Notre Voie : Monsieur Alafé, vous êtes journaliste, homme d’affaires (DG de la société éditrice du journal l’Intelligent d’Abidjan). Aujourd’hui, vous venez d’ajouter une autre corde à votre arc. Vous venez d’écrire un livre intitulé “Instants de Vie”. Quel est l’objectif que vous poursuivez en éditant ce livre ?
Assé Alafé Wakili : Ecrire un livre, c’est à but lucratif d’une part ; et d’autre part, m’investir dans la littérature, y prospérer en produisant d’autres romans, d’autre livres…
Mais au-delà, je veux bien faire passer des messages et un certain nombre d’idées qui m’animent.
N.V. : Dans sa présentation, vous dites que ce livre est un roman.Mais à la lecture, il présente une structuration qui est tout autre : c’est une sorte d’épilogue qui montre des acteurs incarnant des tranches de vie. Concrè-tement, quel type de roman ; ou alors quel genre de livre vous présentez aux lecteurs ?
A.A.W. : C’est un roman. Dans l’histoire de la littérature, il y a eu une certaine évolution. Mais ici, en ce qui me concerne, c’est un roman que j’ai écrit. Parce qu’il y a une trame basée sur un récit qui évolue. En tout cas, ce n’est ni un témoignage ni un essai. Tout au long de l’œuvre, la fiction est de rigueur. Il y a une trame et une histoire qui se racontent, qui certainement ne sont pas perceptibles dès le départ. Mais d’un bout à l’autre, comme c’est le cas dans tout roman, on finit par faire les liens au fond de la trame de l’œuvre.
N.V. : “Instants de Vie” met en relation plusieurs personnages à travers une fiction comme vous le soutenez. Mais au fond, ne s’agit-il pas de votre propre vie que vous relatez entre les lignes de ce livre ?
A.A.W. : Il n’y a peut-être pas de relation tout à fait direct. Les personnages du livre relèvent de la fiction. Mais souvent la fiction prend appui sur la réalité. Il y a certains de ces personnages qui existent. Mais les noms choisis pour illustrer ces personnages renvoient à d’autres réalités, à d’autres personnages. Quand on prend, par exemple, le cas de Ozy, il est singulier. Mais il incarne dans l’œuvre beaucoup de journalistes. Donc, on ne peut pas dire que c’est le cas d’un tel journaliste qui a existé. Pareil pour Lozo, un personnage de son époque. Mais après le décès de son père, il connaît une ascension fulgurante dans ses affaires, en assurant convenablement l’héritage de son père. Ce sont là des choses que j’ai observées dans la société pendant ma jeunesse, à travers mes différentes lectures. Notamment à Agboville où j’ai quasiment passé 19 ans de ma vie sans aller nulle part…
N.V. : Dans le livre transparaissent trois personnages ; le journaliste, l’homme d’affaires et le philosophe. Alors, on est tenté de dire que c’est une représentation personnelle de vous qui s’offre aux lecteurs au fil des lignes ?
A.A.W. : L’œuvre a été écrite quand j’avais 18 ans. Alors la question, c’est de savoir si c’est ma vie que j’ai planifiée. Au lieu de dire que c’est une représentation de ma vie que je transcris, il se trouve que c’est ce qui a été écrit que je suis devenu. Voilà au fond la différence. En fin de compte, ce sont des choses que j’ai envisagées, et qui se déroulent.
N.V. Après les événements récents que vous venez de vivre, on s’attendait à vous voir écrire un livre qui porte justement sur la question ?
A.A.W. : Mon histoire récente n’a aucun lien avec mon livre. Il est difficile d’écrire un livre en l’espace de trois mois. Et le publier dans ce laps de temps. “Instants de Vie” a été écrit depuis mes 18 ans. C’est maintenant qu’il sort en Librairie. J’estime que le moment était propice pour la publication. D’autant plus qu’actuellement je suis dégagé de certaines obligations professionnelles. Par ailleurs, l’horizon est dégagé pour moi parce qu’on ne me soupçonnera plus de produire un livre pour viser des ambitions. Je suis un écrivain, je suis journaliste, je suis un citoyen libre qui tourne librement. L’occasion est donc belle pour moi de publier ce livre.
N.V. : Alors dans votre prochain livre, est-ce que vous envisagez de mettre noir sur blanc, les récents événements que vous venez de traverser ?
A.A.W. : J’aurai l’occasion en d’autres circonstances de revenir sur ces événements. Mais je pense que cette histoire est encore récente. Aujourd’hui, personne n’a intérêt à revenir sur cette affaire. Il faut laisser les choses se cicatriser profondément. Il n’est pas évident que j’aborde ce sujet dans mon prochain livre. Peut-être, plus tard.
Interview réalisée par Sérikpa Benson
Assé Alafé Wakili : Ecrire un livre, c’est à but lucratif d’une part ; et d’autre part, m’investir dans la littérature, y prospérer en produisant d’autres romans, d’autre livres…
Mais au-delà, je veux bien faire passer des messages et un certain nombre d’idées qui m’animent.
N.V. : Dans sa présentation, vous dites que ce livre est un roman.Mais à la lecture, il présente une structuration qui est tout autre : c’est une sorte d’épilogue qui montre des acteurs incarnant des tranches de vie. Concrè-tement, quel type de roman ; ou alors quel genre de livre vous présentez aux lecteurs ?
A.A.W. : C’est un roman. Dans l’histoire de la littérature, il y a eu une certaine évolution. Mais ici, en ce qui me concerne, c’est un roman que j’ai écrit. Parce qu’il y a une trame basée sur un récit qui évolue. En tout cas, ce n’est ni un témoignage ni un essai. Tout au long de l’œuvre, la fiction est de rigueur. Il y a une trame et une histoire qui se racontent, qui certainement ne sont pas perceptibles dès le départ. Mais d’un bout à l’autre, comme c’est le cas dans tout roman, on finit par faire les liens au fond de la trame de l’œuvre.
N.V. : “Instants de Vie” met en relation plusieurs personnages à travers une fiction comme vous le soutenez. Mais au fond, ne s’agit-il pas de votre propre vie que vous relatez entre les lignes de ce livre ?
A.A.W. : Il n’y a peut-être pas de relation tout à fait direct. Les personnages du livre relèvent de la fiction. Mais souvent la fiction prend appui sur la réalité. Il y a certains de ces personnages qui existent. Mais les noms choisis pour illustrer ces personnages renvoient à d’autres réalités, à d’autres personnages. Quand on prend, par exemple, le cas de Ozy, il est singulier. Mais il incarne dans l’œuvre beaucoup de journalistes. Donc, on ne peut pas dire que c’est le cas d’un tel journaliste qui a existé. Pareil pour Lozo, un personnage de son époque. Mais après le décès de son père, il connaît une ascension fulgurante dans ses affaires, en assurant convenablement l’héritage de son père. Ce sont là des choses que j’ai observées dans la société pendant ma jeunesse, à travers mes différentes lectures. Notamment à Agboville où j’ai quasiment passé 19 ans de ma vie sans aller nulle part…
N.V. : Dans le livre transparaissent trois personnages ; le journaliste, l’homme d’affaires et le philosophe. Alors, on est tenté de dire que c’est une représentation personnelle de vous qui s’offre aux lecteurs au fil des lignes ?
A.A.W. : L’œuvre a été écrite quand j’avais 18 ans. Alors la question, c’est de savoir si c’est ma vie que j’ai planifiée. Au lieu de dire que c’est une représentation de ma vie que je transcris, il se trouve que c’est ce qui a été écrit que je suis devenu. Voilà au fond la différence. En fin de compte, ce sont des choses que j’ai envisagées, et qui se déroulent.
N.V. Après les événements récents que vous venez de vivre, on s’attendait à vous voir écrire un livre qui porte justement sur la question ?
A.A.W. : Mon histoire récente n’a aucun lien avec mon livre. Il est difficile d’écrire un livre en l’espace de trois mois. Et le publier dans ce laps de temps. “Instants de Vie” a été écrit depuis mes 18 ans. C’est maintenant qu’il sort en Librairie. J’estime que le moment était propice pour la publication. D’autant plus qu’actuellement je suis dégagé de certaines obligations professionnelles. Par ailleurs, l’horizon est dégagé pour moi parce qu’on ne me soupçonnera plus de produire un livre pour viser des ambitions. Je suis un écrivain, je suis journaliste, je suis un citoyen libre qui tourne librement. L’occasion est donc belle pour moi de publier ce livre.
N.V. : Alors dans votre prochain livre, est-ce que vous envisagez de mettre noir sur blanc, les récents événements que vous venez de traverser ?
A.A.W. : J’aurai l’occasion en d’autres circonstances de revenir sur ces événements. Mais je pense que cette histoire est encore récente. Aujourd’hui, personne n’a intérêt à revenir sur cette affaire. Il faut laisser les choses se cicatriser profondément. Il n’est pas évident que j’aborde ce sujet dans mon prochain livre. Peut-être, plus tard.
Interview réalisée par Sérikpa Benson