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Économie Publié le mercredi 22 avril 2009 | Fraternité Matin

Budget 2009 : une hausse de 213,7 milliards • Il passe ainsi de 2464,3 milliards à 2529,5 milliards pour prendre en compte les nouveaux engagements de l’État • 838 milliards pour la lutte contre la pauvreté

L’enveloppe connaît une hausse de 213,7 milliards par rapport à 2008.

Le budget 2009 vient d’être porté à 2 529,5 milliards de francs CFA, enregistrant ainsi une hausse de 213,7 milliards (9,2%) par rapport au budget 2008 révisé. C’est le directeur général du budget et des finances, Kouassi Kouamé, qui l’a annoncé hier, au cours du séminaire sur les implications budgétaires du programme économique triennal 2009-2011 conclu, le 27 mars dernier, par la Côte d’Ivoire avec le Fmi et la Banque mondiale. Ce budget 2009, tel qu’adopté en conseil des ministres, le 8 janvier dernier, s’équilibrait en recettes et en dépenses à 2 464,3 milliards. Mais il a été révisé à la hausse pour tenir compte de l’environnement économique mondial présent et de nouveaux engagements de l’Etat. Et ce, en accord avec les institutions susmentionnées. En attendant de revenir amplement sur tous les arcanes de l’affectation de ce budget, il importe d’ores et déjà de relever que 838 milliards de francs Cfa seront consacrés aux dépenses pro-pauvres, c’est-à-dire les dépenses de nature à réduire la pauvreté. Elles portent, entre autres, sur les investissements dans les infrastructures éducatives, sanitaires mais aussi sur la réalisation des infrastructures économiques telles que les routes pour désenclaver les régions en vue d’un meilleur flux de leurs productions vers les centres d’achat, et donc de la création des conditions de développement socioéconomiques. Cette affectation d’une part importante des ressources budgétaires montre que les dépenses pro-pauvres sont un indicateur de performance de première importance dans l’exécution du budget. Mais 794,6 milliards des 838 milliards proviendront des ressources endogènes, et le reste, des appuis extérieurs. Ce qui en appelle à la capacité mobilisatrice des régies financières. A ce niveau, la direction générale des impôts qui a globalement mobilisé en 2008, des recettes fiscales de l’ordre de 1107 milliards de Fcfa (plus - value de 134 milliards par rapport à 2007), prévoit, au titre de l’année 2009, en mobiliser 1003 milliards, a dit le directeur général, Lambert Feh Kessé. Quant à la direction générale des Douanes qui a enregistré un manque à gagner de 37 milliards en 2007 dans la zone Cno, et réalisé 786,06 milliards de recettes douanières l’an dernier, elle entend porter sa contribution aux ressources budgétaires à 911,1 milliards de Fcfa durant cette année 2009. Pour le colonel-major, Alphonse Mangly, directeur général, la concrétisation de l’unicité des caisses permettra à ses services de couvrir l’ensemble du territoire et de collecter de façon efficiente les ressources publiques dans la zone Cno. Qu’en est-il de la direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique ? Dans l’exposé qu’il a fait du bilan 2008 et des perspectives 2009, le directeur général adjoint, Koné Adama, a indiqué que son institution a, en termes de ressources encaissées, reçu la somme de 1 956 milliard de Fcfa au cours de l’exercice budgétaire précédent au titre des opérations base budget, et 726,5 milliards au titre des opérations hors base budget, soit 2 682,5 milliards au total. Et que les dépenses totales ont atteint 2 682,9 milliards de nos francs. Il en ressort un solde de trésorerie positif de 400 millions de francs Cfa. Le Dga du Trésor et de la Comptabilité publique a surtout insisté sur le fait que le Trésor se voudra, en 2009, beaucoup plus agressif sur le marché financier sous-régional pour capter, à travers des émissions d’obligations et d’autres titres, des ressources financières substantielles. Naturellement, son institution fait le pari d’apurer les arriérés intérieurs et extérieurs et de ne plus en accumuler, comme l’a vivement recommandé le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby. Une option bien appréciée à la fois par les opérateurs du secteur privé, représentés par la Confédération générale des entreprises, Fédération des PME, etc.) et le représentant résident du Fmi en Côte d’Ivoire, Philippe Egoumé. Ce dernier s’est félicité de ce moment de communication sur le budget 2009 et sur le nouveau programme économique et financier soutenu par les institutions de Bretton Woods. Président de ce séminaire sur les implications budgétaires du programme susmentionné, le ministre Charles Koffi Diby, a fait savoir qu’au-delà de la perspective d’annulation de la dette extérieure, ce programme vise à stabiliser la situation macroéconomique et à améliorer la transparence dans la gestion des finances publiques et des principaux secteurs et filières de l’économie. «L’objectif majeur est de réaliser un taux de croissance d’au moins 3,7% en 2009 et de consolider les acquis afin de réaliser un taux de croissance moyen d’au moins 4,2% sur la période 2009-2011», a-t-il annoncé. La poursuite des efforts en matière de gestion des finances publiques devrait permettre de dégager, au terme de cet exercice budgétaire 2009, des excédents budgétaires de base d’au moins 1% du Pib. Mais pour le ministre Diby, la relance économique s’appuiera sur un partenariat dynamique secteur privé-secteur public en vue d’appréhender en temps quasi réel leurs préoccupations et d’y apporter des solutions idoines. Il a fait savoir que des actions importantes sont prévues pour répondre à certaines attentes immédiates du secteur privé. Ce sont l’adoption et la mise en œuvre d’un plan d’apurement des arriérés intérieurs à fin décembre 2008, l’accélération des procédures administratives de traitement des crédits de Tva, la mise en œuvre des recommandations du séminaire sur la compétitivité du secteur privé.

A l’occasion de ce séminaire qui a vu également la participation des responsables des organisation de la société civile et des centrales syndicales, le ministre de l’Economie et des Finances a tenu à faire comprendre que les efforts déployés en ce moment par le gouvernement avec l’appui des partenaires techniques et financier, et notamment les institutions financières internationales, visent à créer les conditions de reprise de l’investissement et le développement des activités économiques. «Si nous avons réussi, dans la concertation à sauvegarder l’essentiel du tissu industriel de notre économie, malgré les effets de la crise, il nous faut maintenant travailler ensemble, à relancer l’économie, seule alternative de création de nouveaux emplois et d’amélioration des conditions de travailleurs», a exhorté le ministre Diby. Cette invite à la société civile et aux centrales syndicales a été bien perçue, puisque le secrétaire général adjoint de la Centrale Dignité a assuré le ministère de l’économie et des finances en ces termes : «Nous allons vous accompagner dans la mise en œuvre du programme et dans le processus conduisant au succès du Ppte, mais nous nous donnerons une mission de contrôle…». Parlant d’ailleurs des enjeux de l’initiative Ppte, le directeur général de l’Economie, Kouassi Oussou, qui a présenté l’état de l’économie mondiale et nationale, a laissé entendre qu’au point d’achèvement, la Côte d’Ivoire pourrait bénéficier d’un allègement de sa dette publique d’au moins 2 424 milliards de Fcfa.



Gooré Bi Hué
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