Bédié n'est pas content de Ouattara. N'Zuéba voulait que le mentor du Rdr insulte copieusement Gbagbo comme il le fait dans ses tournées.
On les savait dans une union de façade, tenue clopin-clopant. Et avant que les deux s'affrontent sur le terrain de la campagne, la bataille se passe par presse interposée. Ce qui n'est pas à l'honneur de deux alliés. La preuve que le mur Rhdp commence à se fissurer véritablement. Simple exemple. Le Pdci reproche à Alassane de ne pas s'en prendre au Fpi et au chef de l'Etat, lors de son meeting du samedi dernier, au stade Ficgayo de Yopougon. Et c'est Le Nouveau Réveil, le porte- voix de Bédié qui, dans sa parution du lundi dernier, donne le ton. "Gbagbo et le Fpi, totem de Ouattara ?" S'interroge le confrère, si friand des injures contre le pouvoir. "Le nombreux public rassemblé à la place Ficgayo, samedi dernier, attendait sûrement que le président Ouattara critique vertement Laurent Gbagbo et le Fpi (…) entre nous, peut-on engager la bataille politique, vouloir la gagner sans avoir le courage de citer nommément ceux qui ont mis le pays à genoux, et la jeunesse dans cette situation insoutenable ? " Introduit et conclut le confrère sur fond de haine. Parce qu'il prend bien le soin d'appeler Alassane président et Gbagbo Monsieur. C'est tout dire de l'état d'esprit qui traverse le Pdci. Du côté du Rdr, la réaction ne s'est pas faite attendre. Le Patriote s'est fendu dans une leçon politique aux confrères du Pdci. " L'opposant Ouattara, écrit le journal, qui a essuyé tant de volets de bois verts au cours de sa carrière politique et qui a clairement montré qu'il n'entretenait aucun esprit vindicatif envers ses anciens tortionnaires, ne se croit pas investi d'une mission autre que celle de sortir ses compatriotes de la misère… ". C'est bien clair. Au Pdci de savoir lire entre les lignes. De Bédié à Gbagbo, Ouattara se trouve plus redevable à Gbagbo. Et le Rdr prend bien soin de le signifier que Alassane n'entretenait aucun esprit vindicatif envers ses "anciens tortionnaires". Qui sont les "anciens tortionnaires" de Ouattara ? Ça, on n'a pas besoin d'être génie pour le savoir. Ouattara a plus souffert sous le régime Bédié qu'avec Gbagbo. Imaginez Bédié chef de l'Etat dans cette crise, Alassane serait sûrement à la Maca s'il a eu la chance. Car à la Présidence, Bédié a consacré tout son temps à traquer le mentor des républicains. Non seulement il était un apatride sans-papiers, mais un mandat d'arrêt avait été lancé contre lui. Il était même interdit de faire la politique en Côte d'Ivoire. On a encore en mémoire, le meeting de Dabou qui a été interdit au dernier moment. Ce sont des plaies qui se pansent difficilement. Alors qu'avec Gbagbo, il a pu avoir ses papiers, ternir ses meetings politiques. N'eût été la violence inutile qu'il a introduite dans le jeu politique, il n'aurait pas eu de problème de sécurité. Et durant cette crise, l'homme sait ce que le chef de l'Etat a fait pour sa sécurité. Intérieurement, il sait qu'il doit beaucoup à Gbagbo. Mais comme ils sont sur le terrain politique, il y a des coups qu'ils se donnent. Mais de là à penser que Ouattara doit avoir le tempérament haineux et des propos injurieux de Bédié, c'est en faire un peu trop. Même si on est crabes et crapauds dans un même panier, appelé Rhdp.
Guéhi Brence
On les savait dans une union de façade, tenue clopin-clopant. Et avant que les deux s'affrontent sur le terrain de la campagne, la bataille se passe par presse interposée. Ce qui n'est pas à l'honneur de deux alliés. La preuve que le mur Rhdp commence à se fissurer véritablement. Simple exemple. Le Pdci reproche à Alassane de ne pas s'en prendre au Fpi et au chef de l'Etat, lors de son meeting du samedi dernier, au stade Ficgayo de Yopougon. Et c'est Le Nouveau Réveil, le porte- voix de Bédié qui, dans sa parution du lundi dernier, donne le ton. "Gbagbo et le Fpi, totem de Ouattara ?" S'interroge le confrère, si friand des injures contre le pouvoir. "Le nombreux public rassemblé à la place Ficgayo, samedi dernier, attendait sûrement que le président Ouattara critique vertement Laurent Gbagbo et le Fpi (…) entre nous, peut-on engager la bataille politique, vouloir la gagner sans avoir le courage de citer nommément ceux qui ont mis le pays à genoux, et la jeunesse dans cette situation insoutenable ? " Introduit et conclut le confrère sur fond de haine. Parce qu'il prend bien le soin d'appeler Alassane président et Gbagbo Monsieur. C'est tout dire de l'état d'esprit qui traverse le Pdci. Du côté du Rdr, la réaction ne s'est pas faite attendre. Le Patriote s'est fendu dans une leçon politique aux confrères du Pdci. " L'opposant Ouattara, écrit le journal, qui a essuyé tant de volets de bois verts au cours de sa carrière politique et qui a clairement montré qu'il n'entretenait aucun esprit vindicatif envers ses anciens tortionnaires, ne se croit pas investi d'une mission autre que celle de sortir ses compatriotes de la misère… ". C'est bien clair. Au Pdci de savoir lire entre les lignes. De Bédié à Gbagbo, Ouattara se trouve plus redevable à Gbagbo. Et le Rdr prend bien soin de le signifier que Alassane n'entretenait aucun esprit vindicatif envers ses "anciens tortionnaires". Qui sont les "anciens tortionnaires" de Ouattara ? Ça, on n'a pas besoin d'être génie pour le savoir. Ouattara a plus souffert sous le régime Bédié qu'avec Gbagbo. Imaginez Bédié chef de l'Etat dans cette crise, Alassane serait sûrement à la Maca s'il a eu la chance. Car à la Présidence, Bédié a consacré tout son temps à traquer le mentor des républicains. Non seulement il était un apatride sans-papiers, mais un mandat d'arrêt avait été lancé contre lui. Il était même interdit de faire la politique en Côte d'Ivoire. On a encore en mémoire, le meeting de Dabou qui a été interdit au dernier moment. Ce sont des plaies qui se pansent difficilement. Alors qu'avec Gbagbo, il a pu avoir ses papiers, ternir ses meetings politiques. N'eût été la violence inutile qu'il a introduite dans le jeu politique, il n'aurait pas eu de problème de sécurité. Et durant cette crise, l'homme sait ce que le chef de l'Etat a fait pour sa sécurité. Intérieurement, il sait qu'il doit beaucoup à Gbagbo. Mais comme ils sont sur le terrain politique, il y a des coups qu'ils se donnent. Mais de là à penser que Ouattara doit avoir le tempérament haineux et des propos injurieux de Bédié, c'est en faire un peu trop. Même si on est crabes et crapauds dans un même panier, appelé Rhdp.
Guéhi Brence