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Économie Publié le mardi 12 mai 2009 | L’intelligent d’Abidjan

A propos du licenciement des agents de Filtisac : La direction fait des précisions et dénonce un chantage

Accusée d’avoir licencié abusivement 77 travailleurs sans leur droit, la direction générale de Filtisac, par la voie de son directeur des Ressources humaines, Mme Doumbia, a tenu à faire des précisions, hier lundi 11 mai 2009.

Mme Doumbia, responsable des Ressources humaines de Filtisac qui nous a joint hier par téléphone, a souligné que ce que rapporte M. Traoré Siaka, porte- parole du collectif des ex-travailleurs (qui dit être victime d’un licenciement abusif), ne tient pas. Dans la mesure où ils ont posé des actes qui sont de nature à perturber les activités de l’entreprise. Elle justifie cette position de la société par le fait que le licenciement des ex-travailleurs a été fait conformément au droit. Selon elle, les ex-employés qui réclament aujourd’hui le paiement de leurs droits au titre de dommages et intérêts, ont causé du tort à l’entreprise, en menant une grève jugée illégale. En plus de cette grève, des menaces auraient été proférées à l’égard des responsables de la société. Toutes choses qui ont amené la direction de la société à se séparer de ces travailleurs. Pour se faire justice, souligne Mme Doumbia, ces mêmes travailleurs ont intenté des actions en justice. Malheureusement, ils ont été déboutés par cette même justice, au regard de la nature de leurs actes. Partant sur le principe de faute grave, à entendre la responsable des Ressources humaines, l’entreprise n’était pas en mesure de leur verser quoi que ce soit. Mais avec la clémence de la Première dame de Côte d’Ivoire, Mme Simone Ehivet Gbagbo (qui a compris que les travailleurs étaient en faute), Filtisac s’est engagée à verser une somme d’argent avoisinant 30,8 millions de FCFA (selon Traoré Siaka), sous forme de don. Le paiement de ladite somme a été précédé d’un protocole d’accord qui demande aux deux parties de surseoir aux allégations et aux campagnes d’intoxication. Malheureusement, c’est avec regret que la société constate que les mêmes campagnes ont repris au mépris des engagements des uns et des autres. Filtisac dit cependant s’en tenir à l’esprit du protocole signé à l’issue de la médiation de la Première dame. Toutefois, elle trouve irresponsable le comportement de Traoré Siaka et ses amis qui frise le chantage. Dans la mesure où la société n’était pas obligée de verser quoi que ce soit. Mme Doumbia indique que si la société a décidé de faire un geste, c’était pour des raisons humanitaires et pour le respect de la Première dame qui est intervenue en tant que Député d’Abobo. En clair, les ex-agents n’ont rien à réclamer à Filtisac. Ils ne devront s’en prendre qu’à eux-mêmes. Il faut rappeler que le conflit entre Filtisac et ses ex-employés date de 2004. Traoré Siaka, porte- parole du collectif des ex-employés avait déclaré à L’IA le jeudi 7 mai 2009 que la société refuse de payer leurs droits après leur licenciement. «Nous voulons que la société nous verse nos droits. Parce que nous avons travaillé pour elle», soulignait-il. Et d’ajouter: «On a tout donné à Filtisac, on y a vieilli. Mais on y sort sans rien. Ce n’est pas normal pour une grande société comme cette multinationale», a poursuivi le porte-parole. Il exigeait le paiement de 2 millions de F CFA par tête, au titre de droit. Ce qui est donc impossible aujourd’hui, si on s’en tient aux dires du responsable des Ressources humaines et surtout à l’engagement qu’ont pris les travailleurs eux- mêmes en signant un protocole d’accord portant versement d’un montant minimum pour des raisons humanitaires.

Honoré Kouassi
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