Officiellement, aujourd’hui, le président du PDCI-RDA, l’ex-chef d’Etat Henri Konan Bédié, a 75 ans. Nous lui souhaitons à notre manière, un joyeux anniversaire pour cet âge de la maturité.
Qu’on ne s’y trompe surtout pas. Il est encore bon pour le service. Il tient toujours sur ses jambes, même sur une seule à l’image de la grue. Que donc, celles et ceux qui croyaient voir en lui la fin d’une génération et d’une conception du pouvoir se le tiennent pour dit. Henri Konan Bédié est à la tâche. Pour nous. Ses enfants, petits-enfants et arrières-petits-enfants. Pour notre devenir, notre avenir et notre bonheur. Il est si préoccupé par notre sort que récemment, lors de sa tournée politique à l’intérieur du pays, il a déclaré que son heure a sonné. Ce qui n’a pas manqué de jeter un froid dans notre dos. Est-ce l’heure de travailler réellement pour nous qui a sonné après avoir fait 40 ans de pouvoir à ne s’occuper que de lui-même et de sa famille ? ou alors est-ce l’heure de nous faire revivre le triste passé qui a sonné ?
En tout cas, nous qui nous apprêtions à l’écouter, nous nous perdons en conjectures. Même si ce n’est pas le cas d’un confrère qui pense très sérieusement que c’est plutôt l’heure de prendre sa retraite qui a sonné pour le président du PDCI. Nous n’y sommes pas encore. Car, que valent les 75 ans de Bédié devant les 84 ans d’un Robert Mugabe plus que jamais pugnace et les 82 ans d’un Abdoulaye Wade (même s’il ne sait plus très bien où il met les pieds) ? Si ces deux hommes d’Etat sont encore en fonction, pourquoi pas Bédié qui est de loin leur cadet ? Voilà, en vérité, la source d’inspiration de Nzuéba.
Sinon, à 75 ans révolus officiellement, que peut faire encore un Bédié pour un pays dont plus de 70% de la population est jeune et a du mal à regarder dans le rétroviseur où toutes les images sont brouillées ? Que peut faire un Bédié dont le leitmotiv du programme est «le retour aux affaires» pour continuer à faire les affaires sur notre dos ? Ce retour annoncé est d’autant inquiétant qu’avant même le coup d’envoi de la course à la présidence de la République (qui est synonyme de retour aux affaires pour Bédié), le cheval du vieux parti est déjà essoufflé. Alors qu’on assimilait la chute brutale d’Adiaké à un simple incident de parcours, le président-candidat du PDCI ne s’en est pas encore remis. Dans le Nzi-Comoé, deux seulement de ses meetings ont été faits dans les normes. Pour les autres, c’est assis dans un fauteuil qu’il s’est livré à son jeu favori : lecture d’un discours fleuve parsemé d’injures et d’adjectifs qualificatifs tirés du champ lexical de la pourriture et donc de la mort. Dans une sous-préfecture, il n’a fait que 5 minutes chrono. Le poids des ans, la peur et la psychose de voir les douleurs abdominales et lombaires revenir au galop n’ont pas permis un discours dans le calibre habituel.
Franchement, avec une telle vigueur, un tel respect de l’éthique politique avéré, une telle santé physique au point comme on vient de le voir, on peut dire et écrire sans aucun risque de se tromper que le candidat du PDCI peut tirer profit de l’article 48 de la Constitution ivoirienne (dont il voulait la mort) qui lui permet, à titre exceptionnel, de briguer la magistrature suprême. Souhaitons-lui donc bon vent et, surtout, un joyeux anniversaire.
Abdoulaye Villard Sanogo
Qu’on ne s’y trompe surtout pas. Il est encore bon pour le service. Il tient toujours sur ses jambes, même sur une seule à l’image de la grue. Que donc, celles et ceux qui croyaient voir en lui la fin d’une génération et d’une conception du pouvoir se le tiennent pour dit. Henri Konan Bédié est à la tâche. Pour nous. Ses enfants, petits-enfants et arrières-petits-enfants. Pour notre devenir, notre avenir et notre bonheur. Il est si préoccupé par notre sort que récemment, lors de sa tournée politique à l’intérieur du pays, il a déclaré que son heure a sonné. Ce qui n’a pas manqué de jeter un froid dans notre dos. Est-ce l’heure de travailler réellement pour nous qui a sonné après avoir fait 40 ans de pouvoir à ne s’occuper que de lui-même et de sa famille ? ou alors est-ce l’heure de nous faire revivre le triste passé qui a sonné ?
En tout cas, nous qui nous apprêtions à l’écouter, nous nous perdons en conjectures. Même si ce n’est pas le cas d’un confrère qui pense très sérieusement que c’est plutôt l’heure de prendre sa retraite qui a sonné pour le président du PDCI. Nous n’y sommes pas encore. Car, que valent les 75 ans de Bédié devant les 84 ans d’un Robert Mugabe plus que jamais pugnace et les 82 ans d’un Abdoulaye Wade (même s’il ne sait plus très bien où il met les pieds) ? Si ces deux hommes d’Etat sont encore en fonction, pourquoi pas Bédié qui est de loin leur cadet ? Voilà, en vérité, la source d’inspiration de Nzuéba.
Sinon, à 75 ans révolus officiellement, que peut faire encore un Bédié pour un pays dont plus de 70% de la population est jeune et a du mal à regarder dans le rétroviseur où toutes les images sont brouillées ? Que peut faire un Bédié dont le leitmotiv du programme est «le retour aux affaires» pour continuer à faire les affaires sur notre dos ? Ce retour annoncé est d’autant inquiétant qu’avant même le coup d’envoi de la course à la présidence de la République (qui est synonyme de retour aux affaires pour Bédié), le cheval du vieux parti est déjà essoufflé. Alors qu’on assimilait la chute brutale d’Adiaké à un simple incident de parcours, le président-candidat du PDCI ne s’en est pas encore remis. Dans le Nzi-Comoé, deux seulement de ses meetings ont été faits dans les normes. Pour les autres, c’est assis dans un fauteuil qu’il s’est livré à son jeu favori : lecture d’un discours fleuve parsemé d’injures et d’adjectifs qualificatifs tirés du champ lexical de la pourriture et donc de la mort. Dans une sous-préfecture, il n’a fait que 5 minutes chrono. Le poids des ans, la peur et la psychose de voir les douleurs abdominales et lombaires revenir au galop n’ont pas permis un discours dans le calibre habituel.
Franchement, avec une telle vigueur, un tel respect de l’éthique politique avéré, une telle santé physique au point comme on vient de le voir, on peut dire et écrire sans aucun risque de se tromper que le candidat du PDCI peut tirer profit de l’article 48 de la Constitution ivoirienne (dont il voulait la mort) qui lui permet, à titre exceptionnel, de briguer la magistrature suprême. Souhaitons-lui donc bon vent et, surtout, un joyeux anniversaire.
Abdoulaye Villard Sanogo
