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Économie Publié le mercredi 22 avril 2009 | Nord-Sud

Finances publiques - L`Etat relève le budget à 2.529 milliards Fcfa

Le régime de gestion que le programme économique et financier de la Banque mondiale et du Fonds monétaire a imposé à l'Etat ivoirien a été validé hier.

Les acteurs du circuit de la dépense publique réfléchissent sur les implications budgétaires du programme économique et financier conclu avec les institutions de Bretton Woods. A l'évidence, ce programme redonne du souffle aux prévisions macroéconomiques du gouvernement, avec une augmentation de plus de 100 milliards Fcfa par rapport au projet de budget adopté le 18 décembre 2008. Le budget 2009 passe ainsi à 2.529,5 milliards Fcfa, en hausse de 213 milliards Fcfa (soit 9,2 %) par rapport au budget 2008 révisé. Selon Kouassi Kouamé, Directeur général du Budget des Finances, le service de la dette publique et les dépenses de personnel ont grimpé respectivement de 257,2 milliards Fcfa et 34,4 milliards Fcfa. En dehors de ces segments, le budget enregistre une baisse de 77,9 milliards Fcfa soit 7,5%.

Impératif : 3,7% de croissance

Ce resserrement traduit les efforts de maîtrise des charges de fonctionnement. Les ressources extérieures s'élèvent à 534 milliards Fcfa pour des les ressources intérieures de 1.994,7 milliards Fcfa. Ces ressources propres sont composées de recettes fiscales pour un montant de 1.750,7 Fcfa, de recettes non fiscales pour 84 milliards Fcfa ainsi que de recettes issues d'emprunts pour 160 milliards Fcfa dont 90 milliards Fcfa d'emprunts d'obligataires et 70 milliards Fcfa de bons du Trésor. Quant aux dépenses de fonctionnement des services, elles ont été prévues à 604,1 milliards Fcfa quasiment au même niveau qu'en 2008. Pour Kouassi Kouamé, ces efforts dénotent de la volonté du gouvernement de réduire le train de vie de l'Etat tout en garantissant un fonctionnement normal des services. Mais pour tenir compte «du pacte » avec les partenaires multilatéraux, le budget 2009 comporte un certain nombre de projets majeurs tant en fonctionnement qu'en investissement. Il taille sa matrice dans l'impératif de poursuite des efforts en faveur d'un retour rapide à la paix, à la cohésion et à la lutte contre la pauvreté. L'ensemble des crédits prévus pour parachever les actions de normalisation et de sortie de crise se chiffrent à 148,6 milliards Fcfa. Pour sa part, le ministre de l'Economie et des Finances table sur un plan global de redressement dont le point d'achèvement est une étape majeure. Selon Charles Koffi Diby, le programme économique conclu avec les partenaires multilatéraux, au-delà de la perspective d'annulation de la dette extérieure, vise à stabiliser la situation macroéconomique et à améliorer la transparence dans la gestion des finances publiques et des principaux secteurs de l'économie nationale.

L'objectif est de réaliser un taux de croissance d'au moins 3,7 % en 2009 et consolider la tendance durant les exercices futurs, afin de réaliser un taux moyen d'au moins 4,2% sur la période 2009-2011. «Cela impose des efforts d'optimisation des recettes», explique-t-il. Il s'agit de mieux repartir la charge fiscale, en poursuivant les actions tendant à sortir de l'informel. Ces actions s'adossent à l'unicité des caisses de l'Etat qui a démarré sur le site pilote de Bouaké. Le démantèlement des goulots non réglementaires devrait contribuer significativement à l'accroissement de l'assiette avec le redéploiement des services fiscaux et douaniers. «Au niveau des dépenses, nous avons l'obligation d'assurer une discipline budgétaire stricte qui nous impose des priorités notamment au niveau des dépenses sociales, conformément à nos capacités financières», argumente le ministre Diby, ajoutant que ces repères qui doivent guider désormais les actes, constituent la seule alternative pour résoudre dans la durée, les problèmes liés aux déséquilibres macroéconomiques et pour assainir les finances publiques. «Autrement dit, nous devons approfondir les mécanismes de gestion du budget de l'Etat qui, en tant qu'instrument de référence en matière d'animation de l'activité économique, influence, dans une large mesure, la demande intérieure», fait-il observer.


Lanciné Bakayoko
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