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Politique Publié le jeudi 23 avril 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Affi N’guessan : "Nous sommes d’accord pour aller aux élections à condition que…"

Le président du Front populaire ivoirien était l’invité de la radio Onuci.fm, le mercredi 22 avril 2009. Il a déclaré que son parti est pour la tenue des élections en cette année 2009 à condition que le désarmement et l’unification du pays soient effectifs. Ci-dessous l’intégralité de l’entretien.

L’actualité politique a été marquée par des soubresauts ces temps-ci avec un conclave des Forces Nouvelles. Des commentaires...

Je crois qu’il faut relativiser les choses. Il ne faut pas être alarmiste et donner le sentiment que le processus de Ouagadougou est mis à rude épreuve. Des éléments des Forces Nouvelles avaient des préoccupations vis-à-vis de leur situation personnelle. Ils ont certainement cherché à instrumentaliser leur secrétaire général pour que leur situation soit prise en compte. Pour ce faire, ils ont tenu un conclave assorti d’une déclaration. Leur secrétaire général, Guillaume Soro, a été clair par rapport à leur attitude. Il leur a dit qu’il faut aller à l’essentiel. Et aujourd’hui, l’essentiel, c’est l’application de l’accord de Ouagadougou, c’est la sortie de crise. Il faut s’en tenir à ça.


Il y a eu l’interpellation du comité de sanction de l’Onu par les Forces Nouvelles. Quelle interprétation vous faites de cela ?

Je crois que l’Onu a déjà produit une déclaration. Elle suit de façon vigilante le processus de sortie de crise. Dans la déclaration qui vient d’être publiée, nulle part l’Onu interpelle le Front populaire ivoirien ou une autorité du Front populaire ivoirien. Au contraire, elle évoque les graves violations de droits de l’Homme commises dans les zones centre, nord et ouest et les pillages des ressources économiques du pays orchestrés par les éléments des Forces Nouvelles. Donc, c’est au niveau des FN qu’il faut véhiculer la déclaration de l’Onu pour que le désarmement puisse être effectif et la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire se fasse de façon diligente.


Autrement dit, l’accusation des Forces Nouvelles selon laquelle le Fpi bloque le processus, vous la rejetez?

Nous la rejetons formellement. Il ne faut pas dire l’accusation des FN. C’est une extension abusive, ce sont des délégués locaux des Forces Nouvelles qui ont fait une déclaration dans laquelle ils accusent le Fpi. A mon sens, une accusation des Forces Nouvelles émanerait du secrétaire général lui-même ou de son porte-parole. Sinon des éléments à l’intérieur d’une organisation peuvent avoir leurs points de vue. Mais, ce ne sont pas des points de vue qui engagent l’organisation. Nous sommes mal placés pour dire que cette déclaration vient des Forces Nouvelles. D’ailleurs par rapport à ce point de vue, le secrétaire général a été clair. Il a apporté une réponse à cette déclaration et une attitude à adopter qui est et je cite : « Nous avançons, nous sommes à la tâche et nous regardons l’essentiel. Il ne s’agit pas de faire du dilatoire en ressortant des accusations qui ne sont pas fondées ». Aussi, le Fpi n’a aucun moyen pour bloquer le processus de sortie de crise. Parce que le volet électoral qui est conduit par la Cei n’est pas de la responsabilité du Fpi. Le volet sécuritaire, le désarmement, le redéploiement de l’administration n’engagent nullement la responsabilité du Front populaire ivoirien. Ce n’est pas le Fpi qui tient les corridors et qui empêche les douaniers et les agents de l’impôt de s’installer. Donc, le Fpi ne peut nullement être responsable de quelque blocage que ce soit.


Les Forces Nouvelles demandent que les élections se tiennent cette année 2009. Quelle est votre position ?

Nous sommes d’accord avec eux pour que les élections se tiennent. Nous sommes aussi désireux d’aller aux élections le plus vite possible. Mais pour cela, il faut que le pays soit unifié et que l’autorité de l’Etat soit reconnue de manière à ce que la campagne électorale à venir se fasse en toute sécurité. Que les candidats et leurs porte-parole puissent tourner sur toute l’étendue du territoire sans aucune entrave, sans aucune menace et sans peur. Nous sommes d’accord pour aller aux élections à condition que le désarmement soit total et que l’autorité de l’Etat soit reconnue sur l’ensemble du territoire.

Propos retranscrits par C.S
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