Le quatrième Président de l'Afrique du Sud post-apartheid, Jacob Zuma, sera investi aujourd'hui en présence de nombreux chefs d'Etat et de gouvernement. Le Président Laurent Gbagbo, dans cette optique, est arrivé hier à 8h 05 (soit 6h 05 Gmt) à Prétoria où a lieu la cérémonie. Il a été accueilli à l'aéroport international Oliver Tambo par le vice-ministre de l'Agriculture et des Eaux et Forêts. Le Chef de l'Etat, qui n'a fait aucune déclaration à son arrivée, a été conduit au Radisson hôtel dans le Sandton, un quartier chic de la capitale économique, où il résidera avec sa délégation.
En tenant à prendre part à l'investiture de Jacob Zuma, le Président Gbagbo pose un acte de haute portée diplomatique et se conforme à la sacro-sainte selon laquelle, "les hommes passent, les nations demeurent". Car nul n'ignore la qualité des relations qui unissent le Chef de l'Etat ivoirien et l'ancien Président sud-africain, Thabo Mvuyelwa Mbeki, dont les rapports avec son ancien vice-président, qui lui succède aujourd'hui, n'étaient guère au beau fixe. Et la démission de M. Mbeki de la Présidence de la République le 21 septembre 2008 est, on le sait, l'aboutissement de ces rapports tumultueux entre les deux hommes. Mais le Président Laurent Gbagbo, contrairement à ce que certains auraient fait, n'a pas placé ses relations personnelles avec Mbeki au-dessus de celles qui lient les Etats sud-africain et ivoirien. Tout en préservant son estime pour M. Mbeki, qui a joué un rôle important dans la recherche de solutions à la crise en Côte d'Ivoire et avec qui il partage les mêmes convictions sur plusieurs sujets touchant au monde et surtout à l'Afrique, le Président ivoirien entend poursuivre la coopération franche et entière avec ce grand pays du continent qu'est l'Afrique du Sud, qui compte parmi les Etats émergents.
S'il est vrai qu'il reste encore beaucoup à faire dans cette nation arc-en-ciel, où sévissent l'insécurité, la pauvreté, le vih/sida, etc. l'Afrique du Sud a aujourd'hui un bon niveau de développement avec ses 50 millions d'habitants, ses 300 milliards de dollars de produit intérieur brut (Pib) et un peuple qui a compris que seul le travail libère, pour paraphraser le célèbre écrivain ivoirien Bernard B. Dadié.
Celui qui préside aux destinées des Sud-Africains, à partir de ce jour, en a déjà une claire conscience quand il dit lui-même que la mission stratégique, que son parti (l'Anc) lui confie, se décline en trois points essentiels. A savoir : l'Afrique du Sud doit continuer à appartenir à toutes ses composantes ethniques (Blancs, Noirs, Métis, Indiens, …), sans distinction ; la Constitution de la République, les grandes institutions de la démocratie sud-africaine et leur équilibre, doivent être respectés ; la lutte contre la pauvreté doit être renforcée en faisant plus que par le passé pour les plus modestes. La cérémonie d'investiture de ce samedi s'annonce belle à en croire l'ambiance qui prévalait au Musée des Arts de Pretoria ou Tshwane (environ 50km de Johannesburg) lorsque nous nous y sommes rendus jeudi pour les formalités administratives d'accès à la cérémonie.
Abel Doualy
Envoyé spécial à Prétoria
En tenant à prendre part à l'investiture de Jacob Zuma, le Président Gbagbo pose un acte de haute portée diplomatique et se conforme à la sacro-sainte selon laquelle, "les hommes passent, les nations demeurent". Car nul n'ignore la qualité des relations qui unissent le Chef de l'Etat ivoirien et l'ancien Président sud-africain, Thabo Mvuyelwa Mbeki, dont les rapports avec son ancien vice-président, qui lui succède aujourd'hui, n'étaient guère au beau fixe. Et la démission de M. Mbeki de la Présidence de la République le 21 septembre 2008 est, on le sait, l'aboutissement de ces rapports tumultueux entre les deux hommes. Mais le Président Laurent Gbagbo, contrairement à ce que certains auraient fait, n'a pas placé ses relations personnelles avec Mbeki au-dessus de celles qui lient les Etats sud-africain et ivoirien. Tout en préservant son estime pour M. Mbeki, qui a joué un rôle important dans la recherche de solutions à la crise en Côte d'Ivoire et avec qui il partage les mêmes convictions sur plusieurs sujets touchant au monde et surtout à l'Afrique, le Président ivoirien entend poursuivre la coopération franche et entière avec ce grand pays du continent qu'est l'Afrique du Sud, qui compte parmi les Etats émergents.
S'il est vrai qu'il reste encore beaucoup à faire dans cette nation arc-en-ciel, où sévissent l'insécurité, la pauvreté, le vih/sida, etc. l'Afrique du Sud a aujourd'hui un bon niveau de développement avec ses 50 millions d'habitants, ses 300 milliards de dollars de produit intérieur brut (Pib) et un peuple qui a compris que seul le travail libère, pour paraphraser le célèbre écrivain ivoirien Bernard B. Dadié.
Celui qui préside aux destinées des Sud-Africains, à partir de ce jour, en a déjà une claire conscience quand il dit lui-même que la mission stratégique, que son parti (l'Anc) lui confie, se décline en trois points essentiels. A savoir : l'Afrique du Sud doit continuer à appartenir à toutes ses composantes ethniques (Blancs, Noirs, Métis, Indiens, …), sans distinction ; la Constitution de la République, les grandes institutions de la démocratie sud-africaine et leur équilibre, doivent être respectés ; la lutte contre la pauvreté doit être renforcée en faisant plus que par le passé pour les plus modestes. La cérémonie d'investiture de ce samedi s'annonce belle à en croire l'ambiance qui prévalait au Musée des Arts de Pretoria ou Tshwane (environ 50km de Johannesburg) lorsque nous nous y sommes rendus jeudi pour les formalités administratives d'accès à la cérémonie.
Abel Doualy
Envoyé spécial à Prétoria