Menacés de mort par le PDCI à Issia et SaIoua : Des chefs de communauté baoulé réagissent

Kouassi N’Guessan dit Commandant N’Guessan (chef central des Baoulé de Saioua) : “Bédié a envoyé KKB, Mady pour que je retourne au Pdci, j’ai refusé”

“Depuis 15 ans, je suis le chef central de toutes les communautés baoulé de Saïoua. Mais depuis 30 ans, je travaille avec Djédjé Mady pour le compte du pdci. Quand j’ai pris ma décision de quitter ce parti en 2007 et que le ministre Désiré Tagro m’a demandé de venir au Fpi, certains parents baoulé se sont réunis pour dire que je ne peux plus les commander. Cette rencontre a eu lieu après la tournée que le président Bédié a récemment effectuée à Issia et Saioua. Je leur ai dit que j’ai pris ma décision je vais au Fpi. certains compatriotes ont même écrit au sous-préfet de Saïoua et sont allés par délégation lui dire de me remplacer. Quand il leur a demandé ce qu’ils me reprochaient, ils lui ont dit que j’ai insulté un chef. Ils sont même allés présenter mon adjoint Kouassi Kouamé Bernard comme étant le nouveau chef à cause de mon adhésion au Fpi. Mais cette campagne de dénigrement et de désinformation auprès des autorités n’a pas marché. Après son passage à Saïoua, Bédié a envoyé un émissaire me demander pardon afin que je retourne au pdci. J’ai refusé. Djédjé Mady et KKB sont venus ensuite pour la même cause, mais je leur ai répondu que je suis désormais au Fpi. Mady est même allé faire un meeting dans mon campement, à N’Guessankro pour dire à mes frères de ne plus m’approcher, parce que je ne suis plus au Pdci, et il a sillonné plus de 20 campements que je dirige pour tenir ce langage. Pour détourner mes frères, Mady a même réuni 143 autres campements de Saïoua à qui il donné 500.000F. Mais toutes ces démarches n’ont pas connu le résultat escompté. Beaucoup de nos parents ont commencé à comprendre le bien-fondé du changement que nous avons opéré. D’autres par contre, ont décidé de le suivre et ne me parlent pas”.

Propos recueilis à Saioua par V.D.


Yao Richard (ex-secrétaire de section Pdci de Kiprégogoua Issia) :“Malgré les menaces ,nous avons fait notre choix”

“Mon départ du Pdci a suscité beaucoup de grincements de dents. On nous traite de tous les mots, de judas partir du Pdci est considéré par certains de nos frères comme un crime. Mais il fallait être courageux pour prendre une telle décision. C’est un choix, je l’ai accepté librement et sans contrainte. Mais cela ne plaît pas à tout le monde. D’où les menaces que nous subissons tout le temps mais cela ne peut nullement freiner notre ardeur et notre détermination. J’ai servi longtemps le Pdci mais, à un moment donné il faut savoir où se trouve la vérité on peut tromper les gens un temps, ou les intoxiquer. Mais la vérité finit toujours par triompher du mensonge. Malgré toutes les méchancetés qui sont dites sur nous tout le monde voit le résultat. Les campements baoulé les plus reculés sont aujourd’hui équipés et dotés d’infrastructures modernes grâce au ministre Désiré Tagro qui nous a appelés à ses côtés pour travailler pour le Fpi. Nous sommes donc engagés résolument à l’aider dans sa tâche pour faire triompher le président Laurent Gbagbo à toutes les consultations électorales quel que soit le prix à payer ; c’est notre conviction”.

Propos recueillis par V.D.



Kouadio Konan dit Kalonzo : "J’irai jusqu’au bout, je ne reculerai pas”

“Tout le monde est appelé à mourir. J’ai pris un engagement et je continuerai à assumer ma mission; je suis venu au Fpi pour aider le président Laurent Gbagbo à gagner. Pour cela, je ferai tout ce que le ministre Désiré Tagro me demande de faire dans ce sens, quelles que soient les menaces. J’irai jusqu’au bout, je ne reculerai pas devant ces menaces. C’est grâce à lui que tous ces milliers de Baoulé sont au Fpi. Les autres nous rejetaient ils ne nous approchaient pas parce qu’ils disent que naturellement les Baoulé votent Pdci. C’est le ministre Tagro qui s’est déplacé pour venir vers nous et c’est une marque de considération et d’ouverture pour nous qui favorise aujourd’hui la parfaite entente et la cohésion entre les communautés baoulé et bété du département”.

Propos recueillis à Issia par V.D