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Politique Publié le jeudi 23 avril 2009 | Le Nouveau Réveil

L`appel de Béttié du président Bédié, candidat du PDCI-RDA à la présidentielle : “Allons aux élections pour renouer les fils rompus de la démocratie”

Messieurs les représentants élus et coutumiers de la population de Béttié
Chers Frères et sœurs de Béttié :
Je salue les autorités coutumières, administratives et politiques de Béttié ainsi que les populations nombreuses venues témoigner à mon épouse, à moi-même et à la délégation qui m'accompagne leur affectueuse amitié et leur attachement au PDCI-RDA.
Je salue Joseph Aka Anghui, membre du Conseil politique, Doyen des cadres de l'Indénié, notre aîné. Un de nos tout premiers ingénieurs agronomes, ancien Directeur général du développement agricole, Joseph Aka Anghui fut un des acteurs principaux du développement rural en Côte d'Ivoire. Son entrée dans le secteur privé n'a pas moins été couronnée de succès. Ancien Directeur général du Groupe Blohorn, il est une des grandes figures du secteur industriel de la Côte d'Ivoire. Il est demeuré fidèle à l'idéal de notre parti dont il est, avec Hortense, son épouse, un des animateurs les plus écoutés. Grand catalyseur de la mise en œuvre des mots d'ordre du PDCI-RDA, le doyen Aka Anghui a introduit et encouragé dans l'Indénié, les nouvelles méthodes et techniques culturales pour le développement de l'agriculture. Avec l'ensemble de ses concitoyens producteurs, les résultats obtenus dans le domaine des cultures de rente, café, cacao et hévéa, font la fierté des planteurs de Béttié et de la Côte d'Ivoire tout entière. Je voudrais, en votre nom à tous, lui dire ici solennellement mon admiration et mes félicitations pour l'oeuvre exemplaire accomplie au service de la nation. Puisse son exemple édifier nos cadres et notre jeunesse !
Je salue tous les cadres, les militants, hommes, femmes, et jeunes, les secrétaires généraux, les présidents de comité de base avec à leur tête M. Wadja Essay, le maire de Béttié et mon collègue M. Adou Kouao Antoine, ancien député de Niablé-Béttié.
J'exprime à vous tous ma très sincère gratitude pour votre grande disponibilité, pour les sacrifices et les efforts consentis pour l'organisation de cet accueil fraternel.
Je voudrais vous féliciter, vous militants de Béttié, pour votre fidélité au PDCI-RDA.
Je salue les illustres personnalités et les nombreux cadres originaires de Béttié qui se sont mis au service de la Côte d'Ivoire.
Je pense tout particulièrement à Jean-Marie Adiaffi, homme de culture, défenseur de la littérature, de la civilisation et des arts nègro-africains. Son attachement à nos valeurs de civilisation l'a conduit à valoriser et à promouvoir les religions du terroir notamment ce qu'il a appelé le " Bossonnisme ". Jean-Marie Adiaffi, intellectuel éclectique, engagé et à la conviction tranchée, a toujours su, sans calcul et sans complexe, afficher avec une détermination propre à son franc-parler, son admiration et son soutien à notre projet de société, dont l'ambition majeure était de réaliser l'Eléphant d'Afrique en portant la Côte d'Ivoire aux nouvelles frontières modernes du développement. Par cet hommage, nous désirons lui exprimer ici notre vive reconnaissance.
A Béttié, je ne puis n'empêcher d'évoquer la mémoire d'une des figures emblématiques du PDCI-RDA, feu Brou Amoakon Arsène, ancien chef de canton de Béttié. Né à Abengourou le 16 juillet 1920, il fut d'abord comptable à la CFAO, de 1937 à 1948, date à laquelle il démissionna de la CFAO. Militant du PDCI-RDA, dès 1946, il fut contraint, suite aux événements de 1949 à Abengourou, de quitter sa région natale pour se réfugier à Agboville d'où il revint pour s'établir à Béttié. Ici, en sa qualité de président de comité de base, il fut un grand électeur du Parti et la cheville ouvrière de toutes ses campagnes électorales.
Grand planteur, Brou Amoakon Arsène fut Officier du mérite agricole de Côte d'Ivoire, en reconnaissance des services rendus à ce secteur et à la Côte d'Ivoire.
Je ne saurais clore ce chapitre sans rendre un hommage particulièrement sincère à tous nos militants disparus: je pense spécialement à Messieurs Adou Adou Grégoire, Kassi Lazare, Newpagni Kacou, Abou Ali de Akréby, Anghui Brou d'Abradenou, Adou Dinde, Kassoum Pierga de Djamoukro et à Madame Anoh Affla.
En leur mémoire, observons ensemble, une minute de silence.
Je vous remercie !

Chers frères et sœurs de Bettié,
L'évocation de ces quelques noms dans la longue liste d'illustres personnalités que compte Béttié apporte un démenti cinglant aux messagers de la division qui, feignant d'ignorer l'histoire de la mise en valeur de ce pays, vont partout clamant que le PDCI-RDA n'a rien fait pour le peuple Agni et particulièrement pour Béttié !
Ces acteurs vivants ou disparus portent ainsi témoignage de la vitalité de notre grand parti à Béttié.
Personne n'ignore l'engouement historique que, très tôt, les populations de Bettié ont manifesté pour la modernité, puisque ce village fondé au XVIIIè siècle sur la rive gauche du Comoé avait signé en 1882 un traité d'alliance avec Treich-Lapleine, grand explorateur français. Béttié allait, par la suite devenir en 1893, un des tout premiers postes administratifs de la nouvelle colonie de la Côte d'Ivoire. Son ouverture à l'autre a modelé son esprit et son comportement. Ce qui en a fait un peuple prompt au compromis et au dialogue, vertus essentielles de la démocratie. Cette aptitude a permis l'émergence de cadres et d'auxiliaires mis très tôt au service des sociétés commerciales, de l'école et de l'administration coloniales et ensuite de l'administration et de la fonction publique nationales.
Avec des ressources humaines de cette qualité, personne ne s'étonnerait de savoir que, dès les premières années de notre indépendance, Béttié ait fait l'objet d'une attention particulière du gouvernement dans ses projets de développement agricole notamment la culture de café, du cacao et de l'hévéa.
C'est ainsi que nous avons consenti des efforts pour doter d'infrastructures cette région riche en potentialités agricoles qu'il fallait nécessairement mettre en valeur. D'où le pont sur la Manzan à Niablé, à Djangobo, à Zaranou, le pont d'Assakro sur la rivière Béki et le pont de Kokonou sur le fleuve Comoé, tous réalisés entre 1994 et 1999.
Outre les fonds sociaux dont vous venez de faire état, des travaux démarrés au cours de la même période ont dû être arrêtés du fait du coup d'Etat de décembre 1999 qui a dévoyé la trajectoire du développement dans notre pays et notamment à Béttié.
Tous ces projets mis à l'arrêt seront repris et sont contenus dans le programme de gouvernement du PDCI-RDA qui entend bien, une fois revenu au pouvoir, les mettre en œuvre pour le bonheur et le progrès de tous.

Chers frères et sœurs de Béttié,
L'introduction de l'hévéaculture, pour diversifier sa production agricole en vue de revenus rémunérateurs réguliers, a entraîné à Béttié des changements notables. Cependant, je voudrais exhorter mes parents de Béttié à développer la culture vivrière, hormis le manioc, en association, avec l'hévéa pendant les trois premières années en vue de l'autosuffisante alimentaire de la région. Cela nécessite que soient réservées des parcelles de terrain pour les vivriers. Nos bas-fonds et terrains marécageux moins propices à l'hévéaculture devront être exploités pour faire de Béttié le grenier du Moyen Comoé pour la banane plantain, l'igname, le maïs, le riz et les divers légumes et condiments.
Je n'aurai jamais de cesse de regretter l'interruption des travaux de bitumage de l'axe routier Abengourou-Aboisso par Béttié qui devait définitivement désenclaver votre zone aux potentialités remarquables. La reprise de ces travaux constitue une de nos priorités. Car l'avenir de Béttié, de ses populations et de sa jeunesse est pour le PDCI-RDA, votre parti, une préoccupation de tous les instants.

Chers Militants et militantes de Béttié,
Je vous invite donc à cultiver l'esprit de bâtisseur qui anime notre parti dont la préférence a toujours été pour l'action et non pour le verbiage creux et démagogique quand il s'agit du développement durable en faveur des Ivoiriens et de la Côte d'Ivoire.
A l'heure des bilans, nous nous apercevrons avec effroi de ce qu'est devenu le quotidien des Ivoiriens, depuis le coup d'Etat stupide de décembre 1999, qui a favorisé l'avènement des refondateurs au pouvoir. Déjà, sans recourir aux données économiques et sociales de leur échec, un simple coup d'œil autour de nous suffit pour nous rendre compte de l'étendue des dégâts opérés, chez nous, par la désastreuse gouvernance du FPI.

Militants et Militantes de Béttié,
C'est donc avec fierté que je viens à Béttié, pour dire que votre attachement au PDCI-RDA me réchauffe le cœur et me réconforte dans le combat pour le futur, un combat pour la jeunesse de ce pays qui n'a plus d'école, plus de service de santé et d'hygiène publique, plus d'emploi, bref, plus d'avenir à cause de l'incapacité des refondateurs à maîtriser les simples enjeux du développement durable en Côte d'Ivoire à plus forte raison ceux d'une politique cohérente de lutte contre la pauvreté.
Chacun sait, aujourd'hui, que l'école est devenue une fabrique de chômeurs dans le meilleur des cas et au pire, de soi-disant patriotes passés maîtres dans l'art d'utiliser la machette pour réduire au silence leurs adversaires. Et tout cela est l'œuvre accomplie de certains professeurs aujourd'hui à la tête de l'Etat.
Les refondateurs feignent d'oublier qu'en mars 1998, sous mon gouvernement, la Côte d'Ivoire avait été admise à l'initiative de la remise de la dette en faveur des pays pauvres très endettés et qu'elle aurait bénéficié de la remise de sa dette en mars 2001, si des aventuriers n'avaient perpétré contre le PDCI-RDA le coup d'Etat que l'on sait. Cette remise de la dette pouvait alors s'appuyer sur une économie forte en nette expansion dont le taux de croissance était de 7%. Ces aventuriers ont ainsi fait perdre inutilement à notre pays
10 ans de progrès.
Pavoiser alors qu'on obtient le point de décision du
PPTE, après dix ans de pouvoir, est tout simplement une danse de sorciers pour distraire les Ivoiriens ou pour abuser les moins lucides d'entre nous.

Chers Frères et Sœurs,
II faut se méfier du langage des prédateurs repus qui ont fait du mensonge leur stratégie de gouvernement pour masquer leurs improvisations, leurs échecs et satisfaire leurs besoins irrépressibles de démagogie.
Je veux faire revenir la paix, la liberté, la prospérité, le progrès, pour tous et le bonheur pour chacun et pour chacune. Je veux un partage équitable de la richesse dans ce pays de la fraternité et de l'hospitalité en accord total avec la vision du Père fondateur Félix Houphouët-Boigny.
Pour ce faire, il nous faut aller aux élections pour renouer les fils rompus de la démocratie en Côte d'Ivoire, condition du retour à la paix et à la prospérité.
Outre les violations massives des droits de l'homme, des atteintes à l'intégrité physique des Ivoiriens, il nous faut, malheureusement, constater que le FPI s'est engagé à faire à la démocratie sa plus grave entorse en refusant aux Ivoiriens leur droit de se donner dans le temps prescrit par la Constitution les gouvernants de leur choix. Depuis octobre 2005, les Ivoiriens attendent, en effet, d'exprimer ce choix et n'y parviennent pas parce qu'une coterie a décidé de s'établir au pouvoir sans l'aval explicite du peuple Ivoirien. Ce déni de droit est inédit dans ce pays qui vote depuis 1946 à échéances régulières. Cette illégitimité que nous n'avons cessé de dénoncer doit prendre fin parce qu'elle n'honore ni le FPI ni la nation ivoirienne.
J'exhorte tous les responsables et les militants à renforcer les rangs du PDCI-RDA pour mettre fin aux dérives du FPI qui discréditent la Côte d'Ivoire.
Allons massivement nous faire enrôler et nous inscrire sur les listes électorales pour obtenir notre carte nationale d'identité et notre carte d'électeur. C'est le seul moyen d'opérer le changement radical auquel nous aspirons tous.
Tenons-nous prêts à aller exprimer dans les urnes notre refus de ce régime de malheur et de misère, en votant PDCI-RDA!
Je compte sur chacun de vous, sur votre détermination à sauver la Côte d'Ivoire, à faire revenir la prospérité en vue du progrès pour tous et du bonheur pour chacun dans la paix et la justice.
Vive Béttié !
Vive le PDCI-RDA!
Vive la Côte d'Ivoire !
Henri Konan BEDIE
Président du PDCI-RDA
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