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Politique Publié le jeudi 23 avril 2009 | Le Patriote

Devant les jeunes de son parti. Alassane Dramane Ouattara: “J’ai les moyens de changer la Côte d’Ivoire”

Madame le secrétaire général,
Monsieur le secrétaire général délégué
Mesdames, messieurs les membres de la Direction du parti
Chers jeunes frères, chères jeunes sœurs

Je ne peux pas vous dire à quel point je suis heureux d’être avec vous cet après midi. Quand j’ai dit que je voulais une rencontre avec les anciens jeunes, Kandia m’a dit « président, et les doyennes du Parti ? » je lui dit : «Tu as raison, nous allons commencer avec les doyennes du parti qui sont les mamans des jeunes ». Je voudrais remercier Ahmed Bakayoko, mon fils. Avec Yayoro, ils ont fait un travail important pour cette mobilisation. Pour moi, c’était une occasion de vous revoir tous. De voir tous ces visages qui ont tant marqué notre lutte. Vous êtes jeunes, c’est vrai. Que de choses se sont passées au cours de ces dernières années ! J’ai la voix nouée quand je vous le dis parce que cela me rappelle beaucoup de choses. Je vois encore des tentes dressées devant la résidence quand vous les jeunes étiez là à vouloir me protéger. Et nombreux sont ceux d’entre vous, qui, à cette occasion, ont été blessés ici et là. Par la suite le combat que vous avez mené de jour comme de nuit, dans les rues, à la télévision, dans les rues de l’intérieur pour dire que la Côte d’Ivoire doit être un pays de justice, que les droits des uns et des autres doivent être respectés. Vous avez fait preuve de courage. Vous êtes véritablement les grenadiers voltigeurs. Je vous salue et je vous remercie. J’ai su que ce combat, vous ne le meniez pas pour moi en tant que personne. Il y a eu des moins jeunes que vous qui ont fait le déplacement, tel que Djeni Kobenan, Henriette Diabaté et d’autres, à Paris en 1995 ensuite à Washington pour me dire « cher frère, nous voyons se développer quelque chose et nous souhaitons que vous reveniez au pays pour aider vos enfants. Venez, nous avons besoin de vous ! ». C’est ainsi que je les ai rejoints en 1999 et en août 99, vous m’avez porté à la tête du parti. Nous avons commencé à mon niveau cette lutte ensemble. Vous avez cité tout à l’heure des jeunes qui ont été des pionniers de la lutte du RDR. Habib Sanogo, nous te rendons hommage, nous te rendons hommage. Dans d’autres circonstances, le combat a été difficile et dans quelles conditions, certaines élections ont eu lieu ? Je pense aux élections récentes avec Yayoro et aussi avec Odjé Tiacoré et ce que vous savez, c’est que Odjé était candidat contre Amadou Moussa, Sidi Touré, Alain Lobognon, Koné Boubacar. L’élection a eu lieu, Odjé a été élu démocratiquement. A l’issue de cette élection, vous avez tous soutenu comme un seul homme comme une seule femme, Odjé, pour montrer la cohésion dont vous les jeunes, avez fait preuve. Je vous encourage à poursuivre dans cette voie Cette rencontre de cet après midi est une occasion de vous rendre hommage, de vous rappeler, à vous les anciens jeunes, le rôle mobilisateur que vous avez eu. Ceci pour dire que nous avons besoin de votre soutien quand nous allons entrer en campagne. Le 9 mai, nous ferons un giga meeting à Yopougon. Ce sera l’occasion pour vous de mobiliser dans tous les quartiers. Abidjan est le point de départ de la campagne. Parce que Abidjan est le tiers de l’électorat. Qui gagne à Abidjan, gagnera les élections présidentielles. Je ne dis pas en classement mais je vous dis si vous nous amenez à gagner 50 % à Abidjan, nous gagnerons au premier tour. Le 9 mai, je dirai cela aux jeunes, pour dire que je veux la majorité à Abidjan le jour de l’élection présidentielle. Et cette élection devrait avoir lieu en octobre. Nous savons que le président de la commission électorale a proposé la date du 11 octobre 2009. Les textes sont clairs. C’est le président de la Commission qui fixe la date des élections, le chef de l’Etat a tout simplement à avaliser cette date par un décret. Donc cette date n’est pas négociable. Elle n’est pas négociable. Nos compatriotes ont assez souffert.
Quand je dis ce que j’ai fait pour les jeunes, il y a des personnes qui disent que ce n’est pas vrai. Qui peut contredire le fait que c’est moi qui ai construit l’université Abobo Adjamé. C’est nous qui l’avons fait. Même si certains d’entre vous étaient jeunes, mais ils ont vu les murs monter. Si vous allez dans les archives de « Fraternité matin » ou de la Télévision, vous verrez les visites que j’ai effectuées sur le chantier pour m’assurer que les travaux allaient se terminer à temps. Quand je suis allé à l’Académie voir le professeur Barthélemy Kotchy, ils m’ont dit. «Nous avons souvenance que c’est vous qui avez fait l’université d’Abobo Adjamé ». C’est nous qui avons fait l’université de Bouaké, personne ne peut me contredire. On nous a vus poser la première pierre. En ce moment-là, nous essayions de bâtir la Côte d’Ivoire du futur ; pour m’assurer que s’il y avait par hasard une crise, nous ne manquerions pas de lycée, de collèges, d’eau et d’électricité. Et nous avons privatisé la société de l’électricité et j’ai reçu les jeunes de la FESCI avec Martial Ahipeaud, ils m’ont dit. « Nous sommes contre la privatisation » Je leur ai dis. « C’est ce que vos professeurs vous ont dit à l’université ». Je leur ai dit que dans 15 ans, dans 20 ans, c’est cette privatisation qui nous permettra d’avoir plus d’université et de continuer d’avoir de l’électricité. Et c’est le cas aujourd’hui.
Il ne faut pas venir au pouvoir pour le pouvoir. Il faut reconstruire la Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire a besoin de renouveau. Vous avez fait trop de sacrifices. Bien entendu, il y a des médecins, des magistrats, des professeurs devant nous, il y a des sénateurs aussi, Odjé Tiacoré, membre du conseil économique et social, et je dis que le RDR est le seul parti politique qui a mis des jeunes au Conseil économique et social. Regardez le gouvernement. Hamed est là, Amadou Gon est là, Amon Tanoh, lui, il est moins jeune. Regardez au niveau du cabinet du président, quel est le parti dont le chef de cabinet, c’est-à-dire la cheville ouvrière du cabinet, est un jeune. Voilà Sidi Touré. Au niveau des conseils, Amadou Moussa, Touré Masséré. Je crois en la jeunesse. Parce que j’ai eu de la chance quand j’étais jeune. J’ai été le plus jeune directeur de la BCEAO à Paris. J’ai été le plus jeune directeur du FMI en 1984 quand j’avais 42 ans. J’ai été le premier jeune Premier ministre. Exercer certaines fonctions quand on est jeune, on en veut. C’est pourquoi, je veux arriver au pouvoir avec vous les jeunes. Les jeunes font entre 45 et 50 % de l’électorat. Donc l’élection dépend de vous, de chacun de vous. Vous devez convaincre vos parents, vos amis, vos partenaires. Allez-y dans vos villages, dans vos villes pour leur dire que nous voulons le changement et vous voulez qu’on me donne ma chance. Et je demande seulement cinq ans. Je n’en demande pas six. Avec le Président Houphouët, nous n’avons eu que trois ans. Les uns et les autres se souviennent de ce que nous avons fait. Alors en cinq ans, nous allons faire mieux, nous ferons plus. J’ai vu avec attention votre mobilisation à la convention de Yamoussoukro. J’ai vu combien vous étiez intéressés par les différents chapitres concernant les jeunes. J’ai vu comment vous avez suivi avec attention quand je vous disais que en moins de trois ans, nous avons construit 8 lycées et collèges et 165 écoles primaires.
Nous avons réhabilité 10 lycées et collèges et 375 écoles primaires. J’ai parlé des universités déjà. Depuis ce temps, combien de lycée, de collèges et d’université ont été construits ? Je vous ai parlé de la promotion professionnelle et surtout de l’emploi. Je vous avais dit que quelque uns allaient être responsabilisés dans mon cabinet, au Conseil économique. Mais je sais que la majorité des jeunes est au chômage. On ne peut pas continuer dans cette situation. La Côte d’Ivoire doit sortir sa jeunesse de cette torpeur. Nous sommes fatigués parce que nous souffrons de voir nos jeunes dans une telle situation. Ce n’est pas normal. J’ai toujours dis que j’ai de la chance, à 35 ans, j’étais directeur de la BCEAO. C’est-à-dire que je travaillais déjà il y a 10 ans. Certains d’entre vous, vous avez terminé à 24 ans, à 25 ans et à 30 ans, à 35 ans, certains n’ont pas d’emploi. Je reçois des courriers, vos appels (…) je trouve cela inadmissible. Si je demande à ce que vous fassiez en sorte que je passe au premier tour de l’élection présidentielle, c’est pour vous que je le fais. Parce que j’ai les moyens de changer la Côte d’Ivoire. Je vous félicite déjà pour le travail effectué. J’ai vu comment nos jeunes se sont mobilisés pour les audiences foraines, ensuite l’enrôlement et l’identification. Vous êtes allés dans les villages pour aider nos parents à faire l’enrôlement. Grâce à cela, nous avons enrôlés un certain nombre de personnes qui n’ont pas de pièces. Nous voulions continuer, ils (les partisans du camp présidentiel) nous ont dit que c’est bon. Maintenant ils veulent qu’on continue, nous disons c’est bon. Ensuite l’enrôlement qui fait partie du département des questions électorales avec Mamadou Sanogo. Je sais le travail qui a été fait par chacun de vous. Je vous félicite. Les séances de rattrapage vont commencer. C’est vrai, nous sommes déjà 6 millions. J’ai déjà dit qu’il n’ y a pas une population cible de 8 millions. Je l’ai dit déjà à la Commission indépendante électorale que je ne crois pas au chiffre de 8,6 millions. Au grand maximum, nous serions 7 millions. Si nous atteignons 6,5 millions, ce ne serait pas mal. Qu’on arrête de nous faire tourner en longueur. On nous a dit en son temps : “Allons-y aux élections avec la liste de 2000”, surtout pendant les négociations de Pretoria. Une liste avec 5,4 millions d’électeurs. Aujourd’hui, nous avons 6 millions. Alors quel est le problème ? Sauf si on ne veut pas aller aux élections. Là je soutiens l’appel des Forces Nouvelles. Je voudrais les féliciter d’avoir accepté de déposer les armes et demander qu’on aille aux élections. Et que la Côte d’Ivoire puisse élire un président légitime. Le FPI va arrêter de tourner en longueur les Ivoiriens, de traîner les souffrances de nos compatriotes. Ce sont eux qui disent toujours la même chose et son contraire. A un moment donné, on veut aller aux élections, à un moment donné, on ne veut pas aller aux élections. Quel est ce pays où on ne peut pas organiser les élections, ça fait bientôt 4 ans. Irak a eu des élections présidentielles, législatives, municipales. En Afghanistan, il paraît que Al Qu Aïda est aux portes de là-bas. Mais on a fait des élections. Au Libéria tout près de nous, Charles Taylor est parti, ils ont fait les élections. Laissez les Ivoiriens choisir le président qu’ils veulent. Je demande au Président qu’il signe le décret de la date proposée par la Commission électorale indépendante. Car, c’est la Commission électorale seule qui arrête la date des élections. Allons-y aux élections présidentielles” le premier tour le 11 octobre 2009. je voudrais vous féliciter chers jeunes, vous qui avez tant sacrifié et pour la majorité qui n’avez rien eu en retour. Mais faites-moi confiance, faites-moi confiance, faîtes-moi confiance.

Par Ibrahima B. Kamagaté
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