OIT : Employeurs et travailleurs réclament le retour du bureau sous-régional du Bit

En dépit de la crise, la Côte d'Ivoire a toujours bénéficié de " l'attention particulière " de l'Organisation internationale du travail (Oit), qui y a réalisé d'importants programmes. C'est du moins à ce constat que sont arrivés, autorités gouvernementales, employeurs et travailleurs qui, à l'occasion de la célébration du 90è anniversaire de cette institution, hier, à la Bourse du travail de Treichville, ont uni leurs forces, pour plaider, pour le retour à Abidjan du bureau sous- régional délocalisé à Dakar.


Et c'est le Premier ministre, Soro Guillaume, parrain de la cérémonie, qui portait la voix du gouvernement dans ce sens : "…Je voudrais vous rassurer que les élections auront lieu en 2009. Nous sommes en train de travailler pour verrouiller cette date…Je souhaite le retour du siège du Bit à Abidjan ", a-t-il dit, rejoint en cela par le ministre de la Fonction publique et de l'Emploi, le Pr Hubert Oulaye. Celui-ci a mis en relief, les actions entreprises et inspirées sur le territoire ivoirien, tels des projets générateurs d'emplois, dont la phase pilote se déroule selon lui à l'ouest du pays, le Conseil national du travail (Cnt), composé de représentants du gouvernement, d'employeurs et de travailleurs. La signature du protocole d'accord, qui " garantit trois années de stabilité ", se fera très prochainement.

Nyamien Messou, mandaté par les travailleurs, s'est livré au même exercice. A savoir relever les actions du Bit, tels, le " Programme d'appui à la mise en œuvre de la déclaration de l'Oit pour la Côte d'Ivoire (Pamodec-ci), le Programme pays pour le travail décent (Pptd) ". Les employeurs ne sont pas en marge de cet élan.

Bernard N'doumi, le porte-parole, " a invité l'Oit à reprendre sa place, toute sa place dans le cœur et dans la vie des Ivoiriens ".

Autant d'initiatives saluées par le directeur adjoint du bureau de l'Oit pour l'Afrique de l'ouest et du sahel, Dramane Haïdara.

Le 90è anniversaire a pour thème spécifique : " dialogue social et travail décent pour une mondialisation équitable ".

A entendre les intervenants, de nombreuses conséquences ont été notées, du fait de la crise. Il s'agit, entre autres, " de pertes d'emplois, l'accroissement de la pauvreté, la baisse de l'espérance de vie ". Ainsi le taux de pauvreté est passé de 10% en 1985 à 48,9% en 2008, soit une personne pauvre sur deux. L'anniversaire prend fin demain.


Marcelline Gneproust