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Société Publié le jeudi 30 avril 2009 | Notre Voie

A la veille du 1er mai, le ministre de la Fonction publique révèle : "Nous avons créé 1000 nouveaux emplois pour les maîtrisards"

Pr. Hubert Oulaye, ministre de la Fonction publique et de l’Emploi, a fait le point des acquis sociaux hier lors d’une rencontre avec les journalistes à son cabinet, au Plateau. Le bilan jugé positif à la veille de ce 1er mai 2009 sera, a-t-il déclaré, couronné par la signature d’un pacte de stabilité avec les partenaires sociaux.

Les grands extraits de cette déclaration.

D’un 1er mai à un autre, nous allons faire le bilan, et examiner ensemble les avancées qui ont été obtenues. L’année 2008 a vu la mise en œuvre, tant au niveau du secteur public que du secteur privé, des réformes qui ont été retenues par le Forum social. Tout particulièrement, en ce qui concerne le secteur public, il y a eu de nombreuses avancées dont la presse a fait un large écho : les revalorisations salariales, les réformes statutaires au bénéfice de corps d’emploi divers. 2009 devait être l’année de mise en œuvre, au plan financier, de ces réformes. Comme on a pu le constater, 2008 a connu des pointes en terme de mouvments sociaux. Il y a eu des mouvements contre la vie chère, la flambée des prix des denrées alimentaires, du pétrole donc du carburant, que le gouvernement a dû gérer. Mais tous ces mouvements ont eu des répercussions syndicales qui se sont traduites dans diverses revendications que nous avons dû gérer à côté de ce qui était en cours relativement aux réformes envisagées par le Forum social.
En ce qui concerne les réformes du Forum social, nous avons poursuivi les discussions avec ceux des corps d’emploi qui ne sont pas encore satisfaits, tant au plan statutaire que de la revalorisation salariale. C’est le cas des enseignants du secondaire et du primaire. Je dois avouer que nous sommes toujours dans ces discussions. Le chef de l’Etat a reçu, à l’issue de la dernière grève violente que nous avons observée, les syndicats et a promis de les recevoir pour clore ce dossier. Pour les autres, nous sommes dans l’application plus ou moins. Il faut noter cependant qu’au niveau de l’application, compte tenu des difficultés financières que le pays traverse depuis quelques mois liées à notre volonté d’être éligibles à l’Initiative PPTE et qui nous a amenés à faire des sacrifices financiers pour éponger les arriérés de dettes auprès des bailleurs de fonds, auxquelles se sont ajoutées les difficultés liées à la non mise en œuvre des décisions relatives à l’unicité des caisses qui fait perdre à la Côte d’Ivoire beaucoup d’argent, des difficultés liées aussi au fait que la Côte d’Ivoire n’est pas sortie de la crise alors que 2008 était censée être l’année charnière entre la fin de la crise prévue en 2007 et l’année de relance qui aurait été 2009, il y a eu des difficultés. En clair, il y a des difficultés dans l’application des engagements que le gouvernement a pris de façon formelle portant revalorisation pour un certain nombre de corps d’emploi. Cela a donné en début d’année la grève des médecins, la grève des enseignants parce que l’Etat n’a pu honorer que la moitié des revalorisations qu’il avait promises. Mais nous sommes en discussions avec les syndicats afin de trouver des solutions acceptables au regard du contexte difficile.

Il faut se réjouir qu’entre temps, la Côte d’Ivoire a été déclarée éligible à l’Initiative PPTE. Ce qui nous donne à moyen terme des chances de faire des économies budgétaires puisque nos dettes seront allégées partiellement. Nous avons dans les discussions avec les différents syndicats mis en avant cette situation difficile qui contrariait quelque peu la volonté de relever le niveau salarial de ces agents pour leur permettre de surmonter la cherté de la vie sur laquelle nous sommes tous d’accord. Ces discussions vont se poursuivre, nous espérons que les travailleurs comprendront. Nous sommes tenus de faire des sacrifices. Le fait d’être parvenu au point de décision ne nous libère pas tout de suite, il nous met plutôt en situation d’observation sur une période de 1 à 18 mois à la fin de laquelle nous serons totalement libérés. Donc, nous sommes tenus de ne procéder à aucune dérive budgétaire sur cette période-là. Nous pensons, tout le monde étant en Côte d’Ivoire et non pas à l’extérieur, et donc au courant du processus dans lequel nous sommes engagés, que cela devrait faciliter la compréhension et l’acceptation de sacrifices encore une fois.

Le bilan depuis le dernier 1er mai jusqu’à celui-là est positif.

Un nouveau smig

Au niveau du secteur privé, les discussions sur le nouveau smig sont achevées au niveau des partenaires sociaux. Il reste quelques derniers réglages avant d’annoncer de façon formelle le nouveau smig. Ce qui veut dire que, pour les travailleurs du secteur privé, il y a aussi la prise en compte de la cherté de la vie et de la nécessité de les aider à subvenir à leurs besoins dans un contexte aussi difficile. Il y a également que nous avons mis en place le Conseil national du travail qui sera l’organe de régulation par excellence des conflits survenant dans le monde du travail et particulièrement dans le secteur privé. Il y a aussi l’accord obtenu pour la signature du Pacte de stabilité et de compétitité de nos entreprises qui portera une trêve sociale de 3 ans au sein des entreprises du secteur privé. Ce qui va permettre aux entreprises de se relancer après les difficultés liées à la crise socio-économique.

L’engagement des acteurs sociaux

L’engagement que prennent les partenaires sociaux, ils sont au nombre de trois, lLe gouvernement, les employeurs et les travailleurs, c’est, pour les employeurs, de ne pas licencier pour licencier, même en cas de difficulté économique, là où la loi leur donne une certaine marge de liberté, de préférer des solutions négociées. Du côté des travailleurs, là où traditionnellement ils recourent à la grève, de préférer le dialogue pour parvenir à des solutions raisonnables. Cela n’efface pas les problèmes, mais donne une direction, une méthodologie d’approche des problèmes qui devrait faire régner la paix sociale et privilégier la discussion, la négociation. Voilà ce que va apporter le Pacte de stabilité, et cela est une trèès bonne chose pour la Côte d’Ivoire qui veut renaître de ses cendres.

1000 nouveaux emplois pour les maîtrisards

Le gouvernement a autorisé l’organisation d’un concours pour le recrutement à titre exceptionnelle de 1000 maîtrisards pour les emplois d’attachés des finances, d’attachés administratifs. C’est quelque chose d’important en plus des 1800 que nous avons recrutés sur les deux ans passés qui également montrent que le gouvernement se préoccupe de l’emploi de nos jeunes diplômés. Cela répond à un besoin. Aujourd’hui, l’Etat a créé de nombreuses sous-préfectures, de nombreuses communes qui ont besoin de ce profil de fonctionnaires. Mais, il y a aussi que de ce fait, nous décongestionnons la pression sur l’ENA qui entraîne les fraudes que nous déplorons. Plus il y a de personnes à la porte de l’ENA, plus la proportion de la fraude se développe.

Ce 1er mai sera caractérisé par la signature du Pacte de stabilité et de la compétitivté de nos entreprises, par les centrales syndicales, le patronat et le gouvernement. Ils ont trouvé qu’il n’y avait pas de meilleur cadre pour montrer au monde entier que l’ensemble des partenaires sociaux est d’accord pour que la Côte d’Ivoire en situation de crise, soit aidée, au plan de la relance économique, que par des engagements mutuels des partenaires sociaux. Ils veulent ainsi montrer leur engagement, leur détermination à apporter leur contribution à la sortie de crise et à la relance économique en signant devant tous les Ivoiriens ce pacte. Bien entendu, ce sera un 1er mai qui n’occultera pas ses traditions. A savoir, la présentation par les centrales syndicales de leur cahier de doléances au chef de l’Etat et la réponse du chef de l’Etat à ce cahier de doléances. Mais je crois aussi que l’attente des travailleurs sera en rapport avec leur cahier de doléances et surtout en rapport avec le contexte général de sortie de crise. Ils attendent que le président les rassure sur l’avenir du monde du travail en liaison avec la sortie de crise.


Propos recueillis par Félix Téha Dessrait
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