« Industrialisation de la Côte d’Ivoire et secteur pétrolier : Quelle inter action ? » C’est le thème de la conférence-débat initiée par la société des opérations pétrolières en Côte d’Ivoire (Petroci) et l’Institut des hautes études (IHE-Afrique) le mercredi 6 mai dernier à l’hôtel Tiama au plateau. Dans un exposé soutenu par une présentation de diapositives, le directeur général de Petroci Holding, M. Kassoum Fadika, a édifié l’assistance composée en partie d’opérateurs économiques du secteur pétrolier. A l’en croire, la valeur de la production du pétrole brute et du gaz naturel en Côte d’Ivoire s’est établie en 2008 à 955 milliards de FCFA. Puis, il a précisé que la production du pétrole brute, qui est entièrement exportée, représente 15% des exportations de la Côte d’Ivoire. Avant de faire savoir que les compagnies de production de pétrole ont contribué au PIB (Produit intérieur brute) à hauteur de 3,6% en 2008. Soit 373 milliards de fcfa. Quant à l’approvisionnement de la SIR (Société ivoirienne de raffinerie), M. Kassoum Fadika indique que ce sont 1081 milliards de fcfa qui ont été dépensés pour importer du brute en 2008. Tandis que les produits pétroliers exportés dans la même année représentent 21,5% des exportations totales. Soit 854 milliards de FCFA. Il est à signaler que ces produits pétroliers ont contribué au PIB à hauteur de 4%. Et que les réserves pétrolières prouvées restantes sont estimées à 306 millions de barils d’huile de 1,726 milliard de pieds cubes de gaz. Pour le conférencier, Petroci entend intensifier les travaux de recherche d’hydrocarbure en Côte d’Ivoire et à l’extérieur pour accroître les réserves et la production nationale. Aussi, Kassoum Fadika met-il un point d’honneur sur la formation à travers la création prochaine d’un institut de formation aux métiers du petrole et des mines. Afin de maximiser les revenus pétroliers de la nation tout en s’assurant de la compétitivité de la destination Côte d’Ivoire, le premier responsable de Petroci souhaite des réformes du cadre législatif et réglementaire. Notamment la révision du cadre institutionnel, la rédaction d’un nouveau code des hydrocarbures (pétrole et gaz), l’élaboration d’un nouveau modèle type de contrat de partage de production, et de nouveaux textes réglementaires. Tout en reconnaissant que la contribution du secteur pétrolier n’est pas encore importante, M. Kassoum Fadika s’est dit optimiste pour les prochaines années. Aussi espère-t-il qu’ elle connaîtra la croissance escomptée au profit de la population ivoirienne. Partant du fait que le petrole est une énergie non renouvelable, le ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, M. Paul Antoine Bohoun Bouabré qui présidait la rencontre, a souhaité que la diversification de l’économie soit maintenue parallèlement au cap des investissements au niveau de l’industrie ivoirienne. Notons que l’IHE a été créé sous forme d’association, par des cadres dirigeants bénévoles issus du secteur privé et de l’administration publique.
Coulibaly N’Golo A.
aboubackr@yahoo.fr
Coulibaly N’Golo A.
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