Le Dr Alassane Dramane Ouattara, président du Rassemblement des républicains (Rdr), a échangé, hier jeudi 14 mai, avec les retraités des secteurs publics et privés de Côte d'Ivoire. C'était à l'auditorium de la Caistab au Plateau. Donnant les nouvelles, le président Alassane Ouattara, a indiqué qu'il était venu pour écouter les retraités. A cette occasion, trois associations de personnes retraitées ont pris la parole. Ainsi, M. Méïté Valy, Secrétaire général de l'Union nationale des retraités de Côte d'Ivoire (Unarci), a revendiqué la revalorisation de la pension de retraite, la suppression des impôts (Igr, contribution nationale, impôt sur salaire etc), la création d'un Centre hospitalier universitaire spécialisé dans les maladies liées à la vieillesse, la réduction des coûts, voire la gratuité des prestations de santé, la liquidation des pensions de 15 à 45 jours par la Caisse générale de retraite des agents de l'Etat (Cgrae), la création d'un fonds de vieillesse rattaché à la Cgrae ou à la Cnps (décès), l'attribution des pensions aux veufs, application de tarifs spéciaux sur les loyers (location simple, location vente), la réduction des tarifs sur les titres de transports (intérieurs et extérieurs), une meilleur représentation dans les Conseils d'administration de la Cgrae et de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps). Pour leur part, Kouadio Assahoré, Secrétaire général de l'Union nationale des fonctionnaires retraités de Côte d'Ivoire (Unafreci) et Jacob Bléhoué, 1er vice-président de l'Association nationale des retraités du privé de Côte d'Ivoire (Anarepci) sont allés dans le mêle sens. Répondant à ces préoccupations, le président Alassane Ouattara a indiqué ceci : "La retraite doit être l'origine d'une nouvelle vie. Il appartient à chacun de s'organiser, mais il faut l'appui de l'Etat. J'insiste sur l'environnement national. Tout dépend de la santé de l'économie nationale, des ressources publiques. Il s'agit de donner des priorités à ces mesures. Il y a de l'argent et que cet argent est utilisé à autres choses. Il faut faire repartir et rebondir notre pays où les choses ne bougent pas sauf la misère. Je sais que ce n'est pas facile avec la crise de 2002 et la crise internationale. Nous sommes dans une double crise qu'il faut gérer. Concernant le régime de retraite par capitalisation prévu par décret, disons que quand un décret est pris il faut l'appliquer. Il faut également le transfert total des questions de pension de retraite à la Cgrae qui doit avoir son autonomie financière. Il est important que le retraité touche sa pension dès le 1er mois après son départ à la retraite. On l'a fait pour la Banque centrale sur 7 pays, on peut le faire ici. Ce n'est pas compliqué, c'est une question d'efficacité. Je suis prêt à examiner, la défiscalisation de la pension. Il est possible de donner satisfaction totale ou partielle à vos préoccupations. Nous allons étudier. Il est évident qu'il faut reverser la pension aux veufs. Il est normal que les retraités soient représentés aux conseils d'administration de la Cgrae et de la Cnps. L'administration ne doit pas ronger le pouvoir d'achat des retraités. En somme, les questions sociales doivent être traitées dans le cadre d'une économie qui s'inscrit dans la croissance, une économie qui bouge. Nous le ferons quand nous serons aux affaires, si vous nous accordez votre confiance pour les cinq années à venir. Nous sommes ensemble, vous n'êtes pas seuls" a-t-il conclu.
Serge AMANY
Serge AMANY