La présentation de l'attestation de régularité fiscale telle que exigée par le Trésor public avant paiement de la dette intérieure n'est pas du goût de certains fournisseurs. Pour manifester leur mécontentement, les membres du Syndicat national des fournisseurs de l'Etat de Côte d'Ivoire (Synafeci) entament depuis hier une grève de faim illimitée devant les locaux de la Chambre de commerce et d'industrie au Plateau. «Depuis février 2008 jusqu'à ce jour, nous réclamons le paiement de toutes les factures des fournisseurs de l'Etat. On a l'impression que l'Etat de Côte de d'Ivoire ne veut pas discuter avec nous alors que nous sommes des partenaires », a expliqué Gré Faustin, président du Synafeci. Selon lui, il n'est pas question d'exiger l'attestation de régularité fiscale aux fournisseurs, car, dit-il, parce que la faute incombe à l'Etat lui-même qui n'a pas respecté le délai de 1 à 90 jours prévu par la loi de finances. «On nous demande les attestations de régularité fiscale. Pour qu'on défalque cela sur la facture y compris les pénalités mais de nombreux fournisseurs n'auront rien finalement. L'Etat veut récupérer 40% sur ce qu'on doit aux impôts et il faut payer après les 60% restants. Ce sera suicidaire pour nous. Nous demandons l'annulation du paiement des impôts de 2000 à 2008 parce que l'Etat de Côte d'Ivoire n'a pas respecté la loi de finances qui est de 1 à 90 jours. Nous souhaitons également que le paiement des impôts de 2009 sans pénalité », a expliqué le gréviste. A l'en croire, les fournisseurs rejettent le paiement par tranche. «Quand on nous donne le marché, c'est que l'argent est disponible. Aujourd'hui après le décaissement des 57,5 milliards de Fcfa seulement trois postes comptables sont disponibles pour le paiement: la paierie générale du trésor, la paierie générale des forces de défense et de sécurité et à la dette publique. Comment feront tous les autres fournisseurs qui sont à l'intérieur du pays », a critiqué Gré Faustin. A l'en croire quand le président de la République dit que la Côte d'Ivoire est débout, c'est bien grâce aux opérateurs qu'ils sont, qui paient leurs impôts. L'Etat, a-t-il ajouté risque de tuer ces entreprises pourvoyeuse de richesses. «Nous voulons donc rencontrer le chef de l'Etat dans les plus brefs délais », a-t-il souligné.
C.C.E
C.C.E