Le service civique national devrait entrer dans sa phase opérationnelle le 6 mai à Bouaké, a annoncé hier Dr Bogolo Adou Georges, coordonnateur-adjoint de programme. Ce sont au total 500 ex-combattants démobilisés, dans un premier temps qui suivront une formation civique, professionnelle au sein du centre d'apprentissage de métier Gtz, sis sur la route de M'Bahiakro. Au cours d'une rencontre avec les démobilisés de la zone 3 (Bouaké) au Bureau de gestion des démobilisés (Bcg) Dr Bogolo a fourni des précisions sur le déroulement de ce programme. «Nous sommes là pour la sensibilisation des ex-combattants pour mieux faire connaître le service civique national. Le projet pilote concerne 500 ex-combattants à Bouaké. L'opérateur technique, Gtz possède une expertise en la matière, car il a déjà formé dans son centre 250 ex-combattants par le passé. Du 28 avril au 2 mai, les ex-combattants qui se sont préinscrits au préalable, sont appelés à venir confirmer leur inscription. Le 6 mai, c'est la rentrée. On commence la formation. Après la phase pilote, la formation va toucher près de 2000 personnes de la zone. Personne ne sera exclue», rassure le coordonnateur-adjoint. Cofinancé par le gouvernement ivoirien et les partenaires au développement, notamment l'Union européenne et la Banque mondiale, ce programme, explique-t-il, « fait de l'ex-combattant et du jeune à risques, des citoyens complets et autonomes économiquement ». Car, au cours de sa formation, ajoute-t-il, les valeurs cardinales telles la solidarité, l'amour des autres communautés seront élevées. En outre, le démobilisé recevra une formation qualifiante suivie de dons de kits pour son insertion dans le tissu économique ». Tous les ex-combattants, prévient Dr Bogolo, ne sont pas éligibles au service civique. Il est basé sur le volontariat, et seuls les Ivoiriens âgés de 18 à 35 ans, peuvent accéder à la formation qui oscille entre 3 et 6 mois. Par ailleurs, poursuit-il, les candidats au service civique, de façon générale, seront traités suivant deux régimes. Primo, ceux qui seront formés dans les centres urbains, tels Bouaké Korhogo, Man…, évolueront sous le régime de l'externat. Avec un repas chaud chaque midi, un pécule mensuel de 20.000 Fcfa durant les trois mois d'apprentissage. Et un pécule mensuel de 25.000 Fcfa, sur les autres mois qui concernent la période d'installation. Secundo, ceux qui seront formés dans les campagnes. Ce deuxième groupe sera soumis au régime d'internat pendant l'apprentissage. Un pécule de 10.000 Fcfa/mois durant le trimestre d'apprentissage et 25.000 Fcfa/mois pendant la période d'installation. Les ex-combattants démobilisés, déjà bénéficiaires d'un projet de réinsertion, a averti pour sa part, Assane Diarra chef de la cellule projet au sein du Bcg, ne sont pas concernés par ce programme qui démarre le 6 mai.
Marcel Konan
Correspondant régional
Marcel Konan
Correspondant régional