La 3ème Nuit du zouglou se tient ce jeudi, à partir de 18h, dans la salle Bernard B. Dadié du Palais de la culture de Treichville. Un événement très attendu par des milliers de jeunes qu’il faudrait surveiller comme de l’huile sur le feu afin d’éviter à la Côte d’Ivoire un second drame, après celui du Félicia et ses 19 morts.
Alphonsine Konan est une mordue du zouglou. Son envie est énorme en ce moment : elle tient à être de la “3ème Nuit du zouglou” qui a lieu ce jeudi 30 avril, à 18 h, dans la salle Bernard B. Dadié (communément appelée Anoumabo) du Palais de la culture de Treichville. Comme elle, beaucoup d’autres jeunes ivoiriens n’entendent pas se faire conter cette soirée. Mais combien seront-ils exactement à effectuer le déplacement dans les travées de cet espace dont la capacité d’accueil est en réalité de 3500 places contrairement aux 4500 qu’on nous a souvent annoncées ? Bien malin qui devinera leur nombre. Car ces 5 dernières années, nombre d’organisateurs de spectacles se sont souvent plus à défier l’irréparable avec des publics qui vont jusqu’au seuil de 8000 personnes. Et cela, dans l’indifférence la plus totale de certaines autorités compétentes.
Si jusque-là aucun incident à l’échelle national n’a été enregistré, il est bon de continuer de tirer la sonnette d’alarme. Surtout par ces temps où la Côte d’Ivoire n’a pas encore fini de pleurer ses 19 fils et filles qui ont trouvé la mort dans la terrible bousculade provoquée le dimanche 29 mars 2009 avant le match Côte d’Ivoire-Malawi comptant pour le dernier tour éliminatoire du Mondial/CAN 2010.
En tout cas, cette “Nuit du zouglou” sent le déferlement humain, comme la précédente, autour de plusieurs artistes que les organisateurs ont unis pour former une affiche d’un haut niveau spectaculaire. Car, faut-il le souligner, il n’y a jamais eu de contraste plus fort que celui qui prospère entre ce que mijotent les organisateurs des soirées chaudes et les artistes qu’ils proposent à de nombreux jeunes. Et pourtant, les contrôler dans leur manière d’en jouir dans un espace de surcroît situé sur le fronton d’une lagune ne devrait pas être une simple routine. C’est pourquoi la plus grande vigilance des organisateurs, des responsables du Palais de la culture mais aussi du ministère public doit être de mise ce jeudi.
Car, généralement, on semble malheureusement oublier – mercantilisme des uns et négligence des autres obligent – que les stars du coupé-décalé, du zouglou, de la musique mandingue, du hip-hop ou de la pop restent pour beaucoup, des mythes voire des dieux vivants en pleine jouissance. Et que, pour ce qu’il pourrait paraître anodin, tout peut basculer de vie à trépas au cours d’un spectacle.
Que tous – au cours de cette soirée zougloutique qui sera à n’en point douter arrosée pour sacrifier au rituel – se résolvent donc à remplir leurs devoirs. Dans un contexte de crise avec ses points névralgiques qui ne sont pas toujours aussi faciles à palper, il importe que chacun dépasse ses limites pour élever le niveau de la sécurité.
Schadé Adédé
Alphonsine Konan est une mordue du zouglou. Son envie est énorme en ce moment : elle tient à être de la “3ème Nuit du zouglou” qui a lieu ce jeudi 30 avril, à 18 h, dans la salle Bernard B. Dadié (communément appelée Anoumabo) du Palais de la culture de Treichville. Comme elle, beaucoup d’autres jeunes ivoiriens n’entendent pas se faire conter cette soirée. Mais combien seront-ils exactement à effectuer le déplacement dans les travées de cet espace dont la capacité d’accueil est en réalité de 3500 places contrairement aux 4500 qu’on nous a souvent annoncées ? Bien malin qui devinera leur nombre. Car ces 5 dernières années, nombre d’organisateurs de spectacles se sont souvent plus à défier l’irréparable avec des publics qui vont jusqu’au seuil de 8000 personnes. Et cela, dans l’indifférence la plus totale de certaines autorités compétentes.
Si jusque-là aucun incident à l’échelle national n’a été enregistré, il est bon de continuer de tirer la sonnette d’alarme. Surtout par ces temps où la Côte d’Ivoire n’a pas encore fini de pleurer ses 19 fils et filles qui ont trouvé la mort dans la terrible bousculade provoquée le dimanche 29 mars 2009 avant le match Côte d’Ivoire-Malawi comptant pour le dernier tour éliminatoire du Mondial/CAN 2010.
En tout cas, cette “Nuit du zouglou” sent le déferlement humain, comme la précédente, autour de plusieurs artistes que les organisateurs ont unis pour former une affiche d’un haut niveau spectaculaire. Car, faut-il le souligner, il n’y a jamais eu de contraste plus fort que celui qui prospère entre ce que mijotent les organisateurs des soirées chaudes et les artistes qu’ils proposent à de nombreux jeunes. Et pourtant, les contrôler dans leur manière d’en jouir dans un espace de surcroît situé sur le fronton d’une lagune ne devrait pas être une simple routine. C’est pourquoi la plus grande vigilance des organisateurs, des responsables du Palais de la culture mais aussi du ministère public doit être de mise ce jeudi.
Car, généralement, on semble malheureusement oublier – mercantilisme des uns et négligence des autres obligent – que les stars du coupé-décalé, du zouglou, de la musique mandingue, du hip-hop ou de la pop restent pour beaucoup, des mythes voire des dieux vivants en pleine jouissance. Et que, pour ce qu’il pourrait paraître anodin, tout peut basculer de vie à trépas au cours d’un spectacle.
Que tous – au cours de cette soirée zougloutique qui sera à n’en point douter arrosée pour sacrifier au rituel – se résolvent donc à remplir leurs devoirs. Dans un contexte de crise avec ses points névralgiques qui ne sont pas toujours aussi faciles à palper, il importe que chacun dépasse ses limites pour élever le niveau de la sécurité.
Schadé Adédé