C`est vrai. L`accord politique de Ouaga suscite, en ce moment, un réel espoir au sein de la population ivoirienne. Contrairement aux accords signés sous l`égide de la communauté internationale, celui signé à Ouagadougou entre le Président de la République, Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, Secrétaire général des Forces nouvelles, a permis l`élimination de la zone de confiance, la mise en place d`une armée mixte dénommée Centre de commandement intégré (Cci) et la réunification du pays à travers la flamme de la paix organisée à Bouaké. Visiblement, tout, ou presque, a été fait pour que l`autorité de l`Etat se manifeste sur toute l`étendue du territoire. Tout récemment, l`ensemble des commandants de zones et les corps préfectoraux se sont retrouvés à Bouaké à l`effet de transférer les pouvoirs, alors détenus par les autorités militaires des Forces nouvelles, à l`Etat de Côte d`Ivoire. La cérémonie de passation des charges s`est ainsi déroulée en présence du ministère de l`Intérieur, représentant l`Etat ivoirien et de la plus haute autorité des Forces nouvelles, qui, par ailleurs, détient le portefeuille de Premier ministre de l`actuel gouvernement. Au regard de ce qui précède, l`on était en droit de croire que la réunification de la Côte d`Ivoire était matériellement manifeste, et que par voie de conséquence, la sécurité, l`administration et tout ce qui avait trait à la gestion même de ce bout de territoire relevait de la compétence de l`Etat. Mais que non. Les com`zones et leurs collaborateurs continuent de marquer fortement leur présence dans ces zones. Et ce, malgré les patrouilles du Cci et la présence du corps préfectoral. Le dire n`est nullement, verser dans le dénigrement, encore moins dans l`intox. D`ailleurs, pour s`en convaincre, il n`y a qu`à se prêter aux informations en provenance de ces zones et relayées par la presse proche de l`opposition. Des informations relatives à l`arrestation par les services du Commandant de Séguéla, Issiaka Ouattara, alias Wattao, du frère et de la sœur d`Ibrahim Coulibaly dit Ib. Un acte qui suscite, en ce moment même, de réelles préoccupations au sein de la population ivoirienne. En effet, pourquoi, après la passation des charges qui, on le pensait, s`est déroulée avec mille et une professions de foi, de la part des com`zones, des actes peu recommandables puissent encore avoir cours dans les zones dites ex-assiégées ? Les Préfets et sous-préfets qui y ont été affectés, possèdent-ils, ne serait-ce qu`une parcelle de pouvoir dans ces zones ? En fait, l`autorité de l`Etat a-t-elle été véritablement établie à Bouaké, à Séguéla, à Man…S`il est vrai qu`un individu, fut-il frère du plus grand ennemi des Forces nouvelles, détient une arme, pourquoi ne pas le traduire devant les autorités de l`Etat au lieu de violenter et arrêter toute la famille, puisque, selon les prescriptions évidentes qui découlent de la présence des préfets et sous-préfets dans les zones ex-assiégées, toute contravention d`où qu`elle vienne doit, et cela va de soi, être traduite devant les autorités compétentes. Et comme les commissariats et les Gendarmeries n`y sont pas encore ouverts, le Cci ou le préfet, aurait été, en pareille circonstance, saisi à l`effet de rendre justice. Malheureusement, les com`zones font encore, hélas, la pluie et le beau temps dans ces zones.
Simplice Zahui
simplicezahui@yahoo.fr
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