La frontière ivoiro-ghanéenne de Noé est restée fermée plusieurs heures durant dans la matinée d'hier. Et pour cause, des jeunes ivoiriens y ont organisé une manifestation pour exiger la libération de l'un des leurs détenu en prison au Ghana (Accra). Selon un manifestant joint par téléphone, les faits remontent à deux semaines environ. Un Ivoirien, convoyeur de marchandises à bord de gros camions, dont le nom ne nous a pas été communiqué avec exactitude aurait été interpellé alors qu'il entrait au Ghana. Il est accusé d'avoir participé à un braquage à main armée perpétré contre des citoyens de ce pays. Ceux-ci auraient juré l'avoir reconnu parmi leurs bourreaux. Jeté en prison, l'Ivoirien y demeure jusqu'à ce qu'un jour lors de ses patrouilles, la police ghanéenne mette le grappin sur les vrais braqueurs qui passent aux aveux et déclarent qu'ils ne connaissent pas le prévenu. Toutefois, poursuit notre interlocuteur, alors que ces informations devraient entrainer la libération immédiate de leur «frère», grande fut leur surprise de constater qu'il sera maintenu en prison. «Les parents, amis et connaissances du jeune homme que nous sommes avons entamé des démarches auprès du commissaire de la police de Noé pour que ce dernier intervienne. Mais, le commissariat a refusé d'agir, nous demandant de recourir à la voie diplomatique. Aujourd'hui, (Ndlr : hier) matin nous avons donc fermé la frontière de 7h à 10h pour exiger une réaction ivoirienne. Le trafic a été bloqué dans les deux sens. C'est devant notre fermeté, que le commissaire s'est vu obligé de venir aux négociations. Il a supplié les manifestants en promettant que quelque chose sera fait pour que le jeune ivoirien soit libéré. Nous lui avons dit que si jusqu'à cette nuit (Ndlr : Hier nuit), il n'est pas libéré, alors demain (Ndlr : aujourd'hui), nous fermerons à nouveau la frontière», a confié notre source.
Djama Stanislas
Djama Stanislas
