La société savante ivoirienne a célébré hier, le premier anniversaire de la mort du professeur Mémel-Fôté.
Un honneur pour la Côte d'Ivoire et sa société savante. Le professeur Mémel-Fôté, un an après sa mort, vient d'avoir une reconnaissance internationale institutionnelle. A l'Unesco, il sera l'homme de l'année 2010 pour l'ensemble de son œuvre. C'est donc cette année, qu'il sera célébré à travers le monde, par cette organisation culturelle. Ce sera même justice pour cet homme dont les œuvres continuent de nourrir le savoir dans les Universités du monde entier. Il était membre de l'Académie universelle des cultures avec plusieurs autres intellectuels. Il était aussi membre du comité scientifique de la Route des esclaves. Deux structures mises en place par l'Unesco. Mais en attendant cet hommage universel, la fondation qui porte son nom et dirigée par le professeur Séry Bailly, a décidé de célébrer le premier anniversaire de sa mort. Hier, le philosophe Voho Sahi qui a côtoyé le savant a fait une communication sur sa vie. "Sa vie est une synthèse réussie". Commente-t-il. Avant de constater que l'homme s'est acquitté de sa part de dette envers le Leboutou, sa région d'origine qui comme il le dit, "n'est pas seulement sa culture, mais un sujet d'étude". "Il a tracé, constate-t-il, nos devoirs d'intellectuels envers nous-mêmes, nos pays et nos continents". Pas faux, en tout cas. Quand on sait que c'est Mémel-Fôté qui "a réhabilité les savoirs endogènes (…) il a théorisé sur l'esthétique africaine". L'homme a été un combattant de la culture africaine. C'est, par exemple, lui Mémel-Fôté qui, le jour de la célébration de l'anniversaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire, arrive à la cérémonie en pagne. Au grand étonnement de tout le monde en tenue occidentale, plus clairement en veste. Mémel était aussi un résistant politique. "L'instruction lui a permis de comprendre le monde". Fait remarquer Voho Sahi. Avec lui, il y avait le souci permanent de la cohérence entre le savoir et la vie. "Il a distribué le savoir. Il a dirigé et inspiré les projets de société du Fpi". Révèle le conseiller du chef de l'Etat. La commémoration de ce premier anniversaire de sa mort est accompagnée d'une exposition photos retraçant presque toute la vie du savant. Son enfance à l'école primaire avec Samba Diarra, ses nombreux voyages à l'étranger, sa carrière politique en tant que militant du Fpi. Tout y est presque. Même si pour les prochaines éditions, le professeur Séry Bailly se propose de faire mieux.
Guéhi Brence
Un honneur pour la Côte d'Ivoire et sa société savante. Le professeur Mémel-Fôté, un an après sa mort, vient d'avoir une reconnaissance internationale institutionnelle. A l'Unesco, il sera l'homme de l'année 2010 pour l'ensemble de son œuvre. C'est donc cette année, qu'il sera célébré à travers le monde, par cette organisation culturelle. Ce sera même justice pour cet homme dont les œuvres continuent de nourrir le savoir dans les Universités du monde entier. Il était membre de l'Académie universelle des cultures avec plusieurs autres intellectuels. Il était aussi membre du comité scientifique de la Route des esclaves. Deux structures mises en place par l'Unesco. Mais en attendant cet hommage universel, la fondation qui porte son nom et dirigée par le professeur Séry Bailly, a décidé de célébrer le premier anniversaire de sa mort. Hier, le philosophe Voho Sahi qui a côtoyé le savant a fait une communication sur sa vie. "Sa vie est une synthèse réussie". Commente-t-il. Avant de constater que l'homme s'est acquitté de sa part de dette envers le Leboutou, sa région d'origine qui comme il le dit, "n'est pas seulement sa culture, mais un sujet d'étude". "Il a tracé, constate-t-il, nos devoirs d'intellectuels envers nous-mêmes, nos pays et nos continents". Pas faux, en tout cas. Quand on sait que c'est Mémel-Fôté qui "a réhabilité les savoirs endogènes (…) il a théorisé sur l'esthétique africaine". L'homme a été un combattant de la culture africaine. C'est, par exemple, lui Mémel-Fôté qui, le jour de la célébration de l'anniversaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire, arrive à la cérémonie en pagne. Au grand étonnement de tout le monde en tenue occidentale, plus clairement en veste. Mémel était aussi un résistant politique. "L'instruction lui a permis de comprendre le monde". Fait remarquer Voho Sahi. Avec lui, il y avait le souci permanent de la cohérence entre le savoir et la vie. "Il a distribué le savoir. Il a dirigé et inspiré les projets de société du Fpi". Révèle le conseiller du chef de l'Etat. La commémoration de ce premier anniversaire de sa mort est accompagnée d'une exposition photos retraçant presque toute la vie du savant. Son enfance à l'école primaire avec Samba Diarra, ses nombreux voyages à l'étranger, sa carrière politique en tant que militant du Fpi. Tout y est presque. Même si pour les prochaines éditions, le professeur Séry Bailly se propose de faire mieux.
Guéhi Brence