Quatre étudiants ivoiriens, Laurent Gbagbo, Bernard Bottey Zadi Zaourou, Assoa Adou et Traoré Amadou décident, pendant l’année universitaire 1969-1970, au cours d’une réunion dans une chambre d’étudiant à Strasbourg (France), de “conquérir le pouvoir d’Etat quel que soit ce qui leur arriverait”. Ce fut “le serment de la Bande des quatre de Strasbourg”. Ce serment a donné naissance à une formation politique, le Front populaire ivoirien. Trente ans après Strasbourg, en octobre 2000, Laurent Gbagbo, un des signataires du “serment”, accède effectivement au pouvoir, sans tirer le moindre coup de feu.
L’intérêt de l’interview que nous a accordée M. Traoré Amadou, le plus inconnu des quatre signataires, n’est certainement pas dans la répétition de cette “longue histoire du FPI” maintes fois racontée et consignée, aujourd’hui, dans un excellent agenda confectionné par le Secrétariat national à la Communication et Marketing politique du parti. Revisiter cette époque avec un sachant de la “toute première heure”, jusque-là jamais entendu, a aussi quelque chose de médiatiquement excitant. Mais là où les propos de Traoré Le Puissant prennent tous leurs sens, c’est quand l’homme souligne, comme si les choses étaient aussi simples en ces moments-là, la clarté des objectifs qui ont présidé à la signature dudit serment. “Nous, à l’époque, déclare Traoré Le Puissant, nous avions un grand dessein pour l’Afrique : la santé pour tous, l’école pour tous, la démocratie pour la Côte d’Ivoire, l’indépendance totale pour notre pays”.
En des termes plus actuels, cela s’appelle Assurance-maladie universelle (AMU), Ecole obligatoire et gratuite, Politique de Décentralisation, Libéralisation de la filière café-cacao, etc. C’est sur ce programme inspiré du serment de Strasbourg que les Ivoiriens ont mis leur confiance en Laurent Gbagbo et c’est pour cela qu’ils résistent avec lui, depuis septembre 2002, aux bourrasques de toutes natures puisque “ce dessein (inspiré du serment de Strasbourg) ne cohabite pas avec la violence et les armes”.
Cette précision de M. Traoré Mamadou nous semble absolument primordiale. Les mouvements et formations politiques sans dessein, portés par des visées ethniques, claniques, voire égocentriques ne prospèrent pas. Quand on n’a pas un grand dessein pour son peuple, on ne peut que provoquer ou soutenir des activités fanatiques et criminelles qui retardent. Les étudiants de la « Bande des quatre de Strasbourg » l’ont très tôt compris. Ils ont eu un grand dessein pour leur pays, la Côte d’Ivoire. Ils gagneront le combat pour appliquer le programme inspiré du serment.
C.E.
L’intérêt de l’interview que nous a accordée M. Traoré Amadou, le plus inconnu des quatre signataires, n’est certainement pas dans la répétition de cette “longue histoire du FPI” maintes fois racontée et consignée, aujourd’hui, dans un excellent agenda confectionné par le Secrétariat national à la Communication et Marketing politique du parti. Revisiter cette époque avec un sachant de la “toute première heure”, jusque-là jamais entendu, a aussi quelque chose de médiatiquement excitant. Mais là où les propos de Traoré Le Puissant prennent tous leurs sens, c’est quand l’homme souligne, comme si les choses étaient aussi simples en ces moments-là, la clarté des objectifs qui ont présidé à la signature dudit serment. “Nous, à l’époque, déclare Traoré Le Puissant, nous avions un grand dessein pour l’Afrique : la santé pour tous, l’école pour tous, la démocratie pour la Côte d’Ivoire, l’indépendance totale pour notre pays”.
En des termes plus actuels, cela s’appelle Assurance-maladie universelle (AMU), Ecole obligatoire et gratuite, Politique de Décentralisation, Libéralisation de la filière café-cacao, etc. C’est sur ce programme inspiré du serment de Strasbourg que les Ivoiriens ont mis leur confiance en Laurent Gbagbo et c’est pour cela qu’ils résistent avec lui, depuis septembre 2002, aux bourrasques de toutes natures puisque “ce dessein (inspiré du serment de Strasbourg) ne cohabite pas avec la violence et les armes”.
Cette précision de M. Traoré Mamadou nous semble absolument primordiale. Les mouvements et formations politiques sans dessein, portés par des visées ethniques, claniques, voire égocentriques ne prospèrent pas. Quand on n’a pas un grand dessein pour son peuple, on ne peut que provoquer ou soutenir des activités fanatiques et criminelles qui retardent. Les étudiants de la « Bande des quatre de Strasbourg » l’ont très tôt compris. Ils ont eu un grand dessein pour leur pays, la Côte d’Ivoire. Ils gagneront le combat pour appliquer le programme inspiré du serment.
C.E.