Le Rassemblement des Républicains (RDR) était en meeting, samedi dernier, à Yopougon. Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, le président de ce parti, Alassane Ouattara, a clairement dit son hostilité au désarmement avant les élections.
“Certains essayent de dire, il n’y a pas désarmement, donc on ne peut pas faire les élections. C’est faux ! C’est faux ! C’est faux ! Nous avons eu les audiences foraines. Il n’y pas eu de problème. Depuis le 15 septembre 2008, nous faisons l’identification et l’enrôlement dans les endroits mêmes qui seront les lieux de vote le jour de l’élection et il n’y a pas de problème. Alors pourquoi nous ne pouvons pas faire les élections le 11 octobre ? Le pays est apaisé. Qu’on arrête de nous raconter des histoires !”.
Ces propos ont été tenus par le Premier ministre Alassane Dramane Ouattara, président du RDR, le samedi 9 mai dernier, à la place Ficgayo de Yopougon, où il a rencontré la jeunesse dans le cadre du lancement de sa campagne pour l’élection présidentielle.
Comme vous le constatez donc, M. Alassane Ouattara ne veut pas du désarmement avant les élections. Il estime que le pays est apaisé. Et donc, on peut faire les élections. Surtout qu’on a pu faire les audiences foraines et l’identification.
Après cette prise de position claire et précise du président du RDR, ceux qui, par mauvaise foi en doutaient encore ont définitivement compris qu’il est le vrai père de l’ex-rébellion au plan national. L’ex-comzone de Séguéla, le sieur Koné Zakaria, chef de file de ceux qui refusent de déposer les armes et qui, de ce fait, est en conflit ouvert avec le secrétaire général des Forces Nouvelles, l’avait déjà dit. Mais Alassane Ouattara lui-même vient de le confirmer, comme pour rester conforme à l’adage qui dit que “c’est l’eau qui vient de la bouche du crapaud qui est fraîche”.
Ouattara conditionne la paix à son élection
Histoire de narguer les ivoiriens. Car il veut ainsi dire que c’est lui qui a donné les armes aux ex-rebelles, et qu’ils ne les déposeront que lorsqu’il aura été déclaré vainqueur de la présidentielle. C’est certainement ce qui justifie le choix de la commune de Yopougon qui a perdu le plus grand nombre de patriotes pendant les grands moments de la résistance.
En donnant l’ordre à la branche armée de son parti de ne point déposer les armes avant les élections, les intentions du président du RDR sont claires : continuer de mélanger le pays et de le rendre ingouvernable s’il perd les élections. En revanche, ils pourront les déposer s’il gagne les élections. Le président du RDR ne dit d’ailleurs pas autre chose quand, en s’adressant à la jeunesse de Yopougon, il dit ceci :
“Vous voulez vivre dans la paix ? Je vous la garantis. Pour la paix aussi, j’ai la solution”. En clair, Alassane Dramane Ouattara veut dire aux ivoiriens que leur pays ne retrouvera la paix que lorsqu’il sera au pouvoir. Sinon les arguments qu’il avance pour justifier qu’on peut faire les élections sans le désarmement, à savoir que le pays est apaisé et qu’on a pu faire les audiences foraines et l’identification, sont totalement irrecevables.
En effet, bien plus qu’un pays apaisé, c'est-à-dire un pays de ni paix ni guerre, où la situation peut dégénérer à tout moment pour une raison ou une autre, les ivoiriens ont besoin d’un pays où règne la normalité. Un pays où la loi s’applique à tous les citoyens sur toute l’étendue du territoire national. Ils ont besoin d’un pays où l’autorité de l’Etat est effective sur toute l’étendue du territoire national. Ils ont besoin d’un pays dans lequel les citoyens ont les mêmes chances, parce que pouvant aller partout sur toute l’étendue du territoire national sans être inquiétés. En définitive, les ivoiriens veulent un pays dans lequel ils vont aller aux élections sans fusil à la tempe. C’est de cette Côte d’Ivoire-là dont les ivoiriens ont besoin. Et non une Côte d’Ivoire apaisée où la guerre peut ressurgir à tout moment, parce qu’une partie de la population est en arme. D’où la nécessité de désarmer avant les élections. Le désarmement est d’autant plus nécessaire que les élections à venir sont d’une extrême importance pour la Côte d’Ivoire. De la réussite de ces élections dépend l’avenir immédiat de ce pays. C’est pourquoi elles doivent être justes et transparentes. Et c’est heureux que tous les acteurs politiques soient d’accord sur ce fait. Or, la présence illégale des armes dans les zones CNO ne peut garantir l’impartialité des élections sur cette partie du pays.
Boga Sivori: bogasivo@yahoo.fr
“Certains essayent de dire, il n’y a pas désarmement, donc on ne peut pas faire les élections. C’est faux ! C’est faux ! C’est faux ! Nous avons eu les audiences foraines. Il n’y pas eu de problème. Depuis le 15 septembre 2008, nous faisons l’identification et l’enrôlement dans les endroits mêmes qui seront les lieux de vote le jour de l’élection et il n’y a pas de problème. Alors pourquoi nous ne pouvons pas faire les élections le 11 octobre ? Le pays est apaisé. Qu’on arrête de nous raconter des histoires !”.
Ces propos ont été tenus par le Premier ministre Alassane Dramane Ouattara, président du RDR, le samedi 9 mai dernier, à la place Ficgayo de Yopougon, où il a rencontré la jeunesse dans le cadre du lancement de sa campagne pour l’élection présidentielle.
Comme vous le constatez donc, M. Alassane Ouattara ne veut pas du désarmement avant les élections. Il estime que le pays est apaisé. Et donc, on peut faire les élections. Surtout qu’on a pu faire les audiences foraines et l’identification.
Après cette prise de position claire et précise du président du RDR, ceux qui, par mauvaise foi en doutaient encore ont définitivement compris qu’il est le vrai père de l’ex-rébellion au plan national. L’ex-comzone de Séguéla, le sieur Koné Zakaria, chef de file de ceux qui refusent de déposer les armes et qui, de ce fait, est en conflit ouvert avec le secrétaire général des Forces Nouvelles, l’avait déjà dit. Mais Alassane Ouattara lui-même vient de le confirmer, comme pour rester conforme à l’adage qui dit que “c’est l’eau qui vient de la bouche du crapaud qui est fraîche”.
Ouattara conditionne la paix à son élection
Histoire de narguer les ivoiriens. Car il veut ainsi dire que c’est lui qui a donné les armes aux ex-rebelles, et qu’ils ne les déposeront que lorsqu’il aura été déclaré vainqueur de la présidentielle. C’est certainement ce qui justifie le choix de la commune de Yopougon qui a perdu le plus grand nombre de patriotes pendant les grands moments de la résistance.
En donnant l’ordre à la branche armée de son parti de ne point déposer les armes avant les élections, les intentions du président du RDR sont claires : continuer de mélanger le pays et de le rendre ingouvernable s’il perd les élections. En revanche, ils pourront les déposer s’il gagne les élections. Le président du RDR ne dit d’ailleurs pas autre chose quand, en s’adressant à la jeunesse de Yopougon, il dit ceci :
“Vous voulez vivre dans la paix ? Je vous la garantis. Pour la paix aussi, j’ai la solution”. En clair, Alassane Dramane Ouattara veut dire aux ivoiriens que leur pays ne retrouvera la paix que lorsqu’il sera au pouvoir. Sinon les arguments qu’il avance pour justifier qu’on peut faire les élections sans le désarmement, à savoir que le pays est apaisé et qu’on a pu faire les audiences foraines et l’identification, sont totalement irrecevables.
En effet, bien plus qu’un pays apaisé, c'est-à-dire un pays de ni paix ni guerre, où la situation peut dégénérer à tout moment pour une raison ou une autre, les ivoiriens ont besoin d’un pays où règne la normalité. Un pays où la loi s’applique à tous les citoyens sur toute l’étendue du territoire national. Ils ont besoin d’un pays où l’autorité de l’Etat est effective sur toute l’étendue du territoire national. Ils ont besoin d’un pays dans lequel les citoyens ont les mêmes chances, parce que pouvant aller partout sur toute l’étendue du territoire national sans être inquiétés. En définitive, les ivoiriens veulent un pays dans lequel ils vont aller aux élections sans fusil à la tempe. C’est de cette Côte d’Ivoire-là dont les ivoiriens ont besoin. Et non une Côte d’Ivoire apaisée où la guerre peut ressurgir à tout moment, parce qu’une partie de la population est en arme. D’où la nécessité de désarmer avant les élections. Le désarmement est d’autant plus nécessaire que les élections à venir sont d’une extrême importance pour la Côte d’Ivoire. De la réussite de ces élections dépend l’avenir immédiat de ce pays. C’est pourquoi elles doivent être justes et transparentes. Et c’est heureux que tous les acteurs politiques soient d’accord sur ce fait. Or, la présence illégale des armes dans les zones CNO ne peut garantir l’impartialité des élections sur cette partie du pays.
Boga Sivori: bogasivo@yahoo.fr