En prélude à la fête du travail qui a lieu le vendredi 1er mai, Adé Mensah, secrétaire général de l'Ugtci explique les aspirations de son organisation.
•M. le secrétaire général, vendredi ,sc'est la fête du travail, comment l'Ugtci la prépare-t-elle?
La fête du travail de 2009 est une fête importante pour nous pour deux raisons. D'abord, c'est la fête traditionnelle des travailleurs. Ensuite, elle coïncide avec le 90ème anniversaire de l'Oit (Organisation internationale du travail). Comme vous le savez, l'Oit, c'est notre maison à tous. C'est cet organisme qui nous permet de nous affirmer. Une autre raison,c’est que les travailleurs de Côte d'Ivoire aspirent à une paix réelle. Ils aspirent dès lors à une sortie de crise. C'est pourquoi, nous allons mettre l'accent sur la sortie de crise. Bien sûr, cette sortie de crise ne se décrète pas. Nous voulons que les acteurs politiques affichent une volonté ferme de vouloir sortir de la crise. Ce qui nous importe, c'est qu'il y’ait un indicateur. La fixation de la date des élections constitue cet indicateur. Si elle est fixée, chacun peut naviguer vers cette date. C'est comme une course. Dès lors que je sais où je vais, et où je veux arriver, je remplis mes poumons d'air pour l'arrivée. Si nous ne connaissons pas la date des élections, ce sera difficile, car les travailleurs sont fatigués de rêver. Les acteurs politiques doivent faire tout pour que les élections aient lieu en 2009.
•Vous estimez que seule la tenue des élections peut permettre aux travailleurs de Côte d'Ivoire de s'’épanouir...
Seul, c'est peut être trop dire, mais nous voulons un indicateur. Parce que la fin de la crise, c'est aussi l'arrivée des investisseurs, les créateurs d'emplois. Or, il se trouve que ces investisseurs sont à nos portes. Ils disent « nous entrons s'il y a des élections ». Donc, il faut des élections de manière à ce que nous les voyions entrer. Déjà qu'ils sont à nos portes, nous pouvons êtres rassurés car, d'un jour à l'autre, nous aurons des créations d'emplois. A cet effet, nous disons que nous voulons des élections.
•Quel sera la teneur de votre message du 1er mai ?
Mon message sera traduit par des résolutions. Une résolution qui parlera de la sortie de crise, de la fixation de la date réelle des élections, une résolution qui parlera de la cherté de la vie. Une autre résolution parlera de la sécurité, parce que nous avons des problèmes d'insécurité. En plus du manque d'emplois, de l'insécurité, le logement est aussi un problème pour les travailleurs. Certains sont dans des taudis. Nous allons parler de l'accès au logement social. Nous allons aussi parler de la promotion de la femme.
•Les travailleurs reprochent aux responsables syndicaux de rester timides devant leurs différents problèmes, notamment la cherté de la vie...
Certaines personnes ont tort de penser que nous restons sans réagir. Nous sommes des responsables, des guides. Il faut faire en sorte que toutes nos déclarations puissent porter un plus aux travailleurs et non le contraire. Nous disons que jusqu'à présent, quand nous parlons, on nous renvoie que le gouvernement est multiforme, etc. Nous estimons qu'il faut aller à l'essentiel, à une sortie de la crise. Après quoi, nous aurons quelque chose à dire. Maintenant, tout ce que nous allons dire sera de la pagaille, car des personnes vont s’en saisir pour repondre que c'est parce qu'il y a eu ceci, qu'il n'y a pas eu cela. C'est à notre corps défendant que nous restons silencieux, ce n'est pas parce que nous ne sommes pas sensibles à cela. Les réactions, nous en avons eues. En 2008, face à la cherté de la vie, nous avons eu à réagir à l’augmentation du prix du carburant. Nous continuons de réagir pour la réduction des prix. Mais nous essayons d'aller à l'essentiel. Si nous sortons de la crise, ils n'auront plus d'arguments. Celui qui sera là devra répondre à nos besoins. C'est pourquoi nous disons : « Sortons de crise d'abord ». Qu'ils se battent démocratiquement pour être à la tête du pays. Celui qui sera élu, nous lui dirons, “monsieur, vous êtes président, voici nos revendications.” Il n'aura plus d'arguments.
•Vous dites que vous allez attendre la sortie de crise avant de faire bouger les choses alors que les problèmes s'accumulent. Le prix de l'électricité, par exemple, va augmenter...
Je fais des revendications dans le sens du bien-être du travailleur. On dit que le coût de l'électricité va augmenter, mais, vous savez, nous ne faisons rien au pif. Nous attendons les calculs qui vont être faits, parce que ces calculs sont faits par nos travailleurs. Nous allons refaire ces calculs. Si nous trouvons des failles , nous allons nous plaindre. Il faut s'appuyer sur des points précis. Il ne faut pas dire simplement qu'on n'est pas contre l'augmentation de l'électricité.
•Qu'allez-vous faire ?
J'attends. Je ne peux pas dévoiler mes stratégies pour le moment.
•A quelle Ugtci doit-on s'attendre à la fête du travail ?
Chez nous, c'est le travailleur qui décide. Dès l'instant que les dés serons jetés, nous dirons aux travailleurs: voilà ce qui est fait, qu'est-ce que vous proposez ? On essayera d'arrondir les angles. Si je dis d'avance ce que nous allons faire, ce serait prémédité, or nous ne préméditons pas. Nous réagissons par rapport à ce qui est en face de nous.
•Quel sens l'Ugtci donne t-elle à cette fête ?
C'est une fête traditionnelle. Une fête où le travailleur doit s'éclater. Cela fait 10 ans que nous ne nous décidons pas. Nous avons besoin de nous décider, montrer à la face du monde ce que nous faisons. Donc, nous estimons que c'est la dernière fête du travail que nous faisons dans la crise, parce que l'année prochaine, vaille que vaille, nous allons décider et nous allons montrer notre force, notre capacité de bien faire ou de nuire.
•Dans son dernier message, le Premier ministre vous a rendu hommage. Selon lui, c'est grâce aux travailleurs que la Côte d'Ivoire sort de la crise. Quelle est votre réaction ?
J'ai suivi le message du Premier ministre. Je dois avouer que je lui en suis reconnaissant. Mais, il faut que cela soit suivi d'actes. Tout en étant reconnaissant, nous disons qu'il faut qu'il démontre la volonté politique de sortir de cette situation et de permettre aux travailleurs de jouir du bien-être du travail.
Interview réalisée par Raphaël Tanoh
•M. le secrétaire général, vendredi ,sc'est la fête du travail, comment l'Ugtci la prépare-t-elle?
La fête du travail de 2009 est une fête importante pour nous pour deux raisons. D'abord, c'est la fête traditionnelle des travailleurs. Ensuite, elle coïncide avec le 90ème anniversaire de l'Oit (Organisation internationale du travail). Comme vous le savez, l'Oit, c'est notre maison à tous. C'est cet organisme qui nous permet de nous affirmer. Une autre raison,c’est que les travailleurs de Côte d'Ivoire aspirent à une paix réelle. Ils aspirent dès lors à une sortie de crise. C'est pourquoi, nous allons mettre l'accent sur la sortie de crise. Bien sûr, cette sortie de crise ne se décrète pas. Nous voulons que les acteurs politiques affichent une volonté ferme de vouloir sortir de la crise. Ce qui nous importe, c'est qu'il y’ait un indicateur. La fixation de la date des élections constitue cet indicateur. Si elle est fixée, chacun peut naviguer vers cette date. C'est comme une course. Dès lors que je sais où je vais, et où je veux arriver, je remplis mes poumons d'air pour l'arrivée. Si nous ne connaissons pas la date des élections, ce sera difficile, car les travailleurs sont fatigués de rêver. Les acteurs politiques doivent faire tout pour que les élections aient lieu en 2009.
•Vous estimez que seule la tenue des élections peut permettre aux travailleurs de Côte d'Ivoire de s'’épanouir...
Seul, c'est peut être trop dire, mais nous voulons un indicateur. Parce que la fin de la crise, c'est aussi l'arrivée des investisseurs, les créateurs d'emplois. Or, il se trouve que ces investisseurs sont à nos portes. Ils disent « nous entrons s'il y a des élections ». Donc, il faut des élections de manière à ce que nous les voyions entrer. Déjà qu'ils sont à nos portes, nous pouvons êtres rassurés car, d'un jour à l'autre, nous aurons des créations d'emplois. A cet effet, nous disons que nous voulons des élections.
•Quel sera la teneur de votre message du 1er mai ?
Mon message sera traduit par des résolutions. Une résolution qui parlera de la sortie de crise, de la fixation de la date réelle des élections, une résolution qui parlera de la cherté de la vie. Une autre résolution parlera de la sécurité, parce que nous avons des problèmes d'insécurité. En plus du manque d'emplois, de l'insécurité, le logement est aussi un problème pour les travailleurs. Certains sont dans des taudis. Nous allons parler de l'accès au logement social. Nous allons aussi parler de la promotion de la femme.
•Les travailleurs reprochent aux responsables syndicaux de rester timides devant leurs différents problèmes, notamment la cherté de la vie...
Certaines personnes ont tort de penser que nous restons sans réagir. Nous sommes des responsables, des guides. Il faut faire en sorte que toutes nos déclarations puissent porter un plus aux travailleurs et non le contraire. Nous disons que jusqu'à présent, quand nous parlons, on nous renvoie que le gouvernement est multiforme, etc. Nous estimons qu'il faut aller à l'essentiel, à une sortie de la crise. Après quoi, nous aurons quelque chose à dire. Maintenant, tout ce que nous allons dire sera de la pagaille, car des personnes vont s’en saisir pour repondre que c'est parce qu'il y a eu ceci, qu'il n'y a pas eu cela. C'est à notre corps défendant que nous restons silencieux, ce n'est pas parce que nous ne sommes pas sensibles à cela. Les réactions, nous en avons eues. En 2008, face à la cherté de la vie, nous avons eu à réagir à l’augmentation du prix du carburant. Nous continuons de réagir pour la réduction des prix. Mais nous essayons d'aller à l'essentiel. Si nous sortons de la crise, ils n'auront plus d'arguments. Celui qui sera là devra répondre à nos besoins. C'est pourquoi nous disons : « Sortons de crise d'abord ». Qu'ils se battent démocratiquement pour être à la tête du pays. Celui qui sera élu, nous lui dirons, “monsieur, vous êtes président, voici nos revendications.” Il n'aura plus d'arguments.
•Vous dites que vous allez attendre la sortie de crise avant de faire bouger les choses alors que les problèmes s'accumulent. Le prix de l'électricité, par exemple, va augmenter...
Je fais des revendications dans le sens du bien-être du travailleur. On dit que le coût de l'électricité va augmenter, mais, vous savez, nous ne faisons rien au pif. Nous attendons les calculs qui vont être faits, parce que ces calculs sont faits par nos travailleurs. Nous allons refaire ces calculs. Si nous trouvons des failles , nous allons nous plaindre. Il faut s'appuyer sur des points précis. Il ne faut pas dire simplement qu'on n'est pas contre l'augmentation de l'électricité.
•Qu'allez-vous faire ?
J'attends. Je ne peux pas dévoiler mes stratégies pour le moment.
•A quelle Ugtci doit-on s'attendre à la fête du travail ?
Chez nous, c'est le travailleur qui décide. Dès l'instant que les dés serons jetés, nous dirons aux travailleurs: voilà ce qui est fait, qu'est-ce que vous proposez ? On essayera d'arrondir les angles. Si je dis d'avance ce que nous allons faire, ce serait prémédité, or nous ne préméditons pas. Nous réagissons par rapport à ce qui est en face de nous.
•Quel sens l'Ugtci donne t-elle à cette fête ?
C'est une fête traditionnelle. Une fête où le travailleur doit s'éclater. Cela fait 10 ans que nous ne nous décidons pas. Nous avons besoin de nous décider, montrer à la face du monde ce que nous faisons. Donc, nous estimons que c'est la dernière fête du travail que nous faisons dans la crise, parce que l'année prochaine, vaille que vaille, nous allons décider et nous allons montrer notre force, notre capacité de bien faire ou de nuire.
•Dans son dernier message, le Premier ministre vous a rendu hommage. Selon lui, c'est grâce aux travailleurs que la Côte d'Ivoire sort de la crise. Quelle est votre réaction ?
J'ai suivi le message du Premier ministre. Je dois avouer que je lui en suis reconnaissant. Mais, il faut que cela soit suivi d'actes. Tout en étant reconnaissant, nous disons qu'il faut qu'il démontre la volonté politique de sortir de cette situation et de permettre aux travailleurs de jouir du bien-être du travail.
Interview réalisée par Raphaël Tanoh