Les jeunes à Ouattara - “Nous sommes impatients de vous voir à l’œuvre”

L’espérance appelle les foules. C’est pourquoi, ils étaient plusieurs dizaines de milliers de jeunes samedi dernier à Yopougon, Place Ficgayo, pour écouter Alassane Dramane Ouattara. Et les porte-parole de ces milliers d’Ivoiriens n’ont pas manqué de mots pour dire leur espérance et leur foi au candidat Ouattara. «Si tu es jeune que tu regrettes ton passé, que ton avenir t’inquiète et ton futur te fait peur, mets ton espoir en Ouattara», est persuadée Emah Biako, porte-parole des ‘‘Ado-boys et des Ado-girls’’. Celle qui s’est présentée comme l’emblème d’une génération «sacrifiée, piétinée et meurtrie» confesse que sa génération s’est «trompée de combat en 2000» en ne se mobilisant pas assez pour porter Alassane Ouattara au pouvoir. Pour autant, elle ne perd pas espoir puisque l’ancien directeur général adjoint du FMI «retend la main à la Côte d’Ivoire et sa jeunesse». Une main, «une chance» que cette jeunesse n’a pas le droit «de ne pas saisir». Parce qu’elle équivaut, appuie Emah Biako, à «un emploi pour chaque ivoirien, à un toit pour chaque Ivoirien, à une vie meilleure pour chaque Ivoirien». Et pour ce bonheur, l’on n’a pas besoin d’être coincé par une chapelle politique. «Pour être ‘‘Ado-boy ou des Ado-girl’’, on n’est pas obligé d’être RDR (le parti de Ouattara)», note-t-elle, mais juste de regarder par des verres neutres le programme de Ouattara pour la jeunesse. Un exercice qu’a déjà fait Patrick Zasso qui se présente comme «ancien militant du FPI (le parti de Laurent Gbagbo)». Il a crée le ‘‘Mouvement pour la défense de la vraie refondation’’ parce que le «socialisme du FPI est celui du mensonge et du tribalisme». Pour lui, les triomphes de Sarkozy en France et d’Obama aux Etats-Unis sont la preuve que «le monde avance» qu’avec les compétents. Et que la question qu’il faille se poser est « qui peut quoi pour moi?». Et lui, a eu sa réponse : «je suis jeune, j’ai pris mes responsabilités, affirme-t-il avec fierté. C’est nous qui avons mis le FPI au pouvoir, c’est à nous de les ramener dans l’opposition». Pour Zasso, si ce parti « n’a rien fait pour les jeunes en neuf ans, il ne peut plus rien».

«Ouattara est le candidat
de tous les jeunes de Côte d’Ivoire»
Désormais dans le vrai, il ne se veut pas égoïste et lance un appel à ses compatriotes d’en face : «Sortez des ‘‘Agoras et Parlements’’ chers amis, ils ne peuvent rien pour vous, lassez-les tomber, Ouattara a des solutions pour nous». Euphorique ou réaliste, il proclame que Ouattara «n’est plus le candidat du RDR, il est le candidat de tous les jeunes de Côte d’Ivoire». Assurément ! Puisque le Rassemblement des jeunes républicains (Rjr), lui-même en convient et ne fait plus de OPA sur son leader. «Jeunes du RJR, je vous invite à l’ouverture à tous et à toutes, appelle Karamoko Yayoro, Président du Rjr. Je vous demande la mobilisation permanente et de proximité». Le message a été entendu. «Je m’engage à faire en sorte que tous les jeunes de Côte d’Ivoire rejoignent le camp du progrès social en votant Alassane Ouattara», prend date Zoro Zougla, directeur de campagne pour la jeunesse à Yopougon. Un pari réalisable. Car, il est convaincu que les jeunes de Côte d’Ivoire crient désormais en cœur : «ça suffit ! À tous ceux qui les tournent en rond, aux gens de la pauvreté, du mensonge et de la mort». «Les jeunes adhèrent à votre programme Président, proclame-t-il à Ouattara. Ils ont compris que vous seul pouvez les sauver. Ils sont assoiffés de vous, ils sont affamés de votre programme». A raison, Ils ont vu Hamed Bakayoko, jeune, cadre ambitieux, ministre dynamique. Le symbole des ‘‘Adoboys’’, le symbole de ce que Ouattara peut pour un jeune.


KIGBAFORY Inza