Comme annoncé, le président du Rdr, Alassane Ouattara, était le samedi, à la place Ficgayo, à Yopougon, pour communier avec la jeunesse. Porte-t-il en lui les germes de l`espoir de cette jeunesse ? Rien n`est moins sûr. Feed-back sur des faits qui trahissent Ouattara.
“Nul n`a le droit d`effacer l`Histoire d`un peuple, car un peuple sans Histoire est un peuple sans âme ". Cette belle citation porte la signature de l`excellentissime chroniqueur de Rfi, Alain Foka. Avec le folklore qui a entouré le meeting du président du Rdr, Alassane Dramane Ouattara, il importe de faire nôtre, ce bout de phrase pour instruire les jeunes qui ont effectué le déplacement de samedi. Par devoir de mémoire. Et parce que journaliste, donc éveilleur de conscience. Mais surtout parce que ceux qui ont religieusement, sans aucun doute, écouté les paroles flatteuses et mielleuses de Ouattara étaient des mômes au moment des faits. Quasiment imposé à feu Houphouët-Boigny, amoindri par un mal pernicieux, le banquier, venu tout droit de Dakar, devait aider le " vieux " à redresser l`économie ivoirienne exsangue, à cause de la gestion chaotique du Pdci-Rda. Alassane est nommé président du comité du conseil interministériel, en 1989. Puis, Premier ministre, en 1991. Celui qui confiait à ses proches qu`il n`avait aucun avenir politique va surfer sur la frustration légitime des populations du Nord. Suscitant une curieuse charte : la charte du Nord. Histoire de fédérer autour de ses ambitions politiques, les natifs de la partie septentrionale du pays. Mais sa gestion du pouvoir n`est pas de tout repos. Il a maille à partir avec la puissante Fédération des élèves et étudiants de Côte d`Ivoire (Fesci). Pour ramollir l`ardeur de Martial Ahipeaud et ses camarades, Ouattara qui dîne avec Machiavel, n`y va pas avec le dos de la cuillère. La fin (le pouvoir) justifie les moyens (la barbarie). Dans la nuit du 17 au 18 mai 1991, la défunte Force d`intervention rapide para-commando (Firpac), sous le commandement du tristement célèbre Faisan Bi Sehi, fait une expédition punitive dans les deux résidences universitaires de Yopougon d`alors qui abritent aujourd`hui, la caserne de la Bae. Le bilan est triste et lourd : plusieurs étudiants blessés grièvement, des étudiantes violées, des portes défoncées, des objets emportés, etc. Le monde entier découvre alors le barbarisme de Ouattara. Tout-puissant Premier ministre qu`il était, une opération d`une telle envergure, au sens cynique du terme, ne pouvait se mener sans son aval. Mais Ouattara n`a que faire des droits d`étudiants qui se dressent sur le chemin de ses ambitions. Malheureusement, il ne s`arrêtera pas là. Sous l`emprise de la boulimie du pouvoir, il va en 1992, précisément le 18 février de cette année, violemment réprimer la manifestation de protestation de la gauche qui réclamait, à l`issue des conclusions de la commission d`enquête, que des sanctions soient prises contre les auteurs de la descente musclée dans les résidences universitaires de Yopougon I et Yopougon II. Là encore, même si ce sont les leaders de l`opposition qui ont été incarcérés, plusieurs jeunes violentés portent toujours les cicatrices de la barbarie de Ouattara. Fidèle à sa philosophie de " tout ou rien ", Ouattara va prendre en otage le pays à cause de ses ennuis judicaires pour nationalité douteuse. L`une des causes de la grave crise que traverse la côte d`Ivoire depuis septembre 2002. Ceux qui détiennent les armes au Nord l`ont clairement dit. C`est pour Ouattara. Mais, alors que le chômage va crescendo, et que la quasi-totalité des secteurs d`activités se précarise, Ouattara qui a un plan pour les jeunes n`est pas à même de demander publiquement à la piétaille de déposer les armes pour penser développement. Un homme politique qui prétend aimer les jeunes, mais qui ne fait rien pour exiger le désarmement. Seul gage de la création des emplois-jeunes. L`avenir de l`Afrique en général, de la Côte d`Ivoire, en particulier, se trouve dans la paix et le développement. Alassane qui reste réfractaire à la paix ne peut pas représenter l`avenir. Son passé ne milite guère en sa faveur. Sa ruse n`aura pas raison de la jeunesse ivoirienne.
Tché Bi Tché
zanbi05641405@yahoo.fr
“Nul n`a le droit d`effacer l`Histoire d`un peuple, car un peuple sans Histoire est un peuple sans âme ". Cette belle citation porte la signature de l`excellentissime chroniqueur de Rfi, Alain Foka. Avec le folklore qui a entouré le meeting du président du Rdr, Alassane Dramane Ouattara, il importe de faire nôtre, ce bout de phrase pour instruire les jeunes qui ont effectué le déplacement de samedi. Par devoir de mémoire. Et parce que journaliste, donc éveilleur de conscience. Mais surtout parce que ceux qui ont religieusement, sans aucun doute, écouté les paroles flatteuses et mielleuses de Ouattara étaient des mômes au moment des faits. Quasiment imposé à feu Houphouët-Boigny, amoindri par un mal pernicieux, le banquier, venu tout droit de Dakar, devait aider le " vieux " à redresser l`économie ivoirienne exsangue, à cause de la gestion chaotique du Pdci-Rda. Alassane est nommé président du comité du conseil interministériel, en 1989. Puis, Premier ministre, en 1991. Celui qui confiait à ses proches qu`il n`avait aucun avenir politique va surfer sur la frustration légitime des populations du Nord. Suscitant une curieuse charte : la charte du Nord. Histoire de fédérer autour de ses ambitions politiques, les natifs de la partie septentrionale du pays. Mais sa gestion du pouvoir n`est pas de tout repos. Il a maille à partir avec la puissante Fédération des élèves et étudiants de Côte d`Ivoire (Fesci). Pour ramollir l`ardeur de Martial Ahipeaud et ses camarades, Ouattara qui dîne avec Machiavel, n`y va pas avec le dos de la cuillère. La fin (le pouvoir) justifie les moyens (la barbarie). Dans la nuit du 17 au 18 mai 1991, la défunte Force d`intervention rapide para-commando (Firpac), sous le commandement du tristement célèbre Faisan Bi Sehi, fait une expédition punitive dans les deux résidences universitaires de Yopougon d`alors qui abritent aujourd`hui, la caserne de la Bae. Le bilan est triste et lourd : plusieurs étudiants blessés grièvement, des étudiantes violées, des portes défoncées, des objets emportés, etc. Le monde entier découvre alors le barbarisme de Ouattara. Tout-puissant Premier ministre qu`il était, une opération d`une telle envergure, au sens cynique du terme, ne pouvait se mener sans son aval. Mais Ouattara n`a que faire des droits d`étudiants qui se dressent sur le chemin de ses ambitions. Malheureusement, il ne s`arrêtera pas là. Sous l`emprise de la boulimie du pouvoir, il va en 1992, précisément le 18 février de cette année, violemment réprimer la manifestation de protestation de la gauche qui réclamait, à l`issue des conclusions de la commission d`enquête, que des sanctions soient prises contre les auteurs de la descente musclée dans les résidences universitaires de Yopougon I et Yopougon II. Là encore, même si ce sont les leaders de l`opposition qui ont été incarcérés, plusieurs jeunes violentés portent toujours les cicatrices de la barbarie de Ouattara. Fidèle à sa philosophie de " tout ou rien ", Ouattara va prendre en otage le pays à cause de ses ennuis judicaires pour nationalité douteuse. L`une des causes de la grave crise que traverse la côte d`Ivoire depuis septembre 2002. Ceux qui détiennent les armes au Nord l`ont clairement dit. C`est pour Ouattara. Mais, alors que le chômage va crescendo, et que la quasi-totalité des secteurs d`activités se précarise, Ouattara qui a un plan pour les jeunes n`est pas à même de demander publiquement à la piétaille de déposer les armes pour penser développement. Un homme politique qui prétend aimer les jeunes, mais qui ne fait rien pour exiger le désarmement. Seul gage de la création des emplois-jeunes. L`avenir de l`Afrique en général, de la Côte d`Ivoire, en particulier, se trouve dans la paix et le développement. Alassane qui reste réfractaire à la paix ne peut pas représenter l`avenir. Son passé ne milite guère en sa faveur. Sa ruse n`aura pas raison de la jeunesse ivoirienne.
Tché Bi Tché
zanbi05641405@yahoo.fr
