Le Secrétaire général adjoint chargé de la Mobilisation et de l'organisation du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), adjoint chargé de la Mobilisation et de l'organisation du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), Maurice Kakou Guikahué, explique dans cet entretien qu'il nous a accordé à son domicile d'Abidjan Deux-Plateaux, le lundi 20 avril, les innovations majeures apportées à la tournée politique du Président candidat du PDCI Henri Konan Bédié, dans les régions du Moyen-Comoé et du Zanzan.
L'on annonce des innovations majeures au cours de la tournée de Henri Konan Bédié, candidat et Président du PDCI. Quelles sont ces innovations ?
Le Président Bédié va animer des meetings, faire des visites et accorder des audiences. Dans un premier temps, de Dabou à Soubré, l'accent avait été mis sur les meetings et un peu les audiences. Par la suite, de la région de la Vallée du Bandaman à la région du Sud-Comoé en passant par la région des Lacs, les meetings ont été grandement élargis aux audiences. Mais cette fois-ci, nous avons voulu faire un programme grandeur nature d'une campagne qui dure au moins 14 jours. Le Président va alterner les meetings et les visites où il se déplace lui-même pour aller chez des personnes. Il y a bien sûr les audiences.
Quel sera l'itinéraire précis ?
Nous commençons par Bettié et nous terminons par Nassian. Le mercredi 22, le Président Bédié anime son premier meeting. Le jeudi, il traverse la région sud de la sous-préfecture d'Abengourou pour rallier Bettié à Abengourou, étant entendu qu'il entre à Bettié par le bac. Je tiens à préciser que les populations d'Adzopé veulent l'accueillir, en tant que voisines des populations de Bettié, pour lui souhaiter bonne route. Ce sera pareil pour les populations de Yakassé. Une fois à Abengourou où il passera la nuit, il rendra visite à la cour royale de l'Indenié. Le lendemain, il continuera de rendre visite. Le samedi 25 avril, il y aura le meeting d'Abengourou, suivi le lendemain du départ pour Agnibilékrou où il rendra visite à la cour royale. Comme geste fort, il déposera une gerbe de fleurs sur la tombe de Jean Michel Kouaho. Le dimanche, il animera le meeting. A Agnibilékrou, il passera deux nuits. Le mardi 28 avril, il sera à Koun-Fao. Le lendemain, il sera à Sandégué. Le jeudi 30 avril, il animera un meeting à Tanda où il passera deux nuits. Il ralliera par la suite Bondoukou. Le lendemain vendredi, il rendra deux visites importantes à deux importantes personnalités : l'imam de la grande mosquée et le roi des Abrons. Le samedi, c'est le meeting de Bondoukou. Le lendemain, dimanche, il y a encore des visites. Le lundi 4 mai, il se rend à Bouna et il termine par le meeting de Nassian le mardi 5 mai. Le mercredi 6 mai, c'est le retour sur Abidjan.
Confirmez-vous l'information selon laquelle, il n'y aura pas à cette étape, contrairement aux autres visites, de temps de parole accordé aux jeunes et aux femmes ?
Oui. Nous avons voulu, en effet, rendre les meetings plus denses. Ainsi, les maires vont-ils s'exprimer, puisque hormis Bouna, tous les maires de la zone sont PDCI. Cette fois-ci, on a regroupé les trois discours des secrétaires de section, de la JPDCI et de l'UFPDCI, en un qu'on a appelé le discours de la base. Il sera lu par un seul porte-parole. Nous pensons que cela nous donnera des interventions plus consistantes puisque souvent, il y a eu des redites. Le discours politique du délégué demeure.
Toutes ces précautions pour éviter l'incident de Tiapoum où votre candidat a eu un étourdissement.
Non, pas du tout. Nous avons remarqué en tant qu'organisateur que les meetings du Président Bédié déplacent beaucoup de monde. Souvent dans les localités, il y a beaucoup de danses. Ce sont, en fait des réjouissances populaires. Très souvent, quand les discours sont longs, nous sommes obligés de couper parce qu'il y a un temps immuable, de l'arrivée du président à sa prise de parole et cela peut entraîner des frustrations. On a expérimenté dans la région du Sud-Comoé, deux discours. Ces meetings ont été les plus réussis parce que les gens en redemandaient toujours après le discours du président.
A quoi obéit la réduction de nombre de bâches ?
Cela vient du Président. Il a dit qu'on n'a plus rien à prouver en ce qui concerne l'affluence. On s'est rendu compte que, quand on mettait beaucoup de bâches, cela écrasait la cérémonie. Le service de communication avait, en outre, dit, que cela ne rendait pas les images comme il se devrait. Le président a donc décidé qu'on réduise le nombre de bâches à 50 au lieu de 100, afin qu'on fasse asseoir seulement les gens plus âgés. Les autres militants restent debout pour que les meetings soient plus vivants. Vous avez vu la dernière fois à la télé le meeting de Jacob Zuma. Les gens étaient assis jusque sur la pelouse. C'est ce genre de spectacle que nous voulons voir. Nous ferons donc comme dans les meetings de l'Anc. Ce sera des meetings vivants.
Quel sens donnez-vous aux visites que va rendre le Président Bédié aux rois et chefs traditionnels de certaines localités ?
Vous savez que dans cette zone de la Côte d'Ivoire, la communauté traditionnelle est très bien organisée. Quand nous avons fait le Sud-Comoé, le Président est parti à la cour du Roi de Bassam, puis il est allé voir le Roi de Krindjabo. Le Roi de Moossou était en voyage en France donc il n'a pas pu lui rendre visite. C'est dans le même esprit. Il ne rend pas visite seulement aux Rois mais à toute la cour royale. Il ira donc aux cours royales de l'Indenié à Abengourou, du Djuablin à Agnibilékrou, du Bouna-Massa, Roi des Koulongo à Bouna, des Abrons, à Amanvi. Il y a une institution à Bondoukou, c'est le grand imam. Il ira donc au domicile du grand imam. C'est pour respecter la tradition, car le Président Bédié est très respectueux de la tradition. On imagine que ce sera des meetings qui ne disent pas leur nom.
La presse écrite est invitée, on le sait, qu'en est-il de la RTI ?
Le Bureau politique avait pris la décision de boycotter la RTI. La mesure n'est pas encore levée.
Le 5 mai, date de clôture des meetings du PDCI, coïncide étrangement ou de façon calculée, avec le 75e anniversaire de son Président. Que représente pour vous ce jour ?
C'est vous qui êtes en train de me le rappeler. Quand nous avons fait le programme, le Président n'a rien dit. Je pense, d'après ce que vous venez de dire, que c'est un acte fort qui entre dans la droite ligne de l'interview qu'il a accordée à Jeune Afrique, dans laquelle il a dit qu'il engage son dernier combat politique avec cette élection présidentielle. Vous remarquerez que ce 5 mai, il sera dans l'une des plus petites villes du pays à Nassian dans le pays profond où il a accepté d'aller. Ce jour-là, il a accepté de communier avec ses militants.
Je voudrais, de ce fait, lancer un appel aux uns et aux autres afin qu'ils restent toujours disciplinés. Nous ferons en sorte que les meetings tiennent dans le temps, qu'il n'y ait pas de bousculade, qu'ils écoutent les indications du service d'ordre, les jeunes gens qui assurent la sécurité. Pour le reste, partout où le Président passera, ce sera la fête populaire.
Entretien réalisé par André Silver Konan
L'on annonce des innovations majeures au cours de la tournée de Henri Konan Bédié, candidat et Président du PDCI. Quelles sont ces innovations ?
Le Président Bédié va animer des meetings, faire des visites et accorder des audiences. Dans un premier temps, de Dabou à Soubré, l'accent avait été mis sur les meetings et un peu les audiences. Par la suite, de la région de la Vallée du Bandaman à la région du Sud-Comoé en passant par la région des Lacs, les meetings ont été grandement élargis aux audiences. Mais cette fois-ci, nous avons voulu faire un programme grandeur nature d'une campagne qui dure au moins 14 jours. Le Président va alterner les meetings et les visites où il se déplace lui-même pour aller chez des personnes. Il y a bien sûr les audiences.
Quel sera l'itinéraire précis ?
Nous commençons par Bettié et nous terminons par Nassian. Le mercredi 22, le Président Bédié anime son premier meeting. Le jeudi, il traverse la région sud de la sous-préfecture d'Abengourou pour rallier Bettié à Abengourou, étant entendu qu'il entre à Bettié par le bac. Je tiens à préciser que les populations d'Adzopé veulent l'accueillir, en tant que voisines des populations de Bettié, pour lui souhaiter bonne route. Ce sera pareil pour les populations de Yakassé. Une fois à Abengourou où il passera la nuit, il rendra visite à la cour royale de l'Indenié. Le lendemain, il continuera de rendre visite. Le samedi 25 avril, il y aura le meeting d'Abengourou, suivi le lendemain du départ pour Agnibilékrou où il rendra visite à la cour royale. Comme geste fort, il déposera une gerbe de fleurs sur la tombe de Jean Michel Kouaho. Le dimanche, il animera le meeting. A Agnibilékrou, il passera deux nuits. Le mardi 28 avril, il sera à Koun-Fao. Le lendemain, il sera à Sandégué. Le jeudi 30 avril, il animera un meeting à Tanda où il passera deux nuits. Il ralliera par la suite Bondoukou. Le lendemain vendredi, il rendra deux visites importantes à deux importantes personnalités : l'imam de la grande mosquée et le roi des Abrons. Le samedi, c'est le meeting de Bondoukou. Le lendemain, dimanche, il y a encore des visites. Le lundi 4 mai, il se rend à Bouna et il termine par le meeting de Nassian le mardi 5 mai. Le mercredi 6 mai, c'est le retour sur Abidjan.
Confirmez-vous l'information selon laquelle, il n'y aura pas à cette étape, contrairement aux autres visites, de temps de parole accordé aux jeunes et aux femmes ?
Oui. Nous avons voulu, en effet, rendre les meetings plus denses. Ainsi, les maires vont-ils s'exprimer, puisque hormis Bouna, tous les maires de la zone sont PDCI. Cette fois-ci, on a regroupé les trois discours des secrétaires de section, de la JPDCI et de l'UFPDCI, en un qu'on a appelé le discours de la base. Il sera lu par un seul porte-parole. Nous pensons que cela nous donnera des interventions plus consistantes puisque souvent, il y a eu des redites. Le discours politique du délégué demeure.
Toutes ces précautions pour éviter l'incident de Tiapoum où votre candidat a eu un étourdissement.
Non, pas du tout. Nous avons remarqué en tant qu'organisateur que les meetings du Président Bédié déplacent beaucoup de monde. Souvent dans les localités, il y a beaucoup de danses. Ce sont, en fait des réjouissances populaires. Très souvent, quand les discours sont longs, nous sommes obligés de couper parce qu'il y a un temps immuable, de l'arrivée du président à sa prise de parole et cela peut entraîner des frustrations. On a expérimenté dans la région du Sud-Comoé, deux discours. Ces meetings ont été les plus réussis parce que les gens en redemandaient toujours après le discours du président.
A quoi obéit la réduction de nombre de bâches ?
Cela vient du Président. Il a dit qu'on n'a plus rien à prouver en ce qui concerne l'affluence. On s'est rendu compte que, quand on mettait beaucoup de bâches, cela écrasait la cérémonie. Le service de communication avait, en outre, dit, que cela ne rendait pas les images comme il se devrait. Le président a donc décidé qu'on réduise le nombre de bâches à 50 au lieu de 100, afin qu'on fasse asseoir seulement les gens plus âgés. Les autres militants restent debout pour que les meetings soient plus vivants. Vous avez vu la dernière fois à la télé le meeting de Jacob Zuma. Les gens étaient assis jusque sur la pelouse. C'est ce genre de spectacle que nous voulons voir. Nous ferons donc comme dans les meetings de l'Anc. Ce sera des meetings vivants.
Quel sens donnez-vous aux visites que va rendre le Président Bédié aux rois et chefs traditionnels de certaines localités ?
Vous savez que dans cette zone de la Côte d'Ivoire, la communauté traditionnelle est très bien organisée. Quand nous avons fait le Sud-Comoé, le Président est parti à la cour du Roi de Bassam, puis il est allé voir le Roi de Krindjabo. Le Roi de Moossou était en voyage en France donc il n'a pas pu lui rendre visite. C'est dans le même esprit. Il ne rend pas visite seulement aux Rois mais à toute la cour royale. Il ira donc aux cours royales de l'Indenié à Abengourou, du Djuablin à Agnibilékrou, du Bouna-Massa, Roi des Koulongo à Bouna, des Abrons, à Amanvi. Il y a une institution à Bondoukou, c'est le grand imam. Il ira donc au domicile du grand imam. C'est pour respecter la tradition, car le Président Bédié est très respectueux de la tradition. On imagine que ce sera des meetings qui ne disent pas leur nom.
La presse écrite est invitée, on le sait, qu'en est-il de la RTI ?
Le Bureau politique avait pris la décision de boycotter la RTI. La mesure n'est pas encore levée.
Le 5 mai, date de clôture des meetings du PDCI, coïncide étrangement ou de façon calculée, avec le 75e anniversaire de son Président. Que représente pour vous ce jour ?
C'est vous qui êtes en train de me le rappeler. Quand nous avons fait le programme, le Président n'a rien dit. Je pense, d'après ce que vous venez de dire, que c'est un acte fort qui entre dans la droite ligne de l'interview qu'il a accordée à Jeune Afrique, dans laquelle il a dit qu'il engage son dernier combat politique avec cette élection présidentielle. Vous remarquerez que ce 5 mai, il sera dans l'une des plus petites villes du pays à Nassian dans le pays profond où il a accepté d'aller. Ce jour-là, il a accepté de communier avec ses militants.
Je voudrais, de ce fait, lancer un appel aux uns et aux autres afin qu'ils restent toujours disciplinés. Nous ferons en sorte que les meetings tiennent dans le temps, qu'il n'y ait pas de bousculade, qu'ils écoutent les indications du service d'ordre, les jeunes gens qui assurent la sécurité. Pour le reste, partout où le Président passera, ce sera la fête populaire.
Entretien réalisé par André Silver Konan
