L'Union Nationale des Ivoiriens du Renouveau (Unir) a choisi de relancer ses activités, après plusieurs années de tumultes. Samedi, ce parti a effectué sa rentrée politique à Bassam. Le bureau politique a passé au peigne fin les questions relatives à la vie du parti et celles de la nation. A l'issue de ses travaux, l'Unir se donne une nouvelle orientation. Le bureau politique recommande en effet à la direction d'envisager une restructuration des comités de bases et sections, en prélude au congrès. Le parti dirigé par Soumahoro Sahy veut aussi se débarrasser du spectre de Ibrahim Coulibaly, alias « IB », par une communication plus significative. L'union devrait tenir un congrès extraordinaire au cours des 3 prochains mois. L'Unir n'a pas occulté les soubresauts qu'il a connus au cours des derniers mois. Notamment les accusations sur son implication dans la tentative de coup d'Etat, dénommée « Noël à Abidjan », les images vidéo compromettantes de certains cadres avec par endroit des tee-shirts à l'effigie du parti. Sur ces points, non seulement le bureau politique a demandé le maintien des sanctions disciplinaires contre Bader Coulibaly et Bamba Boiké, jusqu'au prochain congrès, mais leur extension à Bakayoko Moussa dit « Boyard » et Djangoné Bi. L'Unir a réaffirmé par ailleurs son soutien à Claude Sahy Soumahoro ainsi qu'a l'Accord politique de Ouagadougou, envisageant même la création d'un forum pour la défense de cet accord. M. Soumahoro et ses camarades invitent le secrétaire général des Forces Nouvelles, Soro Guillaume, à tendre la main à ses dissidents mais aussi à toutes les forces capables d'aider à sécuriser l'Apo. Sur la question de l'identification et l'enrôlement, l'Unir demande au chef de l'Etat d'user de son autorité, au-delà de toutes les pressions diverses, pour permettre à l'ensemble du corps électoral de se faire identifier et enrôler.
Emmanuelle Kanga
Correspondante régionale
Emmanuelle Kanga
Correspondante régionale