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Économie Publié le mardi 12 mai 2009 | Fraternité Matin

Bonne gouvernance : Des Ivoiriens dénoncent la corruption

Alexandre Kouman, président de l’Ong Justice sociale, a prononcé samedi dans les locaux de Inades-Formation une conférence avec pour thème : « La justice élève une nation ». Le conférencier a défini la justice comme la reconnaissance et le respect des droits d’autrui qu’il a opposé à la corruption qu’il saisit comme le non-respect de la norme, la dénaturation du formel, de ce qui est consacré par la loi. Il a alors incriminé toutes ces pratiques qui ruinent les pays, les maintiennent solidement dans le sous-développement, leur volent notre sécurité et leur stabilité et qui font d’eux d’éternels assistés, des mendiants aux mains tendues vers l’Occident, les transformant en des pays pauvres. Comparant la corruption à un serpent de mer qui structure toute la société ivoirienne, il a conclu que c’est un frein au décollage économique, à la compétitivité de l’économie d’une nation. Pour lui, la corruption rend l’appareil administratif inefficace, et est une des sources principales des conflits socio-politiques. Le président de l’Ong Justice sociale a crié haro sur le racket, le détournement, la surfacturation, l’enrichissement illicite, le favoritisme, le tribalisme et le trafic d’influence. Autant de facteurs qui plongent nos pays dans l’enlisement économique, social et politique. Mais faut-il simplement dénoncer et laisser le système comme une pieuvre continuer de dérégler les institutions de la République ? Alexandre Kouma et ses camarades se prennent à rêver une Côte d’Ivoire réconciliée avec tous les principes d’un Etat de droit et démocratique. Le conférencier a levé le voile sur leurs propositions. Il faut sanctuariser l’accès à la fonction publique et à l’administration. Car un agent qui y entre sur mérite ne peut qu’être intègre et travailler avec une conscience professionnelle. Il souhaite par ailleurs que toutes les structures de recrutement et chargées des examens et concours de l’Etat soient dirigées par des personnes recrutées après appel à candidatures et dont la gestion devra être évaluée chaque fin d’année par une commission de supervision. L’Ong propose aussi que soit instaurée la culture de la sanction pour donner toute son importance à la loi. Mais comment gagner cette guerre contre ce moulin à vent ? L’Ong justice sociale, dans un baroud d’honneur, veut élaborer une base de données sur le phénomène de la corruption en Côte d’Ivoire, sensibiliser toutes les couches sociales à ses dangers et organiser des journées semestrielles sans corruption.




Franck A. Zagbayou
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