif global indiqué plus haut, en actions réalisables et quantifiables passe, au dire du ministre Charles Koffi Diby, par une bonne compréhension par ses collaborateurs de l’opérationnalisation des dix missions/attributions du ministère ci-après énumérées : veiller à la mise en œuvre satisfaisante du programme économique, exploiter au mieux les opportunités de l’intégration sous-régionale, améliorer l’environnement des affaires, optimiser le recouvrement du potentiel fiscal, poursuivre la rationalisation de la gestion des finances publiques, optimiser la gestion de la trésorerie, renforcer le rôle du secteur financier, renforcer les actions de coordination et de contrôle, accroître la performance des structures sous tutelle, et améliorer la gestion administrative. Dans le développement pédagogique qu’il fait au niveau de chacune des déclinaisons des dix points susmentionnés, le ministre de l’Economie et des Finances a voulu en appeler à la prise de conscience de tous et de chacun des défis qui restent à relever par la Côte d’Ivoire pour retrouver pleinement son leadership économique dans la sous-région. Défis qui ont pour noms, entre autres, une mise en œuvre réussie du programme économique et financier ou programme pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (Frpc) conclu le 27 mars dernier avec le Fmi et la Banque mondiale, et qui a conduit à l’atteinte du point de décision de l’initiative Ppte. «La Côte d’Ivoire a atteint le point de décision de l’initiative Ppte. Cependant, il nous reste à accomplir la phase la plus importante du processus d’allègement, c’est-à-dire l’atteinte du point d’achèvement», a averti le ministre Diby. Non sans indiquer à ses collaborateurs «qu’en 2009, la pierre angulaire de notre action est la gestion efficace du programme Frpc par le suivi quotidien de la mise en œuvre des mesures contenues dans la matrice. C’est peu dire que j’y veillerai personnellement, les plus hautes autorités et notre pays jouant là, leur crédibilité». De fait, la direction générale de l’Economie, point focal de ce programme, a été invitée à déployer l’expertise nécessaire en vue d’assurer une coordination réussie de l’exécution des différentes mesures. Tout en appelant à la mobilisation de tous les départements pour que ce programme conduise à la reprise effective de la croissance économique Mais au-delà, le ministre attend que l’année 2009 sonne le retour gagnant du secteur privé ivoirien sur le marché sous-régional, notamment l’Uemoa qui ne saurait se construire sans la Côte d’Ivoire, sans les entreprises ivoiriennes. «L’heure est venue pour nous, comme dans un Etat moderne, d’accompagner et d’appuyer nos investisseurs et de les défendre partout où leurs intérêts sont en jeu», a dit l’argentier du gouvernement ivoirien. Avant d’ajouter que «cette vision nous impose d’associer, de plus en plus, aux missions à l’étranger des délégations officielles de notre département, des hommes d’affaires ivoiriens».
Cependant, l’émergence d’un secteur privé dynamique et conquérant passe par un environnement incitatif et donc propice aux affaires. Or, dans le «Doing Business» établi par la Banque mondiale, rappelle le ministre, la Côte d’Ivoire fait partie des mauvaises références, notamment en matière de corruption, d’insécurité judiciaire et maintenant de la cyber-criminalité. Face à ce diagnostic peu flatteur, Charles Koffi Diby se veut menaçant : «Tous ceux des nôtres qui seront convaincus de prévarication ou d’extorsion de fonds sur les opérateurs économiques devront être systématiquement radiés de nos effectifs». Mais des sanctions positives sont également prévues pour les agents du ministère de l’Economie et des Finances qui se seront distingués par leur exemplarité. Dans le processus d’amélioration de l’environnement des affaires, l’espoir est fondé sur la Cellule nationale de traitement des informations financières pour assurer la veille stratégique sur les milieux d’affaires et les placements d’argent et mouvements des capitaux, et sur la validation prochaine du projet de texte de loi sur la cyber-criminalité en rapport avec le ministère des Ntic, d’ici à juin prochain. Autre question axiale pour 2009, la maîtrise et la sécurisation du potentiel fiscal en vue de réduire sensiblement la fraude et garantir les recettes fiscales. Car, dans le contexte mondial actuel, marqué par la récession dans les grands pays donateurs, la mobilisation des ressources endogènes devient une préoccupation de premier plan. De quoi faire dire au premier responsable du département de l’Economie et des Finances que «Désormais, nous devrions veiller à ce que toutes les activités soient assujetties aux impôts et taxes, et à lutter efficacement contre la fraude et la contrebande qui tuent l’industrie locale». Le ministre attend par ailleurs de ses services qu’ils donnent à l’opération de l’unicité des caisses tout son sens, afin de mobiliser effectivement sur toute l’étendue du territoire l’ensemble des ressources prévues au budget de l’Etat. La rationalisation de la gestion des finances publiques conformément aux mesures d’assainissement accompagnant le programme Frpc, la promotion des dépenses pro-pauvres (dépenses de santé, d’éducation, d’infrastructures, etc.) dans l’exécution budgétaire et la poursuite du respect du calendrier normal de l’exécution budgétaire, voici d’autres chantiers 2009. «En 2009, nous mettrons toute notre énergie à mettre en œuvre le plan d’actions de réforme des finances publiques…A cet effet, en m’appuyant sur les résultats obtenus avec le dispositif actuel, j’instruis la direction générale du Budget et des Finances à engager les réformes complémentaires, relatives au renforcement de la transparence dans la gestion des marchés publiques et à la modernisation de la gestion budgétaire». Dixit le ministre Diby.
Par rapport à la gestion de la trésorerie publique, le ministre demande aux responsables du Trésor public de définir des modalités claires et transparentes, accessibles à tous, et garantissant la neutralité et l’équité à l’égard des créanciers de l’Etat. C’est d’ailleurs dans cette optique que les comités de trésorerie ont été créés. Pour le ministre Diby, aucun effort de transparence n’est de trop. C’est pourquoi, dans le cadre des paiements des arriérés intérieurs qui ont débuté hier, les listes des bénéficiaires des paiements ainsi que les montants payés sont affichés dans les locaux des services payeurs et diffusés sur le site Internet de la direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique. En outre, le ministre entend mettre un point d’honneur à assurer le contrôle et le suivi-évaluation. A cet effet, il a instruit les services d’inspection à lui soumettre un plan d’intervention axé sur le renforcement du contrôle des services, le suivi opérationnel et l’audit des sociétés d’Etat et des sociétés à participation financière publique. Dans cette même veine, une exploitation plus poussée doit être faite des rapports d’exécution budgétaire des ministères techniques, ainsi que ceux relatifs aux grands travaux d’investissements de l’Etat dans le but de mieux apprécier la portée de la dépense publique et la justification des allocations de crédits budgétaires. Autant dire que 2009 est placée sous le sceau de la bonne gouvernance, seul gage pour parvenir au point d’achèvement de l’initiative Ppte, c’est-à-dire à l’allègement de la dette publique ivoirienne. D’ailleurs, le ministère présente, aujourd’hui, dans la suite logique du séminaire-bilan et des perspectives 2009, les implications budgétaires du programme Frpc.
Goore Bi Hué
La réalisation de l’objectif global indiqué plus haut, en actions réalisables et quantifiables passe, au dire du ministre Charles Koffi Diby, par une bonne compréhension par ses collaborateurs de l’opérationnalisation des dix missions/attributions du ministère ci-après énumérées : veiller à la mise en œuvre satisfaisante du programme économique, exploiter au mieux les opportunités de l’intégration sous-régionale, améliorer l’environnement des affaires, optimiser le recouvrement du potentiel fiscal, poursuivre la rationalisation de la gestion des finances publiques, optimiser la gestion de la trésorerie, renforcer le rôle du secteur financier, renforcer les actions de coordination et de contrôle, accroître la performance des structures sous tutelle, et améliorer la gestion administrative. Dans le développement pédagogique qu’il fait au niveau de chacune des déclinaisons des dix points susmentionnés, le ministre de l’Economie et des Finances a voulu en appeler à la prise de conscience de tous et de chacun des défis qui restent à relever par la Côte d’Ivoire pour retrouver pleinement son leadership économique dans la sous-région. Défis qui ont pour noms, entre autres, une mise en œuvre réussie du programme économique et financier ou programme pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (Frpc) conclu le 27 mars dernier avec le Fmi et la Banque mondiale, et qui a conduit à l’atteinte du point de décision de l’initiative Ppte. «La Côte d’Ivoire a atteint le point de décision de l’initiative Ppte. Cependant, il nous reste à accomplir la phase la plus importante du processus d’allègement, c’est-à-dire l’atteinte du point d’achèvement», a averti le ministre Diby. Non sans indiquer à ses collaborateurs «qu’en 2009, la pierre angulaire de notre action est la gestion efficace du programme Frpc par le suivi quotidien de la mise en œuvre des mesures contenues dans la matrice. C’est peu dire que j’y veillerai personnellement, les plus hautes autorités et notre pays jouant là, leur crédibilité». De fait, la direction générale de l’Economie, point focal de ce programme, a été invitée à déployer l’expertise nécessaire en vue d’assurer une coordination réussie de l’exécution des différentes mesures. Tout en appelant à la mobilisation de tous les départements pour que ce programme conduise à la reprise effective de la croissance économique Mais au-delà, le ministre attend que l’année 2009 sonne le retour gagnant du secteur privé ivoirien sur le marché sous-régional, notamment l’Uemoa qui ne saurait se construire sans la Côte d’Ivoire, sans les entreprises ivoiriennes. «L’heure est venue pour nous, comme dans un Etat moderne, d’accompagner et d’appuyer nos investisseurs et de les défendre partout où leurs intérêts sont en jeu», a dit l’argentier du gouvernement ivoirien. Avant d’ajouter que «cette vision nous impose d’associer, de plus en plus, aux missions à l’étranger des délégations officielles de notre département, des hommes d’affaires ivoiriens».
Cependant, l’émergence d’un secteur privé dynamique et conquérant passe par un environnement incitatif et donc propice aux affaires. Or, dans le «Doing Business» établi par la Banque mondiale, rappelle le ministre, la Côte d’Ivoire fait partie des mauvaises références, notamment en matière de corruption, d’insécurité judiciaire et maintenant de la cyber-criminalité. Face à ce diagnostic peu flatteur, Charles Koffi Diby se veut menaçant : «Tous ceux des nôtres qui seront convaincus de prévarication ou d’extorsion de fonds sur les opérateurs économiques devront être systématiquement radiés de nos effectifs». Mais des sanctions positives sont également prévues pour les agents du ministère de l’Economie et des Finances qui se seront distingués par leur exemplarité. Dans le processus d’amélioration de l’environnement des affaires, l’espoir est fondé sur la Cellule nationale de traitement des informations financières pour assurer la veille stratégique sur les milieux d’affaires et les placements d’argent et mouvements des capitaux, et sur la validation prochaine du projet de texte de loi sur la cyber-criminalité en rapport avec le ministère des Ntic, d’ici à juin prochain. Autre question axiale pour 2009, la maîtrise et la sécurisation du potentiel fiscal en vue de réduire sensiblement la fraude et garantir les recettes fiscales. Car, dans le contexte mondial actuel, marqué par la récession dans les grands pays donateurs, la mobilisation des ressources endogènes devient une préoccupation de premier plan. De quoi faire dire au premier responsable du département de l’Economie et des Finances que «Désormais, nous devrions veiller à ce que toutes les activités soient assujetties aux impôts et taxes, et à lutter efficacement contre la fraude et la contrebande qui tuent l’industrie locale». Le ministre attend par ailleurs de ses services qu’ils donnent à l’opération de l’unicité des caisses tout son sens, afin de mobiliser effectivement sur toute l’étendue du territoire l’ensemble des ressources prévues au budget de l’Etat. La rationalisation de la gestion des finances publiques conformément aux mesures d’assainissement accompagnant le programme Frpc, la promotion des dépenses pro-pauvres (dépenses de santé, d’éducation, d’infrastructures, etc.) dans l’exécution budgétaire et la poursuite du respect du calendrier normal de l’exécution budgétaire, voici d’autres chantiers 2009. «En 2009, nous mettrons toute notre énergie à mettre en œuvre le plan d’actions de réforme des finances publiques…A cet effet, en m’appuyant sur les résultats obtenus avec le dispositif actuel, j’instruis la direction générale du Budget et des Finances à engager les réformes complémentaires, relatives au renforcement de la transparence dans la gestion des marchés publiques et à la modernisation de la gestion budgétaire». Dixit le ministre Diby.
Par rapport à la gestion de la trésorerie publique, le ministre demande aux responsables du Trésor public de définir des modalités claires et transparentes, accessibles à tous, et garantissant la neutralité et l’équité à l’égard des créanciers de l’Etat. C’est d’ailleurs dans cette optique que les comités de trésorerie ont été créés. Pour le ministre Diby, aucun effort de transparence n’est de trop. C’est pourquoi, dans le cadre des paiements des arriérés intérieurs qui ont débuté hier, les listes des bénéficiaires des paiements ainsi que les montants payés sont affichés dans les locaux des services payeurs et diffusés sur le site Internet de la direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique. En outre, le ministre entend mettre un point d’honneur à assurer le contrôle et le suivi-évaluation. A cet effet, il a instruit les services d’inspection à lui soumettre un plan d’intervention axé sur le renforcement du contrôle des services, le suivi opérationnel et l’audit des sociétés d’Etat et des sociétés à participation financière publique. Dans cette même veine, une exploitation plus poussée doit être faite des rapports d’exécution budgétaire des ministères techniques, ainsi que ceux relatifs aux grands travaux d’investissements de l’Etat dans le but de mieux apprécier la portée de la dépense publique et la justification des allocations de crédits budgétaires. Autant dire que 2009 est placée sous le sceau de la bonne gouvernance, seul gage pour parvenir au point d’achèvement de l’initiative Ppte, c’est-à-dire à l’allègement de la dette publique ivoirienne. D’ailleurs, le ministère présente, aujourd’hui, dans la suite logique du séminaire-bilan et des perspectives 2009, les implications budgétaires du programme Frpc.
Goore Bi Hué