Sous la houlette du chef de l'Etat, le président du Conseil supérieur des imams et celui du Conseil national islamique ont annoncé la fin de leurs divergences jeudi soir au palais présidentiel.
Le Cheick Aboubacar Fofana et l'imam Koné Idriss Koudous ont refait la paix jeudi soir au palais présidentiel. Le président du Conseil national islamique (Cni) a juré d'être prêt à exécuter ce que son ''ainé'' du Conseil supérieur des imams (Cosim) va lui ordonner. A son tour, le Cheick Fofana s'est engagé à pardonner à son cadet tous les torts qu'il a pu lui causer et lui a demandé pardon pour les siens éventuels. Le cheick a appelé son ''jeune frère'' à venir occuper la place qui est la sienne à ses côtés au sein du Cosim et aux côtés de ses collègues imams. Ces mots ont été prononcés en présence d'une centaine d'imams et de fidèles et en présence du chef de l'Etat, initiateur de la réconciliation. Face à l'exacerbation récente du conflit entre les deux dignitaires, exacerbation qui s'est traduite par l'opposition du Cni à l'organisation du hadj 2009 par une structure autonome proposée par le Cosim, le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo a appelé les deux guides, le 3 avril, pour une discussion en sa résidence de Yamoussoukro. Ces échanges qui ont duré cinq heures d'horloge en pleine nuit, auraient permis d'aplanir l'essentiel de leurs divergences. Un comité de réconciliation de quatre membres a été mis en place. Il est constitué de quatre membres désignés par le médiateur et de douze autres choisis parmi les proches de Fofana et de Koudous. Leurs différentes rencontres ont abouti le 16 avril à la signature d'un protocole d'accord que les deux parties s'engagent à respecter pour la cohésion au sein de la communauté islamique. La crise s'est déclarée il y a trois ans à l'occasion du choix du successeur du Cheick Anzoumana Konaté, le défunt imam de la mosquée de l'avenue 8 de Treichville et président du Cosim. Après la désignation d'Aboubacar Fofana, alors en exil aux Etats-Unis, le retour au pays de ce dernier n'a pas mobilisé l'ensemble des imams. Koné Idriss Koudous et d'autres dignitaires sont restés distants pour, disent certains de leurs proches, n'avoir pas bénéficié des égards qu'ils méritaient. De leur côté, les partisans de Fofana ont considéré cette attitude comme un boycott, né de la non désignation de Koudous cité parmi les prétendants au poste. Malgré les nombreuses médiations, internes et externes, la crise va perdurer et s'exposer parfois sur la place publique. Laurent Gbagbo a dit avoir agi par responsabilité. « Le chef de l'Etat est responsable et pas coupable des crises qui surviennent au sein d'une communauté de son pays. Nous nous connaissons tous dans ce pays et nous sommes tous frères. Je suis fier et heureux que mes deux frères aient accepté de faire la paix. Nous comptons faire la même chose pour la communauté méthodiste qui traverse une crise également. Les démarches ont débuté. Elles n'ont pas encore pris fin », a-t-il révélé.
Cissé Sindou
Le Cheick Aboubacar Fofana et l'imam Koné Idriss Koudous ont refait la paix jeudi soir au palais présidentiel. Le président du Conseil national islamique (Cni) a juré d'être prêt à exécuter ce que son ''ainé'' du Conseil supérieur des imams (Cosim) va lui ordonner. A son tour, le Cheick Fofana s'est engagé à pardonner à son cadet tous les torts qu'il a pu lui causer et lui a demandé pardon pour les siens éventuels. Le cheick a appelé son ''jeune frère'' à venir occuper la place qui est la sienne à ses côtés au sein du Cosim et aux côtés de ses collègues imams. Ces mots ont été prononcés en présence d'une centaine d'imams et de fidèles et en présence du chef de l'Etat, initiateur de la réconciliation. Face à l'exacerbation récente du conflit entre les deux dignitaires, exacerbation qui s'est traduite par l'opposition du Cni à l'organisation du hadj 2009 par une structure autonome proposée par le Cosim, le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo a appelé les deux guides, le 3 avril, pour une discussion en sa résidence de Yamoussoukro. Ces échanges qui ont duré cinq heures d'horloge en pleine nuit, auraient permis d'aplanir l'essentiel de leurs divergences. Un comité de réconciliation de quatre membres a été mis en place. Il est constitué de quatre membres désignés par le médiateur et de douze autres choisis parmi les proches de Fofana et de Koudous. Leurs différentes rencontres ont abouti le 16 avril à la signature d'un protocole d'accord que les deux parties s'engagent à respecter pour la cohésion au sein de la communauté islamique. La crise s'est déclarée il y a trois ans à l'occasion du choix du successeur du Cheick Anzoumana Konaté, le défunt imam de la mosquée de l'avenue 8 de Treichville et président du Cosim. Après la désignation d'Aboubacar Fofana, alors en exil aux Etats-Unis, le retour au pays de ce dernier n'a pas mobilisé l'ensemble des imams. Koné Idriss Koudous et d'autres dignitaires sont restés distants pour, disent certains de leurs proches, n'avoir pas bénéficié des égards qu'ils méritaient. De leur côté, les partisans de Fofana ont considéré cette attitude comme un boycott, né de la non désignation de Koudous cité parmi les prétendants au poste. Malgré les nombreuses médiations, internes et externes, la crise va perdurer et s'exposer parfois sur la place publique. Laurent Gbagbo a dit avoir agi par responsabilité. « Le chef de l'Etat est responsable et pas coupable des crises qui surviennent au sein d'une communauté de son pays. Nous nous connaissons tous dans ce pays et nous sommes tous frères. Je suis fier et heureux que mes deux frères aient accepté de faire la paix. Nous comptons faire la même chose pour la communauté méthodiste qui traverse une crise également. Les démarches ont débuté. Elles n'ont pas encore pris fin », a-t-il révélé.
Cissé Sindou