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Économie Publié le mercredi 22 avril 2009 | Le Nouveau Navire

Baisse du prix du carburant : Un cadeau empoisonné ?

Le 13 avril dernier, lundi de pâques. Le ministre de l’Energie et Mines, Emmanuel Léon Monnet annonçait ce qu’il a qualifié de bonne nouvelle : une baisse du coût du carburant oscillant entre 10 et 15%. Près de deux semaines après l’instauration des nouveaux prix, quel est l’état des lieux ?

Dans une adresse radio télévisée, le ministre des Mines et de l’Energie a affirmé que désormais les prix du carburant à la pompe et autres produits pétroliers se feront selon les fluctuations sur le marché international. Selon donc les tendances au niveau mondial, la fixation du coût du carburant sera revue à la hausse ou à la baisse. Nous voilà désormais dans le monde des prix fluctuants. Que pensent les experts de l’Economie mondiale de cette mesure ? Nous avons rencontré pour plus d’éclaircissement un spécialiste qui a voulu garder l’anonymat. Selon cet expert, s’arrimer aux fluctuations sur le plan mondial a des avantages et des inconvénients certains. les avantages sont plus ressentis dans les pays très industrialisés. Dans ces Etats, soutient-il, « la machine est très bien huilée. Ce sont des sociétés de consommation avec un produit intérieur brut hyper élevé. Or la hausse ou la baisse du prix du carburant sera automatiquement pris en compte par un mécanisme qui va déterminer la réalité du marché ». Ce qui n’est pas le cas dans les pays sous développés, comme la Côte d’Ivoire. Le marché dans ces sociétés est réduit. On ne peut minimiser les effets pervers de la hausse du prix du carburant. Or, théoriquement le coût du carburant doit être maintenu à un prix qui ne subit pas un effet boomerang. Autrement dit, le prix du carburant ne doit subir des hausses et des baisses drastiques. Sinon, c’est le consommateur qui va en pâtir. Il a donc suggéré la mise en place d’une plate-forme (interministérielle- consommateurs – prestataires de service). Cette concertation sera la bienvenue pour cerner tous les contours de cette nouvelle donne. Au moment où on parle de l’admission de la Côte d’Ivoire l’initiative PPTE, il ne faudrait pas saper le processus. Etant entendu que l’énergie, notamment le pétrole constitue un pan important pour booster à nouveau l’économie ivoirienne. En définitive, il ne faudrait, en aucun cas, que la décision ministérielle soit un cadeau empoisonné. Vivement que des mesures additives soient prises.

N’Da Jean Yves
n.jeanyves@yahoo.fr
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