Sans détour, l`écrivain Faustin Toha, auteur de "Devoir de Mensonges" livre sa pensée. Lisez plutôt…
Les écrivains en Côte d`Ivoire peuvent-ils craindre pour la suite de leur carrière?
La société ivoirienne connaît une profonde mutation. Celle-ci ne va peut-être pas toujours dans le bon sens. C`est cela qui doit interpeller les écrivains dont le rôle est d`éclairer le peuple, de partager leurs rêves d`une société plus juste et éprise de liberté. Il faut prendre le risque de mener le combat de l`autocritique. Vous savez, il n`y a aucune société parfaite, aucun gouvernement sans reproche. Mais il faut des hommes et des femmes qui apportent le changement à travers des critiques. Même celles qui sont considérées comme les plus acerbes sont nécessaires. Ceux qui ne veulent entendre que ce qui leur plaît finissent toujours par se cogner la tête contre le mûr. Cela est aussi une autre loi de la nature. On a beau le réfuter, il faudrait faire avec.
Il y a des personnes qui pensent décourager des potentiels auteurs en s`illustrant de la manière la plus infâme. Mais quelle dignité a-t-on devant ses semblables quand vous êtes vu comme une menace pour la liberté d`expression. Ceux qui agissent comme cela le font aussi bien partout. C`est-à-dire qu`ils n`écoutent que les flagorneurs. Et c`est dommage pour notre société. Il est temps que les Ivoiriens fassent le tri sans complaisance.
Vous considérez-vous comme un écrivain engagé ?
Je voudrais qu`on me considère comme un homme libre qui a écrit sur la crise ivoirienne, sans émotion ni parti-pris. Si c`est cela l`auteur engagé, je dis oui. Pour le reste, le seul et vrai engagement que je défendrai est ma capacité à me mettre au dessus de la mêlée. Je continuerai de dénoncer l`orgasme de la pagaille qui s`est emparé de la société ivoirienne. Et nos politiques sont les premiers responsables. Pourquoi cela gêne certaines personnes quand je me permets de le mettre sur la place publique. Il faut rompre avec cette politique de l`autruche. Bien sûr, il y a ceux qui ne veulent pas d`une société où il existe le débat contradictoire, la pluralité des pensées. Le langage du discours unique trotte encore dans l`esprit d`un bon nombre de responsables ivoiriens. C`est un réel danger !
Avez-vous des projets d`écritures dans un avenir proche ?
C`est un véritable orgasme de l`écriture qui me détourne de toute autre chose depuis quelque temps. Avec le Salon du Livre, le désir de faire partager mes idées à travers le livre est devenu encore plus grand. J`ai un roman et un recueil de nouvelles que je proposerai aux lecteurs. Vous voyez, la vie continue et c`est le plus important.
Interview réalisée par Sériba Koné
Les écrivains en Côte d`Ivoire peuvent-ils craindre pour la suite de leur carrière?
La société ivoirienne connaît une profonde mutation. Celle-ci ne va peut-être pas toujours dans le bon sens. C`est cela qui doit interpeller les écrivains dont le rôle est d`éclairer le peuple, de partager leurs rêves d`une société plus juste et éprise de liberté. Il faut prendre le risque de mener le combat de l`autocritique. Vous savez, il n`y a aucune société parfaite, aucun gouvernement sans reproche. Mais il faut des hommes et des femmes qui apportent le changement à travers des critiques. Même celles qui sont considérées comme les plus acerbes sont nécessaires. Ceux qui ne veulent entendre que ce qui leur plaît finissent toujours par se cogner la tête contre le mûr. Cela est aussi une autre loi de la nature. On a beau le réfuter, il faudrait faire avec.
Il y a des personnes qui pensent décourager des potentiels auteurs en s`illustrant de la manière la plus infâme. Mais quelle dignité a-t-on devant ses semblables quand vous êtes vu comme une menace pour la liberté d`expression. Ceux qui agissent comme cela le font aussi bien partout. C`est-à-dire qu`ils n`écoutent que les flagorneurs. Et c`est dommage pour notre société. Il est temps que les Ivoiriens fassent le tri sans complaisance.
Vous considérez-vous comme un écrivain engagé ?
Je voudrais qu`on me considère comme un homme libre qui a écrit sur la crise ivoirienne, sans émotion ni parti-pris. Si c`est cela l`auteur engagé, je dis oui. Pour le reste, le seul et vrai engagement que je défendrai est ma capacité à me mettre au dessus de la mêlée. Je continuerai de dénoncer l`orgasme de la pagaille qui s`est emparé de la société ivoirienne. Et nos politiques sont les premiers responsables. Pourquoi cela gêne certaines personnes quand je me permets de le mettre sur la place publique. Il faut rompre avec cette politique de l`autruche. Bien sûr, il y a ceux qui ne veulent pas d`une société où il existe le débat contradictoire, la pluralité des pensées. Le langage du discours unique trotte encore dans l`esprit d`un bon nombre de responsables ivoiriens. C`est un réel danger !
Avez-vous des projets d`écritures dans un avenir proche ?
C`est un véritable orgasme de l`écriture qui me détourne de toute autre chose depuis quelque temps. Avec le Salon du Livre, le désir de faire partager mes idées à travers le livre est devenu encore plus grand. J`ai un roman et un recueil de nouvelles que je proposerai aux lecteurs. Vous voyez, la vie continue et c`est le plus important.
Interview réalisée par Sériba Koné
