Le président du Pdci-Rda a affiché ses ambitions pour la Côte d’Ivoire, mercredi à Béttié. Il entamait une tournée dans les régions du Moyen-Comoé et du Zanzan.
En provenance de Bettié où il a passé la nuit avec son épouse, le président du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié, est arrivé, hier après-midi, à Abengourou, dans le royaume de l’Indénié. Il a été reçu avec les civilités de 18h à 20h, dans la cour royale par Sa Majesté Nanan Boa Kouassi III. L’ancien chef d’Etat a demandé et obtenu la bénédiction et l’onction du roi pour sa réélection à la magistrature suprême d’où il a été évincé en 1999.
En attendant le meeting de ce jour, Bédié s’est adressé à la population en agni. Il a décrit la misère des Ivoiriens et promis d’y mettre fin après son élection. Le président du Pdci-Rda a indiqué, mercredi à Béttié, l’urgence et la nécessité pour la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens d’organiser l’élection présidentielle le plus tôt possible. «Il nous faut aller aux élections pour renouer avec les fils rompus de la démocratie en Côte d’Ivoire, condition du retour à la paix et à la prospérité», a-t-il clamé. Le chef du Pdci-Rda animait, sous une pluie battante, un meeting à la Place du rond-point de cette localité. Il donnait ainsi le ton d’une tournée de quinze jours qui doit le conduire dans les chefs-lieux de préfecture des régions du Moyen-Comoé et du Zanzan jusqu’au 6 mai prochain. Il a expliqué aux populations sorties massivement, les raisons de sa candidature à cette élection qu’il appelle de toutes ses forces. «Je veux faire revenir la paix, la liberté, la prospérité, le progrès pour tous et le bonheur pour chacun et pour chacune», a lancé Henri Konan Bédié sur un ton de campagne électorale. «Je veux un partage équitable de la richesse dans ce pays de la fraternité et de l’hospitalité en accord total avec la vision du Père fondateur, Félix Houphouet-Boigny», a-t-il poursuivi, sous les ovations de l’assemblée qui a bravé la pluie.
Le président du Pdci a également instruit ses hôtes sur «l’échec du Fpi» (dixit) dans la gestion du pouvoir d’Etat. «Chacun sait, aujourd’hui, que l’école est devenue une fabrique de chômeurs dans le meilleur des cas et au pire, de soi-disant patriotes passés maîtres dans l’art d’utiliser la machette pour réduire au silence leurs adversaires», a fait remarquer l’orateur. Avant d’accuser : «Et tout cela est l’œuvre accomplie de certains professeurs aujourd’hui à la tête de l’Etat». Pour M. Bédié, l’école, les services de santé et d’hygiène publique, l’emploi, etc,. sont de vieux souvenirs dans le pays. «A cause, selon lui, de l’incapacité des refondateurs à maîtriser les simples enjeux du développement durable en Côte d’Ivoire, à plus forte raison ceux d’une politique cohérente de lutte contre la pauvreté». Du reste, le leader du Pdci estime que le développement de son pays s’est arrêté depuis le coup d’Etat qui l’a évincé du pouvoir le 24 décembre 1999. Ce putsch, à son avis, qui a favorisé l’arrivée du Président Laurent Gbagbo et du Fpi au pouvoir.
Henri Konan Bédié a par ailleurs expliqué à Béttié qu’en mars 1998, sous son gouvernement, la Côte d’Ivoire avait été admise à l’initiative de la remise de la dette en faveur des pays pauvres très endettés (Ppte) et qu’elle aurait bénéficié de la remise de sa dette en 2001, n’eût été le coup de force dont il a été victime. «Ces aventuriers (les auteurs du coup d’Etat. Ndlr) ont ainsi fait perdre inutilement à notre pays, dix ans de progrès», a-t-il martelé. «Pavoiser alors qu’on obtient le point de décision du Ppte, après dix ans de pouvoir, est tout simplement une danse de sorciers pour distraire les Ivoiriens ou pour abuser les moins lucides d’entre nous», a souligné l’ancien chef d’Etat. Aussi, a-t-il appelé les Ivoiriens à «se méfier du langage des prédateurs repus qui ont fait du mensonge leur stratégie de gouvernement pour masquer leurs improvisations, leurs échecs et satisfaire leurs besoins irrépressibles de démagogie».
Le président du Pdci a rappelé à ses hôtes les grandes réalisations qu’il a faites pour leur région pendant son pouvoir de 1994 à 1999 : le pont sur le Manzan à Niablé, à Djangobo, à Zaranou, celui d’Assakro sur la rivière Béki, celui de Kokonou sur le fleuve Comoé, entre autres. Il leur a promis que le bitumage de l’axe Abengourou-Aboisso en passant par Béttié, dont les travaux ont été interrompus du fait du coup d’Etat, et d’autres travaux de grand intérêt, seront repris dès son retour au pouvoir. C’est pourquoi il a invité le peuple de Béttié à se faire enrôler, à s’inscrire sur la liste électorale et à effectivement prendre part au vote en sa faveur.
Pascal Soro
Envoyé spécial à Béttié
En provenance de Bettié où il a passé la nuit avec son épouse, le président du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié, est arrivé, hier après-midi, à Abengourou, dans le royaume de l’Indénié. Il a été reçu avec les civilités de 18h à 20h, dans la cour royale par Sa Majesté Nanan Boa Kouassi III. L’ancien chef d’Etat a demandé et obtenu la bénédiction et l’onction du roi pour sa réélection à la magistrature suprême d’où il a été évincé en 1999.
En attendant le meeting de ce jour, Bédié s’est adressé à la population en agni. Il a décrit la misère des Ivoiriens et promis d’y mettre fin après son élection. Le président du Pdci-Rda a indiqué, mercredi à Béttié, l’urgence et la nécessité pour la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens d’organiser l’élection présidentielle le plus tôt possible. «Il nous faut aller aux élections pour renouer avec les fils rompus de la démocratie en Côte d’Ivoire, condition du retour à la paix et à la prospérité», a-t-il clamé. Le chef du Pdci-Rda animait, sous une pluie battante, un meeting à la Place du rond-point de cette localité. Il donnait ainsi le ton d’une tournée de quinze jours qui doit le conduire dans les chefs-lieux de préfecture des régions du Moyen-Comoé et du Zanzan jusqu’au 6 mai prochain. Il a expliqué aux populations sorties massivement, les raisons de sa candidature à cette élection qu’il appelle de toutes ses forces. «Je veux faire revenir la paix, la liberté, la prospérité, le progrès pour tous et le bonheur pour chacun et pour chacune», a lancé Henri Konan Bédié sur un ton de campagne électorale. «Je veux un partage équitable de la richesse dans ce pays de la fraternité et de l’hospitalité en accord total avec la vision du Père fondateur, Félix Houphouet-Boigny», a-t-il poursuivi, sous les ovations de l’assemblée qui a bravé la pluie.
Le président du Pdci a également instruit ses hôtes sur «l’échec du Fpi» (dixit) dans la gestion du pouvoir d’Etat. «Chacun sait, aujourd’hui, que l’école est devenue une fabrique de chômeurs dans le meilleur des cas et au pire, de soi-disant patriotes passés maîtres dans l’art d’utiliser la machette pour réduire au silence leurs adversaires», a fait remarquer l’orateur. Avant d’accuser : «Et tout cela est l’œuvre accomplie de certains professeurs aujourd’hui à la tête de l’Etat». Pour M. Bédié, l’école, les services de santé et d’hygiène publique, l’emploi, etc,. sont de vieux souvenirs dans le pays. «A cause, selon lui, de l’incapacité des refondateurs à maîtriser les simples enjeux du développement durable en Côte d’Ivoire, à plus forte raison ceux d’une politique cohérente de lutte contre la pauvreté». Du reste, le leader du Pdci estime que le développement de son pays s’est arrêté depuis le coup d’Etat qui l’a évincé du pouvoir le 24 décembre 1999. Ce putsch, à son avis, qui a favorisé l’arrivée du Président Laurent Gbagbo et du Fpi au pouvoir.
Henri Konan Bédié a par ailleurs expliqué à Béttié qu’en mars 1998, sous son gouvernement, la Côte d’Ivoire avait été admise à l’initiative de la remise de la dette en faveur des pays pauvres très endettés (Ppte) et qu’elle aurait bénéficié de la remise de sa dette en 2001, n’eût été le coup de force dont il a été victime. «Ces aventuriers (les auteurs du coup d’Etat. Ndlr) ont ainsi fait perdre inutilement à notre pays, dix ans de progrès», a-t-il martelé. «Pavoiser alors qu’on obtient le point de décision du Ppte, après dix ans de pouvoir, est tout simplement une danse de sorciers pour distraire les Ivoiriens ou pour abuser les moins lucides d’entre nous», a souligné l’ancien chef d’Etat. Aussi, a-t-il appelé les Ivoiriens à «se méfier du langage des prédateurs repus qui ont fait du mensonge leur stratégie de gouvernement pour masquer leurs improvisations, leurs échecs et satisfaire leurs besoins irrépressibles de démagogie».
Le président du Pdci a rappelé à ses hôtes les grandes réalisations qu’il a faites pour leur région pendant son pouvoir de 1994 à 1999 : le pont sur le Manzan à Niablé, à Djangobo, à Zaranou, celui d’Assakro sur la rivière Béki, celui de Kokonou sur le fleuve Comoé, entre autres. Il leur a promis que le bitumage de l’axe Abengourou-Aboisso en passant par Béttié, dont les travaux ont été interrompus du fait du coup d’Etat, et d’autres travaux de grand intérêt, seront repris dès son retour au pouvoir. C’est pourquoi il a invité le peuple de Béttié à se faire enrôler, à s’inscrire sur la liste électorale et à effectivement prendre part au vote en sa faveur.
Pascal Soro
Envoyé spécial à Béttié
