Le père Marius Dayoro Boileau, par ailleurs, professeur de philosophie et de sciences politiques, a adressé une lettre ouverte au président de la République, Laurent Gbagbo, publiée par le quotidien “Le Nouveau Réveil” du samedi 9 mai 2009.
Dans cette lettre ouverte intitulée lettre-vérité inédite qui a fait l'essentiel de la “Une” du confrère, le prêtre prend prétexte des différents reports de l'élection présidentielle, de “l'impunité” et de la pauvreté pour vitrioler le chef de l'Etat. Et le prêtre n'y est pas allé de main morte.
Sur le point des différents reports, le prêtre a pris pour repères deux discours. Dans le premier, le président de la République demande aux populations de faire vite pour qu'on aille aux élections. Dans le deuxième, il dit que les élections vont avoir lieu mais que ce n'est pas la fin du monde, si elles n'ont pas eu lieu, aux dates préalablement choisies.
Un prêtre haineux
Ce sont ces deux déclarations qu'il a qualifiées de contradictoires qui ont mis le père Marius Dayoro dans une rogne terrible.
“Nous sommes en face de deux discours opposés”, a-t-il fait remarquer, avant d'asséner à l'endroit du président de la République : “Pourquoi jouez-vous à cache-cache avec ce peuple qui s'est livré pour défendre votre pouvoir aux heures chaudes de la rébellion et des tentatives de renversement ? Pourquoi cette attitude qui frise la roublardise, l'ingratitude et le mépris ? Ayez pitié du peuple ivoirien, ayez pitié de ces hommes et femmes de ce pays qui vivent dans les cachots de la mort, dans l'insouciance écrasante de vos hommes et de votre entourage…”.
Ainsi, pour ce prêtre, Gbagbo joue à cache-cache avec le peuple ivoirien, le chef de l'Etat est un roublard, un ingrat, un dédaigneux.
En lisant ces lignes haineuses, on est bien tenté de se demander si l'homme qui les a écrites est vraiment un prêtre et si le président dont il parle est celui de la République de Côte d'Ivoire. Par ailleurs, on est amené à s'interroger si ce prêtre est Ivoirien et s’il sait de quoi il parle. A-t-il vraiment vécu en Côte d'Ivoire ces dernières années ? Sait-il que ce pays a été envahi par des assaillants et que l'autorité de l'Etat a été émiettée, voire inexistante en certains endroits du pays ? Le prêtre Dayoro, professeur de sciences politiques (l'est-il vraiment), sait-il au moins que les élections sont soumises à beaucoup de paramètres que la seule volonté de Gbagbo ne suffit pas à faire disparaître ? Nous avons bien envie d’écrire que ce prêtre est un rebelle qui a trouvé refuge dans une paroisse. Parce que son raisonnement approximatif ne semble pas aller de paire avec les titres qu'il décline : professeur de philosophie, professeur de sciences politiques. Un professeur qui ne peut pas comprendre qu'il faut identifier et enrôler le maximum d'Ivoiriens pour que ceux-ci participent à des élections véritablement démocratiques n'en est pas un. Un professeur qui ne peut pas comprendre que la Commission électorale indépendante (CEI) a son mot à dire dans l'élaboration du calendrier électoral n'en est pas un.
Le père Dayoro est prêtre. Nous avons pu nous entretenir avec plusieurs de ses paroissiens qui nous ont fait part de ses prêches qui ont tout l’air de meetings politiques. Cet homme (nous ont-ils dit) est torturé par l'envie, la jalousie… Un jeune paroissien nous a même affirmé qu'il assume difficilement son statut de prêtre…On comprend dès lors sa virulence contre “ces hommes ordinaires et politiques pris dans le tourbillon de leurs désirs effrénés et incontrôlés : argent, maisons, voitures et sexe.”
Nous ne serions pas surpris que ce monsieur maladivement jaloux et dont les regards sont posés sur les jeunes filles et les jeunes hommes, leurs voitures, leurs magasins de vêtements, les biens des autres qu'il scrute à longueur de journée, fasse partie de cette espèce de prêtres, heureusement infime, qui cachent, sous la soutane, des vices insoupçonnés.
On ne peut pas démettre ni emprisonner des individus sans preuves
Le père Marius Dayoro Boileau pense, en outre, qu'il faut vite aller aux élections pour mettre fin à “une impunité écrasante et humiliante”. Il donne les exemples d'un jeune homme tué dans une marche à Yopougon, de l'affaire des déchets toxiques et du tout récent drame du stade Houphouet-Boigny. Pour le prêtre Dayoro, tous ces délits sont restés impunis. Dayoro ignore vraiment beaucoup de choses. Et quand on ne connaît rien, il vaut mieux se taire. Quand un fait dommageable se produit, tout le monde, avant les preuves irréfutables, est présumé innocent. C'est tout un processus. L'injustice serait encore plus grande, si l'on mettait tout le monde en prison sans rechercher qui a fait quoi. L'animalité prend très souvent le pas sur les raisonnements de ce prêtre d'un autre genre. Encore que, dans les cas que cite le père Dayoro, beaucoup d'hommes ont été interpellés et jetés en prison.
Quand on veut jouer au donneur de leçons, on ne doit pas être ignorant. Dayoro n'a même pas pris la peine de se renseigner. Il y a le palais de justice, les commissariats de police, les brigades de gendarmerie qui seraient très bien heureux de donner des informations à un prêtre désireux de connaître la vérité. Et puis, il faut éviter de se précipiter pour éviter les erreurs judiciaires. Là où le bât blesse et que le père Dayoro étale toute son ignorance, c'est quand il accuse sans aucune retenue le président Gbagbo de favoriser l'impunité. Mais, qu'a donc fait Gbagbo au prêtre de Sainte Monique du Plateau-Dokui ? Comment a-t-il pu oublier que Gbagbo, dans l'affaire café-cacao, n'a posé aucune entrave à l'emprisonnement de hauts cadres de son parti ? Comment a-t-il pu oublier que, pour des fautes que certains ne sanctionnent même pas, le président de la République a laissé le juge jeté en prison certains de ses collaborateurs et s’est séparé d'autres ? On peut ne pas aimer le lièvre, mais il faut reconnaître qu'il court très vite. Le prêtre qu'il est ne doit pas suivre aujourd'hui la mode qui consiste à parler d'impunité à tout vent pour faire chic. Il n'y a pas eu où il n'y a pas d'homme politique en Côte d'Ivoire qui combat l'impunité comme Gbagbo. Seulement, que le père Dayoro sache qu'on ne prend pas les décisions à l'emporte-pièce. Il faut des preuves irréfutables pour relever quelqu'un de ses fonctions ou pour l'emprisonner. Pour le drame du stade Houphouet-Boigny, des têtes sont tombées, des personnes ont été emprisonnées. Père Dayoro le sait-il ? Quand on ne sait rien, on se tait. Surtout quand on est un serviteur de Dieu. Mentir, diffamer, ce sont aussi des péchés et le père Dayoro devrait faire l'effort de ne pas pécher si facilement.
Dans le troisième volet de son pamphlet, le père Dayoro tire à boulets rouges sur tout. La prostitution, le chômage, l'escroquerie, le sida, les magasins de produits cosmétiques, la détérioration des infrastructures routières. Tout est de la faute du président Gbagbo et ses proches. Ce sont eux qui détournent la jeunesse des vrais objectifs parce qu'ils offrent des villas et des voitures aux jeunes filles et jeunes hommes : “Aujourd'hui (écrit-il), notre jeunesse se bouscule inexorablement pour séduire certains de vos hommes dans l'espoir de leur arracher des billets de banque. Ces refondateurs, comme on les appelle, friands de petites filles coquines et affamées, banquent sans hésitation. La capitale abidjanaise est couverte de magasins de produits cosmétiques et de vêtements tenus par ces charmantes prédatrices. On n'hésite plus à mettre un terme à ses études pour vivre aux crochets de ces hommes…”
Qu'y a-t-il de mal à donner une voiture ou un magasin à une fille si l'on en a les moyens. Qu'il y a de mauvais à donner de l'argent à une personne qui, comme il l'écrit lui-même, est affamée. Et puis, sont-ils combien, les proches de Gbagbo pour que le père Dayoro les accuse d'avoir anéanti la jeunesse ivoirienne ? M. Dayoro ne le sait peut-être pas, mais entretenir des filles ne date pas en Côte d'Ivoire de l'année 2000. Les maîtresses avec villas, voitures et autres richesses ont toujours fait partie du paysage socio-politique de la Côte d'Ivoire.
C'est vrai que les individus de la trempe du père Dayoro peuvent parler et écrire des insanités, parce que le président Gbagbo a libéré la parole. Mais ce n'est pas une raison pour ignorer le passé gabégique des régimes passés ou tout simplement d'avoir des trous de mémoire.
Le père Dayoro fait preuve, en outre, d'une mauvaise foi très étendue qui le conduit à des énormités. Telles que tenir Gbagbo pour responsable de la dégradation des infrastructures ou demander à Gbagbo pourquoi c'est seulement maintenant qu'il informe les Ivoiriens sur les revenus de leur pétrole. Nous croyons sincèrement que le clergé ivoirien devrait se pencher sur le cas du père Dayoro, qui ne semble pas être en possession de toutes ses facultés intellectuelles. Sinon comment peut-il oublier que, depuis au moins 15 ans, les infrastructures n'ont plus fait l'objet d'entretien. La preuve qu'il connaît certainement le plus est celle de la rue qui jouxte l'église du Plateau-Dokui où il officie. Vingt ans au moins qu'on projette de bitumer cette rue. Gbagbo et ses collaborateurs qu'il hait n'étaient pas encore aux affaires.
La dernière preuve du manque de repère et de lucidité du père Dayoro est le reproche qu'il fait à Gbagbo d'informer à retardement la population ivoirienne sur les revenus du pétrole.
Pourquoi Dayoro peut-il en vouloir à quelqu'un qui fait l'effort d'être transparent ? Ne sait-il pas que les champs pétroliers ivoiriens sont exploités depuis longtemps ? Ce père est la caricature achevée de ceux que l’on appelle les faux héros. Parce qu'on leur permet de parler, ils deviennent brusquement des donneurs de leçons. Eux qui, il n'y a pas longtemps, étaient de pauvres béni-oui-oui. Et puis, quand ils veulent parler, qu'ils fassent l'effort de ne pas dire n'importe quoi, c'est-à-dire des contre-vérités comme ce prêtre visité par un démon tenace et qui a besoin d'être libéré par un de ses collègues charismatique.
Franck Dally: franckdali1@yahoo.fr
Dans cette lettre ouverte intitulée lettre-vérité inédite qui a fait l'essentiel de la “Une” du confrère, le prêtre prend prétexte des différents reports de l'élection présidentielle, de “l'impunité” et de la pauvreté pour vitrioler le chef de l'Etat. Et le prêtre n'y est pas allé de main morte.
Sur le point des différents reports, le prêtre a pris pour repères deux discours. Dans le premier, le président de la République demande aux populations de faire vite pour qu'on aille aux élections. Dans le deuxième, il dit que les élections vont avoir lieu mais que ce n'est pas la fin du monde, si elles n'ont pas eu lieu, aux dates préalablement choisies.
Un prêtre haineux
Ce sont ces deux déclarations qu'il a qualifiées de contradictoires qui ont mis le père Marius Dayoro dans une rogne terrible.
“Nous sommes en face de deux discours opposés”, a-t-il fait remarquer, avant d'asséner à l'endroit du président de la République : “Pourquoi jouez-vous à cache-cache avec ce peuple qui s'est livré pour défendre votre pouvoir aux heures chaudes de la rébellion et des tentatives de renversement ? Pourquoi cette attitude qui frise la roublardise, l'ingratitude et le mépris ? Ayez pitié du peuple ivoirien, ayez pitié de ces hommes et femmes de ce pays qui vivent dans les cachots de la mort, dans l'insouciance écrasante de vos hommes et de votre entourage…”.
Ainsi, pour ce prêtre, Gbagbo joue à cache-cache avec le peuple ivoirien, le chef de l'Etat est un roublard, un ingrat, un dédaigneux.
En lisant ces lignes haineuses, on est bien tenté de se demander si l'homme qui les a écrites est vraiment un prêtre et si le président dont il parle est celui de la République de Côte d'Ivoire. Par ailleurs, on est amené à s'interroger si ce prêtre est Ivoirien et s’il sait de quoi il parle. A-t-il vraiment vécu en Côte d'Ivoire ces dernières années ? Sait-il que ce pays a été envahi par des assaillants et que l'autorité de l'Etat a été émiettée, voire inexistante en certains endroits du pays ? Le prêtre Dayoro, professeur de sciences politiques (l'est-il vraiment), sait-il au moins que les élections sont soumises à beaucoup de paramètres que la seule volonté de Gbagbo ne suffit pas à faire disparaître ? Nous avons bien envie d’écrire que ce prêtre est un rebelle qui a trouvé refuge dans une paroisse. Parce que son raisonnement approximatif ne semble pas aller de paire avec les titres qu'il décline : professeur de philosophie, professeur de sciences politiques. Un professeur qui ne peut pas comprendre qu'il faut identifier et enrôler le maximum d'Ivoiriens pour que ceux-ci participent à des élections véritablement démocratiques n'en est pas un. Un professeur qui ne peut pas comprendre que la Commission électorale indépendante (CEI) a son mot à dire dans l'élaboration du calendrier électoral n'en est pas un.
Le père Dayoro est prêtre. Nous avons pu nous entretenir avec plusieurs de ses paroissiens qui nous ont fait part de ses prêches qui ont tout l’air de meetings politiques. Cet homme (nous ont-ils dit) est torturé par l'envie, la jalousie… Un jeune paroissien nous a même affirmé qu'il assume difficilement son statut de prêtre…On comprend dès lors sa virulence contre “ces hommes ordinaires et politiques pris dans le tourbillon de leurs désirs effrénés et incontrôlés : argent, maisons, voitures et sexe.”
Nous ne serions pas surpris que ce monsieur maladivement jaloux et dont les regards sont posés sur les jeunes filles et les jeunes hommes, leurs voitures, leurs magasins de vêtements, les biens des autres qu'il scrute à longueur de journée, fasse partie de cette espèce de prêtres, heureusement infime, qui cachent, sous la soutane, des vices insoupçonnés.
On ne peut pas démettre ni emprisonner des individus sans preuves
Le père Marius Dayoro Boileau pense, en outre, qu'il faut vite aller aux élections pour mettre fin à “une impunité écrasante et humiliante”. Il donne les exemples d'un jeune homme tué dans une marche à Yopougon, de l'affaire des déchets toxiques et du tout récent drame du stade Houphouet-Boigny. Pour le prêtre Dayoro, tous ces délits sont restés impunis. Dayoro ignore vraiment beaucoup de choses. Et quand on ne connaît rien, il vaut mieux se taire. Quand un fait dommageable se produit, tout le monde, avant les preuves irréfutables, est présumé innocent. C'est tout un processus. L'injustice serait encore plus grande, si l'on mettait tout le monde en prison sans rechercher qui a fait quoi. L'animalité prend très souvent le pas sur les raisonnements de ce prêtre d'un autre genre. Encore que, dans les cas que cite le père Dayoro, beaucoup d'hommes ont été interpellés et jetés en prison.
Quand on veut jouer au donneur de leçons, on ne doit pas être ignorant. Dayoro n'a même pas pris la peine de se renseigner. Il y a le palais de justice, les commissariats de police, les brigades de gendarmerie qui seraient très bien heureux de donner des informations à un prêtre désireux de connaître la vérité. Et puis, il faut éviter de se précipiter pour éviter les erreurs judiciaires. Là où le bât blesse et que le père Dayoro étale toute son ignorance, c'est quand il accuse sans aucune retenue le président Gbagbo de favoriser l'impunité. Mais, qu'a donc fait Gbagbo au prêtre de Sainte Monique du Plateau-Dokui ? Comment a-t-il pu oublier que Gbagbo, dans l'affaire café-cacao, n'a posé aucune entrave à l'emprisonnement de hauts cadres de son parti ? Comment a-t-il pu oublier que, pour des fautes que certains ne sanctionnent même pas, le président de la République a laissé le juge jeté en prison certains de ses collaborateurs et s’est séparé d'autres ? On peut ne pas aimer le lièvre, mais il faut reconnaître qu'il court très vite. Le prêtre qu'il est ne doit pas suivre aujourd'hui la mode qui consiste à parler d'impunité à tout vent pour faire chic. Il n'y a pas eu où il n'y a pas d'homme politique en Côte d'Ivoire qui combat l'impunité comme Gbagbo. Seulement, que le père Dayoro sache qu'on ne prend pas les décisions à l'emporte-pièce. Il faut des preuves irréfutables pour relever quelqu'un de ses fonctions ou pour l'emprisonner. Pour le drame du stade Houphouet-Boigny, des têtes sont tombées, des personnes ont été emprisonnées. Père Dayoro le sait-il ? Quand on ne sait rien, on se tait. Surtout quand on est un serviteur de Dieu. Mentir, diffamer, ce sont aussi des péchés et le père Dayoro devrait faire l'effort de ne pas pécher si facilement.
Dans le troisième volet de son pamphlet, le père Dayoro tire à boulets rouges sur tout. La prostitution, le chômage, l'escroquerie, le sida, les magasins de produits cosmétiques, la détérioration des infrastructures routières. Tout est de la faute du président Gbagbo et ses proches. Ce sont eux qui détournent la jeunesse des vrais objectifs parce qu'ils offrent des villas et des voitures aux jeunes filles et jeunes hommes : “Aujourd'hui (écrit-il), notre jeunesse se bouscule inexorablement pour séduire certains de vos hommes dans l'espoir de leur arracher des billets de banque. Ces refondateurs, comme on les appelle, friands de petites filles coquines et affamées, banquent sans hésitation. La capitale abidjanaise est couverte de magasins de produits cosmétiques et de vêtements tenus par ces charmantes prédatrices. On n'hésite plus à mettre un terme à ses études pour vivre aux crochets de ces hommes…”
Qu'y a-t-il de mal à donner une voiture ou un magasin à une fille si l'on en a les moyens. Qu'il y a de mauvais à donner de l'argent à une personne qui, comme il l'écrit lui-même, est affamée. Et puis, sont-ils combien, les proches de Gbagbo pour que le père Dayoro les accuse d'avoir anéanti la jeunesse ivoirienne ? M. Dayoro ne le sait peut-être pas, mais entretenir des filles ne date pas en Côte d'Ivoire de l'année 2000. Les maîtresses avec villas, voitures et autres richesses ont toujours fait partie du paysage socio-politique de la Côte d'Ivoire.
C'est vrai que les individus de la trempe du père Dayoro peuvent parler et écrire des insanités, parce que le président Gbagbo a libéré la parole. Mais ce n'est pas une raison pour ignorer le passé gabégique des régimes passés ou tout simplement d'avoir des trous de mémoire.
Le père Dayoro fait preuve, en outre, d'une mauvaise foi très étendue qui le conduit à des énormités. Telles que tenir Gbagbo pour responsable de la dégradation des infrastructures ou demander à Gbagbo pourquoi c'est seulement maintenant qu'il informe les Ivoiriens sur les revenus de leur pétrole. Nous croyons sincèrement que le clergé ivoirien devrait se pencher sur le cas du père Dayoro, qui ne semble pas être en possession de toutes ses facultés intellectuelles. Sinon comment peut-il oublier que, depuis au moins 15 ans, les infrastructures n'ont plus fait l'objet d'entretien. La preuve qu'il connaît certainement le plus est celle de la rue qui jouxte l'église du Plateau-Dokui où il officie. Vingt ans au moins qu'on projette de bitumer cette rue. Gbagbo et ses collaborateurs qu'il hait n'étaient pas encore aux affaires.
La dernière preuve du manque de repère et de lucidité du père Dayoro est le reproche qu'il fait à Gbagbo d'informer à retardement la population ivoirienne sur les revenus du pétrole.
Pourquoi Dayoro peut-il en vouloir à quelqu'un qui fait l'effort d'être transparent ? Ne sait-il pas que les champs pétroliers ivoiriens sont exploités depuis longtemps ? Ce père est la caricature achevée de ceux que l’on appelle les faux héros. Parce qu'on leur permet de parler, ils deviennent brusquement des donneurs de leçons. Eux qui, il n'y a pas longtemps, étaient de pauvres béni-oui-oui. Et puis, quand ils veulent parler, qu'ils fassent l'effort de ne pas dire n'importe quoi, c'est-à-dire des contre-vérités comme ce prêtre visité par un démon tenace et qui a besoin d'être libéré par un de ses collègues charismatique.
Franck Dally: franckdali1@yahoo.fr