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Économie Publié le mercredi 22 avril 2009 | Le Nouveau Navire

Enquête-Express - Vente de la friperie : La montée en force d’un type de commerçants

Depuis plus d’une décennie, on assiste en Côte d’Ivoire en général et dans sa capitale économique Abidjan en particulier à la montée d’un type de commerçants : les vendeurs de la friperie ou ‘’Yougou yougou’’ ‘’Adokaflai’’ ou ‘’Brode’’. Ces derniers ont une particularité par leurs techniques de séduction à l’endroit de la clientèle.

« Venez voir monsieur. Vous donnez 300f ou 200f et vous partez avec une chemise de qualité », nous lance un jeune homme vendeur de ‘’youkou youkou’’ à kouté le 10 avril 2009. Habillé comme une femme, B. jules semble sûr de son affaire. Voyant notre désintérêt, notre interlocuteur revient à la charge : « Donnez ce que vous pouvez et allez essayer pour voir ».


Paiement par commission

Les vendeurs de la friperie essaient de séduire les clients dans le but d’engranger suffisamment d’argent. Car ils sont payés par commission.

« Plus tu vends, plus tu gagnes », nous révèle Z. yacinthe qui pratique ce métier avec son cousin Fabrice P. Ces vendeurs choisissent un type de clients et une commune ou un quartier donné. Ils connaissent les fortunes diverses. Certains vendeurs cherchent gain de cause ou satisfaction quand des clients lancent de fois des injures ou autres menaces.


Les ivoiriens en force

Ce métier de vendeur de ‘’Adokaflai’’ était l’affaire des étrangers, même s’il est formateur. Ce sont pour la plupart des ivoiriens chômeurs, des sans emplois, des désoeuvrés au niveau scolaire modeste. A. Nicolas, rencontré au marché de Yopougon-Kouté nous confie : « j’ai arrêté mes études en classe de terminale après la mort de mon père. J’ai contacté un ami ghanéen qui vend des yougou yougou. « Il m’aide à me chercher en attendant de trouver des personnes de bonne foi pour m’aider à reprendre mes études ». Une chose les unit. C’est un tremplin, un passage en attendant de trouver mieux. Par contre, d’autres trouvent ce métier rentable et ils peuvent préparer leur avenir ou réussir.


L’origine de ces habits

Ces habits vendus par ces jeunes proviennent de divers horizons ou pays. A savoir la France, l’Allemagne, l’Amérique et bien d’autres pays. Selon un Nigérian, Samuel B., ces vendeurs ou revendeurs s’approvisionnent auprès des grossistes à Adjamé chez un Nigérien Arouma Garba. Sachant que dans tout corps de métier, il y a des brebis galeuses ou des profiteurs de situation, il serait bon de songer à organiser le secteur de la vente de friperie qui intéresse presque tout le monde aujourd’hui.

Bakou Norbert nbak43@yahoo.fr
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