Regain de tensions entre les ex-belligérants - La société civile s`inquiète

Les incessantes accusations du Fpi à l'encontre des ex-rebelles et l'appel à la démission du Premier ministre lancé la semaine dernière par les délégués des Forces nouvelles inquiètent les populations ivoiriennes. L'Ong « Côte d'Ivoire Conscience nouvelle », organisation de jeunesse de la société civile, a appelé les acteurs politiques à mettre la balle à terre et à respecter leurs engagements. Ce fut au cours d'une conférence de presse organisée mardi à l'hôtel du district d'Abidjan. Pour Constant Koffi, président de cette Ong, cette passe d'armes entre les ex-belligérants peut compromettre la sortie de crise. Face à cette situation qu'il qualifie de « jeu de ping-pong », il a indiqué que « le peuple ivoirien n'acceptera plus d'être tourné en bourrique » avant de rappeler les signataires de l'Accord politique de Ouagadougou (Apo) au respect de leurs engagements. De fait, Constant Koffi et ses amis ont demandé aux autorités de lever les obstacles de toutes natures afin que les élections se tiennent cette année. « Nous appelons, le président de la République, et le Premier ministre à lever tous les obstacles politiques et financiers pour la tenue des élections en cette année 2009. L'Accord de Ouagadougou, prévu pour durer 10 mois, en est à 30 mois bientôt. C'en est trop alors, prenez vos responsabilités car l'histoire vous jugera », a-t-il martelé. Pour mémoire, notons que Côte d'Ivoire conscience nouvelle a pris une part active dans la grève de la faim qui a été organisée dans le mois de mars devant les locaux de la Cei. Il a été question de réclamer la fixation d'une date précise du premier tour de l'élection présidentielle.

K.B