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Politique Publié le mercredi 6 mai 2009 | Nord-Sud

Henri Konan Bédié (Président du Pdci) : "Ceux qui se disent patriotes, ont bouché l`avenir du pays"

La tournée du président du Pdci dans les régions du Moyen-Comoé et du Zanzan a pris fin, le 5 mai, à Nassian. A la veille de cette clôture, nous lui avons arraché quelques mots sur l'actualité, la question du patriotisme et sa part de responsabilité dans le coup d'Etat de décembre 1999.



•Pendant plus de 2 semaines, vous avez sillonné les régions du Moyen-Comoé et du Zanzan, que doit-on retenir de cette tournée ?

Mon message est simple. Le pays va mal. Le pays n'est plus gouverné comme il faudrait. La situation de tous les secteurs est préoccupante pour nous qui avons bâti ce pays. Mon message aux populations, c'est de prendre patience et surtout de se préparer à voter pour pouvoir se débarrasser du pouvoir actuel.


•On assiste à des actions non coordonnées au sein du Rhdp. Qu'est-ce qui explique cela ?

Je ne sais pas de quoi vous parlez.


•Le président du Mfa, après son interpellation, a demandé à son ministre de quitter le gouvernement. Il a lancé un appel au Rhdp d'en faire autant. Vous ne l'avez pas suivi. Pourquoi ?

Nous ne l'avons pas suivi simplement. Je ne crois pas qu'à chaque contradiction que nous avons avec le pouvoir, ou avec Laurent Gbagbo, la solution soit de plier bagages.


•Quel est votre part de responsabilité dans le coup d'Etat du 24 décembre1999 ?

Ecoutez, pour le moment, je suis en campagne à Bouna pour les élections de 2009. Si vous voulez faire des comptes pour l'année 1999, il faudrait vous donner le temps. Mais moi, je n'ai pas le temps pour cela.


•Des observateurs dénoncent le fait que vos tournées soient des occasions pour fustiger uniquement la gestion des refondateurs. Mais, que vous ne faites pas de propositions aux Ivoiriens. Que leur répondez-vous ?

Je ne sais pas de quoi ils parlent ces gens-là puisque j'ai un programme de société, un programme de gouvernement que je décrie chaque fois, étape par étape. Mais, comme on le dit, il n'y a de plus sourds que ceux qui ne veulent pas entendre.


•Les mesures disciplinaires prises récemment au sein de votre parti continuent d'animer les conversations à Abidjan. Quel sens donnez-vous à ces sanctions contre certains responsables de votre parti ?

Je n'ai pas à me prononcer là- dessus. Le conseil de discipline est une structure du parti, une instance du parti. Quand nous avons des problèmes d'indiscipline, de désobéissance ou simplement de « voyouterie », c'est bien l'instance à laquelle on se réfère pour sauver la discipline et l'autorité du parti.


•Certains vous accusent d'être peu patriotes vous et tous vos alliés du Rhdp.

Qu'on n'entre pas dans ce genre de propos. Qu'est-ce que c'est, être patriote ? Moi, j'ai bâti la Côte d'Ivoire. J'ai des empreintes partout. Nous sommes à Bouna. J'ai la voie bitumée qui mène de Bondoukou jusqu'ici. J'ai la télévision installée à Bouna. Ces gens qui disent cela, qu'est-ce qu'ils ont apporté à la Côte d'Ivoire ? Rien ! Avec eux, à quoi la Côte d'Ivoire peut s'attendre ? L'avenir est bouché. Tous les horizons sont bouchés. C'est pour cela que je me bats encore pour sauver ce pays avec le Pdci-Rda.


•Vous avez rendu visite vendredi dernier à Nanan Adingra Adjemane, contesté par certains dignitaires du royaume Abron. Est-ce à dire que vous avez choisi votre camp ?

Je n'ai jamais contesté le roi actuel des Abrons. D'ailleurs, je crois que ce sont des problèmes qui se sont posés. A l'époque, j'ai envoyé une délégation qui était conduite par le ministre Ekra Mathieu. Et le problème a été réglé. Et vous pouvez circuler dans le royaume Bron aujourd'hui.


•Comment expliquez-vous qu'il y'ait à ce jour trois prétendants pour le même trône à la chefferie des Abrons?

Moi, je n'ai vu qu'un seul roi. Alors, je ne sais pas où étaient les autres.


•Avez-vous apporté des solutions aux divisions au sein de votre parti à Bondoukou ?

Nous n'avons pas de division au sein du Pdci à Bondoukou. Je regrette.


•Comment expliquez-vous alors que le député d'Assuefry-Transua, Kobenan Tah Thomas ait accusé ouvertement l'ancien ministre Kobenan Adjoumani d'être à la base de l'humiliation qu'il subie à Assuefry ?

Certainement, je ne suis pas au courant de cela. Et je vous dis que le problème qui s'est posé à Assuefry est un problème interne entre Asseufry et Transua. Le Pdci n'avait rien à y voir.

Interview réalisée par Jean Michel Ouattara
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