Yamoussoukro - KKB à Bonzi : "On ne peut pas prétendre aimer Houphouët et abandonner le Pdci"

6 mois après que le maire Kouakou Gnrangbé Jean a échappé à la furia des militants frontistes de Bonzi, Kouadio Konan Bertin (KKB), le président de la Jpdci a animé un meeting dans ce village. Pour ce «meeting politique de vérité » organisé le dimanche dernier par la Section Basilique du parti doyen à Yamoussoukro, les militants (surtout la jeunesse) des villages de Sahabo, Dougounou-Kouassikro, Aboua-Kouassikro sont venus nombreux pour écouter le message de leur leader. Ils n'ont pas été déçus. « Vous êtes les militaires du parti », a déclaré KKB à ses camarades. Puis, il leur a conseillé «d'être à l'avant-garde de tous les combats. » Surtout à ne pas se tromper de combat, car, explique-t-il, « On ne peut pas prétendre aimer Houphouët et abandonner ce qui l'a fait : le Pdci.» Pour le chef de jeunes de l'ancien parti unique, le peuple Baoulé ne doit pas s'humilier en disant aujourd'hui que le « Vieux » n'a rien fait pour lui. « Ce que Houphouët a fait pour vous, pour nous, pour la Côte d'Ivoire, c'est la paix. Oui ! Et dans la paix, on pouvait tout faire soi même», a-t-il soutenu. Le président Gbagbo et son parti, le Front populaire ivoirien (Fpi) représentent, aux dires du jeune leader, un malheur pour la Côte d'Ivoire. Aussi invite-t-il ses amis et tous les Ivoiriens à se rendre nombreux aux urnes, le moment venu, pour débarrasser le pays des refondateurs. Par ailleurs, Il s'est réjoui du travail abattu par la jeunesse du Pdci, ce qui a permis l'enrôlement de 4.243 personnes dans leur section. Quant au maire de Yamoussoukro, Kouakou Grangbé Jean, il a demandé à la jeunesse de s'éloigner de toute agressivité et insisté pour que ses frères et sœurs acceptent la différence en politique et la démocratie à travers la libre expression des uns et des autres. « Pourvu que cela se passe dans le respect des uns et des autres » a-t-il souligné. Pour rappel, le 24 octobre 2008 M. Kouassi Oussou, Directeur général de l'Economie, devait entretenir les militants Fpi de Bonzi. Le maire venu rendre visite à ses parents constate que le meeting se tenait sur la voie publique et gênait la circulation. La situation a dégénéré et Grangbé a échappé à un lynchage.

Ousmane Diallo,
Correspondant régional