Les producteurs de coton en Côte d'Ivoire sont démotivés. C'est en substance ce que Tuo Lacina, président de l'Inter coton a dit le jeudi 30 avril dernier, au cours d'une conférence de presse, au Plateau. Pour le conférencier, la culture du coton est un facteur de sécurité et de souveraineté alimentaire. Elle a permis le développement des cultures vivrières notamment céréalières dans les zones de savane. Selon le recensement de l'agriculture de 2001, la zone cotonnière a produit respectivement 55% et 75% de riz fluvial et de maïs. "Il faut savoir qu'au cours de la campagne 2001/2002, environ 400 000t de coton ont été produites sur 282 678ha. C'est dire que quand les superficies de coton augmentent, la production vivrière aussi suit" a précisé Tuo Lacina. Aussi, a-t-il souligné la démotivation des producteurs à cause du cours bas du marché international et du dollar qui ne permettent pas de fixer un prix rémunérateur. Pour relancer le coton, il a souhaité une subvention du coût des engrais d'au moins 50% comme ce fut le cas l'année dernière. "Il est impératif que l'Etat reconduise cette décision pour cette campagne 2009/2010 ; et surtout que l'annonce soit faite dès maintenant, c'est-à-dire avant les semis qui démarrent le 20 mai. Cela motivera, à coup sûr, beaucoup d'agriculteurs. Le besoin à cet effet est de 8 à 10 milliards pour un objectif de surface de 180.000ha" a-t-il lancé.
Morgan Ekra
Morgan Ekra
