La fête à ADO

Le temps d’un meeting, le RDR a transformé l’espace Ficgayo en un endroit féerique. Riche en sons et en couleurs. Venus pour écouter le message d’espoir du président du RDR, candidat à l’élection présidentielle, les milliers de jeunes qui ont pris d’assaut la ‘’mythique’’ place Ficgayo, ont fait la fête. Certes, il s’agissait d’une rencontre politique, mais, les organisateurs ont joint l’utile à l’agréable. Les discours politiques et les prestations d’artistes ont fait bon ménage. De quoi faire passer un agréable moment à tous ces jeunes garçons et filles qui ont fait le déplacement. Avec les artistes les plus en vogue du moment. Dont notamment Abou Nidal 2 Génève, Débordeau et Arafat DJ, Ismaël Isaac, Lago Paulin. Tous pétris de talent, ces artistes ont gratifié le public d’un spectacle grandeur nature. Pour ne pas se faire conter l’évènement, les jeunes de Côte d’Ivoire en général et du district d’Abidjan en particulier, ont pris d’assaut l’espace Ficgayo très tôt le matin. «Je suis là depuis 7 h. Je viens d’Anyama. Et comme je ne voulais rater aucun détail, j’ai pris mes dispositions pour être présent ici», raconte un jeune homme, la vingtaine, vêtu d’un tricot de couleur orange, tout en sueur alors que le temps était bien clément. Il n’y avait aucun rayon de soleil pourtant. C’est qu’en réalité, comme la plupart des jeunes, ce dernier dansait au son de la musique reggae de l’artiste ivoirien Tiken Jah Fakoly. Tout comme lui, beaucoup de femmes, vêtues aux couleurs du RDR n’ont point hésité à danser comme un jour de fête. C’est dans cette atmosphère de chaude ambiance que le mercure est monté d’un cran. La quasi-totalité de l’assistance dansait, lorsque tout à coup, s’installe un beau désordre. Un véritable remue-ménage. On s’interroge. A la limite, on panique. Par ces temps de provocations, il faut s’attendre à tout. Heureusement, ce ne fut rien de tout ceci. C’est le moment le plus solennel de la journée. ADO arrive. Personne ne veut manquer l’évènement. On se bouscule. On joue des coudes pour se frayer un chemin pour être plus proche de l’évènement. Les moins grands se hissent sur la pointe des pieds pour gagner quelques centimètres afin de voir le candidat du RDR.
Les plus heureux sont ceux qui l’ont vu les premiers. Et ceux qui ont vu le président du RDR sont ceux qui étaient arrêtés, aux abords des différentes voies. Lorsque, à 11 h 15, ADO fait son entrée dans l’enceinte de l’espace Ficgayo, c’est l’extase. Debout les deux bras levés, le président du RDR salue toute cette marrée humaine qui a fait le déplacement pour lui. La disposition du podium et la foule qui obstruait le parcours ont obligé le cortège du candidat Ouattara à marquer un arrêt. C’est un moment de folle ambiance. Le véhicule de commandement de l’hôte de la jeunesse ivoirienne est littéralement happé par la foule. Une foule en liesse qui a fait passer des moments de difficultés au service d’ordre et de sécurité, ainsi qu’au protocole de ADO. Les agents de la sécurité rapprochée du président du RDR seront encore une fois mis à rude épreuve quand celui-ci pose le pied à terre, en descendant de son véhicule. Toute la foule veut le voir passer. Et ceux qui le voyaient, passer, voulaient le toucher. Ce fut un véritable bain de foule grandeur nature. Parce que les Ivoiriens en général et les jeunes en particulier avaient soif de voir le leader du RDR. Ce «calvaire» de la sécurité a duré un quart d’heure. Vous avez bien lu. Quinze bonnes minutes pour faire juste un petit tour. La réalité? ADO déchaîne des passions. Il draine des foules à chacun de ses déplacements.
Yves M. ABIET