Le Chef de l’état est arrivé hier à l’aéroport du Gatl à 17 h 35 mn en provenance d’ Afrique du Sud, par un vol privé P4-Fly.
Sacrifiant à ce qui est désormais devenu une tradition pendant ses séjours à l’étranger, le Président Laurent Gbagbo a échangé, dans la soirée de dimanche, avec les Ivoiriens résidant en Afrique du Sud. Environ deux cents personnes ont pris d’assaut la résidence de Côte d’Ivoire à Pretoria. Répondant à un jeune qui souhaitait que le Chef de l’Etat affecte, en remplacement de SEM Koné Aboubacar, directeur du protocole d’Etat depuis quelque temps, «un ambassadeur de consensus qui va travailler à réunifier la communauté ivoirienne», le Président de la République dira : «Après l’intervention de notre ami, je voudrais faire quelques clarifications. On ne nomme pas un ambassadeur de consensus. Cela n’existe pas parce qu’on ne nomme pas un ambassadeur par rapport à la communauté nationale résidant dans le pays de sa juridiction. On nomme un ambassadeur par rapport au régime du pays. C’est le Chef de l’Etat qui, en toute souveraineté, décide qui il nomme et pourquoi il le nomme».
S’agissant du mécanisme de nomination, Laurent Gbagbo expliquera que le Chef de l’Etat avertit son homologue en lui décrivant la personne en question et en lui envoyant son curriculum vitae. «Et le souverain à qui on a écrit cette lettre répond à son tour pour dire qu’il est d’accord que la personne qu’on veut lui envoyer vienne et qu’elle serve de lien entre vous. Une fois cette réponse donnée, le souverain qui a fait la proposition, signe un décret en conseil des ministres. Il n’y a pas de débat là-dessus. Je voudrais donc être clair avec vous pour dire qu’il n’existe pas d’ambassadeur de consensus. Un ambassadeur n’est pas là pour vous manager. Un ambassadeur qu’on nomme, par exemple, ici en Afrique du Sud, est là pour régler les problèmes de l’Etat de Côte d’Ivoire avec la République sud-africaine, pour régler les problèmes entre Laurent Gbagbo et Jacob Zuma. C’est cela la mission d’un ambassadeur».
Le Président Gbagbo précisera, néanmoins, qu’en tant que représentant, l’ambassadeur est obligé de tenir compte des Ivoiriens qui sont là, de leur apporter de l’aide dans la mesure de ses possibilités. «Sinon, même s’il n’y avait pas un seul Ivoirien ici en Afrique du Sud, j’y aurais toujours nommé un ambassadeur parce que nous avons besoin de ce rapport avec ce pays», a-t-il ajouté. Mais avant de répondre aux questions des uns et des autres, le Président de la République a tenu à se prononcer sur l’évolution du processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire ; qui, a-t-il dit, est actuellement à la phase d’enrôlement. «Au moment où j’arrivais ici, on avait dépassé le cap de six millions deux cent mille enrôlés. La Cei, qui est maîtresse d’œuvre, m’a dit qu’elle attend environ huit millions d’enrôlés. Elle continue donc à identifier après quoi, on va nettoyer les listes pour effacer les fraudeurs qui se sont fait enrôler. Aujourd’hui, c’est la technique qui fait le calendrier sinon, nous n’avons plus de problèmes majeurs. Toutes les dispositions politiques et administratives ont déjà été prises».
Le Chef de l’Etat a dit avoir travaillé avec le Premier ministre avant de se rendre en Afrique du Sud. «Nous avons décidé qu’on fera les élections cette année. J’ai mon idée en tête, mais puisque c’est la Cei qui doit formellement nous proposer une date, nous attendons qu’elle nous la propose. Je crois que cette semaine, dès mon retour à Abidjan, nous allons prendre le décret sur la proposition de la Cei pour fixer la date des élections et vous serez informés», a annoncé le Président Gbagbo, ajoutant que dès demain mercredi, le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur iront en zone Cno donner «les pleins pouvoirs aux préfets».
Il a promis aux Ivoiriens d’Afrique du Sud qu’ils seront enrôlés et obtiendront tous les documents administratifs nécessaires pour prendre part au vote. En outre, il leur a annoncé que l’Etat de Côte d’Ivoire fera tout ce qui est en son pouvoir pour les aider à vivre dans ce pays dans de meilleurs conditions, à poursuivre correctement leurs études, pour ce qui est des étudiants. Aucun Ivoirien ne sera oublié parce qu’il est à l’étranger, a assuré Laurent Gbagbo, rappelant les cas de ceux qui ont été nommés à de hautes fonctions en Côte d’Ivoire alors qu’ils résidaient à l’étranger. Le dernier cas en date cité par le Chef de l’Etat est celui de Demba Traoré, resté longtemps aux Etats-Unis et qui, rentré au pays, a été nommé récemment directeur général de Vitib à Grand-Bassam. Le Chef de l’Etat a demandé à la diaspora ivoirienne l’étranger de toujours respecter les lois de leurs pays hôtes. Il a rappelé que la Côte d’Ivoire travaillera à renforcer ses relations de coopération avec l’Afrique du Sud dont il a salué les efforts de développement pour en faire aujourd’hui un pays émergent.
Abel Doualy
Envoyé spécial à Johannesburg
Sacrifiant à ce qui est désormais devenu une tradition pendant ses séjours à l’étranger, le Président Laurent Gbagbo a échangé, dans la soirée de dimanche, avec les Ivoiriens résidant en Afrique du Sud. Environ deux cents personnes ont pris d’assaut la résidence de Côte d’Ivoire à Pretoria. Répondant à un jeune qui souhaitait que le Chef de l’Etat affecte, en remplacement de SEM Koné Aboubacar, directeur du protocole d’Etat depuis quelque temps, «un ambassadeur de consensus qui va travailler à réunifier la communauté ivoirienne», le Président de la République dira : «Après l’intervention de notre ami, je voudrais faire quelques clarifications. On ne nomme pas un ambassadeur de consensus. Cela n’existe pas parce qu’on ne nomme pas un ambassadeur par rapport à la communauté nationale résidant dans le pays de sa juridiction. On nomme un ambassadeur par rapport au régime du pays. C’est le Chef de l’Etat qui, en toute souveraineté, décide qui il nomme et pourquoi il le nomme».
S’agissant du mécanisme de nomination, Laurent Gbagbo expliquera que le Chef de l’Etat avertit son homologue en lui décrivant la personne en question et en lui envoyant son curriculum vitae. «Et le souverain à qui on a écrit cette lettre répond à son tour pour dire qu’il est d’accord que la personne qu’on veut lui envoyer vienne et qu’elle serve de lien entre vous. Une fois cette réponse donnée, le souverain qui a fait la proposition, signe un décret en conseil des ministres. Il n’y a pas de débat là-dessus. Je voudrais donc être clair avec vous pour dire qu’il n’existe pas d’ambassadeur de consensus. Un ambassadeur n’est pas là pour vous manager. Un ambassadeur qu’on nomme, par exemple, ici en Afrique du Sud, est là pour régler les problèmes de l’Etat de Côte d’Ivoire avec la République sud-africaine, pour régler les problèmes entre Laurent Gbagbo et Jacob Zuma. C’est cela la mission d’un ambassadeur».
Le Président Gbagbo précisera, néanmoins, qu’en tant que représentant, l’ambassadeur est obligé de tenir compte des Ivoiriens qui sont là, de leur apporter de l’aide dans la mesure de ses possibilités. «Sinon, même s’il n’y avait pas un seul Ivoirien ici en Afrique du Sud, j’y aurais toujours nommé un ambassadeur parce que nous avons besoin de ce rapport avec ce pays», a-t-il ajouté. Mais avant de répondre aux questions des uns et des autres, le Président de la République a tenu à se prononcer sur l’évolution du processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire ; qui, a-t-il dit, est actuellement à la phase d’enrôlement. «Au moment où j’arrivais ici, on avait dépassé le cap de six millions deux cent mille enrôlés. La Cei, qui est maîtresse d’œuvre, m’a dit qu’elle attend environ huit millions d’enrôlés. Elle continue donc à identifier après quoi, on va nettoyer les listes pour effacer les fraudeurs qui se sont fait enrôler. Aujourd’hui, c’est la technique qui fait le calendrier sinon, nous n’avons plus de problèmes majeurs. Toutes les dispositions politiques et administratives ont déjà été prises».
Le Chef de l’Etat a dit avoir travaillé avec le Premier ministre avant de se rendre en Afrique du Sud. «Nous avons décidé qu’on fera les élections cette année. J’ai mon idée en tête, mais puisque c’est la Cei qui doit formellement nous proposer une date, nous attendons qu’elle nous la propose. Je crois que cette semaine, dès mon retour à Abidjan, nous allons prendre le décret sur la proposition de la Cei pour fixer la date des élections et vous serez informés», a annoncé le Président Gbagbo, ajoutant que dès demain mercredi, le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur iront en zone Cno donner «les pleins pouvoirs aux préfets».
Il a promis aux Ivoiriens d’Afrique du Sud qu’ils seront enrôlés et obtiendront tous les documents administratifs nécessaires pour prendre part au vote. En outre, il leur a annoncé que l’Etat de Côte d’Ivoire fera tout ce qui est en son pouvoir pour les aider à vivre dans ce pays dans de meilleurs conditions, à poursuivre correctement leurs études, pour ce qui est des étudiants. Aucun Ivoirien ne sera oublié parce qu’il est à l’étranger, a assuré Laurent Gbagbo, rappelant les cas de ceux qui ont été nommés à de hautes fonctions en Côte d’Ivoire alors qu’ils résidaient à l’étranger. Le dernier cas en date cité par le Chef de l’Etat est celui de Demba Traoré, resté longtemps aux Etats-Unis et qui, rentré au pays, a été nommé récemment directeur général de Vitib à Grand-Bassam. Le Chef de l’Etat a demandé à la diaspora ivoirienne l’étranger de toujours respecter les lois de leurs pays hôtes. Il a rappelé que la Côte d’Ivoire travaillera à renforcer ses relations de coopération avec l’Afrique du Sud dont il a salué les efforts de développement pour en faire aujourd’hui un pays émergent.
Abel Doualy
Envoyé spécial à Johannesburg