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Économie Publié le mercredi 22 avril 2009 | Nord-Sud

Import-export au Port sec de Bouaké : Les commerçants se plaignent des taxes

Les taxes appliquées sur les marchandises qui débarquent au port sec de Bouaké sont jugées exorbitantes par les commerçants. Face au commandant de la zone 3 des Forces nouvelles, le week-end dernier, au foyer des jeunes de Dougouba sis au grand marché, Touré Aboubacar, président de la Fédération nationale des commerçants de Côte d`Ivoire (Fenacci) section Bouaké a exprimé le cri de cœur des opérateurs économiques. Les taxes de débarquement, estime-t-il, ont atteint un seuil difficilement supportable. A cet effet, ils espèrent une intervention salutaire de la part du commandant. « Nous sommes des commerçants. Nous effectuons des voyages inter-Etats. On va hors du pays pour ramener des marchandises. On a remarqué que dans ces derniers temps, on paye des dédouanements à la frontière, il y a de petites tracasseries routières. On est d`accord, ce sont des jeunes qui ne sont pas payés. Mais quand on arrive à Bouaké, pour déposer nos marchandises, on appelle cela communément le port sec. A cet endroit, les prix sont un peu élevés. On a demandé à ce qu`ils soient revus », a souhaité le président des commerçants de Bouaké. En réponse, Chérif Ousmane a exhorté les commerçants à une « concertation sérieuse », incluant toutes les parties concernées. Il ajoute que sa préoccupation première et celle de l`ensemble des autorités des Forces nouvelles est que « les choses s`arrangent pour tous. Que les mamans soient à l`aise, que les autres personnes voient leur souffrance se réduire. (…) Il y a des gens qui étaient très riches avant la crise, mais aujourd`hui, on sait comment ils mangent». On n`a pas le droit, rappelle-t-il, de trahir la lutte. Cependant, la principale difficulté qui le trouble aujourd`hui, demeure la « gestion quotidienne de nos éléments, de vos enfants », pour lutter de façon efficiente contre le banditisme et le crime. Qui, à l`en croire, ont atteint des proportions inquiétantes depuis un certain temps. Son souhait est que « les choses changent. Vous n`allez plus voir un militaire quelque part. Les militaires restent au camp. Toutes nos excuses pour tous ceux qui ont été frustrés depuis le 19 septembre 2002 ». En guise de remerciements pour la disponibilité dont le commandant Cherif Ousmane fait montre, à chaque sollicitation, les commerçants lui ont offert du savon de fabrication locale appelé « kabakourou».

Marcel Konan
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