Parrain de la rentrée politique de la délégation II d'Abobo, le Premier ministre Charles Konan Banny a eu une adresse à l'endroit des Ivoiriens dont nous vous proposons de larges extraits.
Au nom de tous les responsables, tous les hauts dignitaires de notre parti le Pdci-Rda, au nom de tous ceux qui sont témoins de l'histoire de notre parti qui sont présents à cette cérémonie, au nom de tous les jeunes, de toutes les femmes, des militantes et militants du Pdci-Rda d'Abobo, je voudrais dire un grand merci au délégué communal Koné Siaka qui est venu me convaincre de venir à cette réunion qui est somme toute une réunion familiale.
Je voudrais saluer toutes les délégations communales d'Abobo, saluer tous les militants et tous les responsables du Pdci-Rda des communes voisines ou lointaines qui ont accepté de venir soutenir la délégation d'Abobo II.
(…) Je voudrais saluer aussi la présence de nos frères alliés dans le Rhdp. Je voudrais en particulier noter la présence de mon jeune frère Adama Toungara, le maire d'Abobo. Je voudrais remercier les membres de la délégation du Rdr. A ce propos, je voudrais ici leur redire ce que j'ai toujours dit. Nous sommes de la même famille. (…) Je veux donner à la présence des représentants ici de l'Udpci, du Mfa et du Rdr, cette signification qui est que les enfants que Félix Houphouët-Boigny a laissés vont très bientôt se retrouver dans la maison commune pour gérer la Côte d'Ivoire. Monsieur le délégué, nous sommes ici à une rentrée politique. Pour moi, cela signifie que pendant la période qui s'ouvre les activités politiques vont s'intensifier dans la commune d'Abobo.
Comme vous savez que les temps qui s'ouvrent vont être importants pour l'avenir de notre pays et de notre parti, vous avez décidé de donner un éclat particulier à cette manifestation. Le faisant, vous vous assignez l'objectif de reconquérir la commune, la majorité des sièges à Abobo. Il faut que notre engagement soit réel, notre détermination soit réelle. En politique, on pense, certes mais on agit, on bouge, si vous voulez gagner les élections, faites du bruit. Indiquez aux uns et aux autres que vous êtes les plus forts. Voici la première clé de la victoire. Je voudrais profiter de cette tribune pour faire quelques observations sur l'activité politique de notre grand parti. L'actualité politique ces temps-ci au Pdci est marquée incontestablement par les visites du Président Henri Konan Bédié qui vous salue, dans le pays profond. Les dernières sorties ont eu lieu dans le Moyen-Comoé et dans le Zanzan après les autres. Ayant eu l'occasion de l'accompagner dans certaines étapes, je voudrais faire l'observation suivante. Sans aucun doute, ces tournées nous ont permis une fois de plus de relever la vitalité de notre parti. Le Pdci dans la mémoire et dans le cœur des Ivoiriens est sans aucun doute leur parti préféré. C'est réconfortant et ce n'est pas banal. Car au fond, je ne le souhaite pas aux autres partis. D'ailleurs, ils n'auront pas suffisamment de temps au pouvoir pour qu'on puisse comparer. Mais enfin, comment peut-on penser un seul instant, même si les politiciens machiavéliques disent que les peuples n'ont pas de mémoire, que les populations aient oublié l'œuvre immense du Pdci ? Cela est réconfortant et il faut le noter. Malgré les tracasseries, les difficultés de tous ordres, les harcèlements de toute nature qu'ont subis les responsables à tous les niveaux de notre parti…
Le peuple ivoirien toujours avec le Pdci-Rda
Il ne faut pas que nous commettions l'erreur de confondre la foule et ceux qui votent. Transformons donc la foule immense que nous avons rencontrée sur les chemins des villes et des campagnes en militants pour le Pdci. A tout le moins, en sympathisants pour le Pdci et en votant pour le Pdci. Voilà la deuxième clé de succès. Nous avons marqué les essais, faisons tout pour les transformer. Mais pour les transformer, choisissons les plus adroites balles au pied.
Parce que le peuple de Côte d'Ivoire n'a pas oublié le Pdci. Ce n'est pas vrai de penser que cela nous exonère d'un travail de détection de talents et de personnalités capables de transformer l'essai. Nos porte-flambeaux au niveau des communes, ceux qui doivent aller trouver les populations doivent être des gens capables de mobiliser. Parce qu'ils auront été présents aux côtés des populations pendant les moments difficiles. Je reviens aujourd'hui dire à nos frères d'Abobo que la misère et la pauvreté ne sont pas une fatalité. Nous devons en sortir. Pour ce faire, si ce n'est pas une fatalité, ce ne sera pas aussi par miracle. Nous en sortirons par la volonté, la détermination, la politique que le Pdci envisage de faire lorsqu'il reviendra au pouvoir très bientôt. Je suis venu vous dire que le Pdci et ses porte flambeaux s'engagent auprès de vous pour amener le progrès et la paix à Abobo. Il n'y a que le Pdci qui a amené la paix dans ce pays. Seul le Pdci en a l'expérience. Seul le Pdci peut consolider la paix. Le Pdci est majoritaire à Abobo, nous le savons. Quel que soit ce qui s'est passé entre nous, enfants d'une même famille, quel que soit le tort que nous nous sommes commis les uns envers les autres, l'heure est au rassemblement, au pardon, à la réconciliation, à l'union pour la victoire afin de sauver la commune d'Abobo et sauver toute la Côte d'Ivoire. Il n'y a que le Pdci et ses alliés de la grande famille Houphouétiste qui sont à même d'apporter le progrès et la paix dans ce pays. Votez donc le moment venu pour le Pdci-Rda. Mais là également, il faut que le Pdci prenne l'habitude de se ressembler à lui-même. Le Pdci est caractérisé par des vertus du dialogue. Le Pdci est un parti de dialogue et a coutume d'user du dialogue. Le père l'a dit, le dialogue n'est pas l'arme des faibles. Mais l'arme des forts. Qui peut nier que ces temps derniers, l'actualité au sein de notre parti n'a pas suffisamment fait place au dialogue ? Que le Pdci se ressemble à lui-même.
Rhdp : union et victoire
On n'a jamais fini de dialoguer. Dialoguons d'autant plus que nous sommes en période électorale. Le dialogue rapproche, rassemble, permet d'additionner. En période électorale, on ne divise pas, on ne fait pas diviser. Montrons à nos adversaires que nous sommes déterminés à rester unis. Quand bien même certains d'entre nous seraient tentés par les chants de sirènes, ceux qui ont la charge de conduire notre parti doivent se référer constamment au dialogue qui est l'arme des forts pour montrer que le Pdci est un parti fort. Voilà également une clé de la victoire. Utilisons le dialogue, discutons. Je ne veux pas utiliser une expression de l'autre, je dis l'autre parce que c'est comme ça qu'il m'appelle. Asseyons-nous et dialoguons. J'avoue que je me suis laissé prendre à ça. J'ai cru que c'était une bonne chose. Partout où j'entends dialogue, j'ai pensé que celui qui utilisait ce terme était sincère. Utilisons un mot que Houphouët aimait bien, le dialogue vrai. Si nous utilisons le dialogue vrai, notre parti sera fort, les fils d'Abobo ne devraient plus se laisser diviser. Ils doivent se retrouver quelles que soient les erreurs que les uns et les autres auront commises. Il faut se pardonner pour aller ensemble à la victoire. Au plan national, l'actualité politique est marquée par l'indication de la date des élections. J'avais le choix entre deux mots, indication ou fixation. Pour l'heure, je préfère dire indication. Mais c'est déjà une bonne chose. Ceux qui nous gouvernent et rappelez-vous, c'est l'une des raisons pour ma part pour lesquelles je suis parti de la primature sans aucune résistance. C'est parce qu'au fond, ceux qui se sont disputés, l'un voulant chasser l'autre du pouvoir par les armes, je me demande comment nous n'avons pas été suffisamment intelligents et réalistes pour savoir que tant que les deux protagonistes n'étaient pas directement mêlés aux affaires, nous ne nous en sortirons pas. Aujourd'hui donc, les deux sont face-à-face. Dieu soit loué. Pour ma part, j'ai conscience que j'ai facilité cela. Je l'ai compris. D'une manière ou d'une autre, implicite ou explicite, j'ai favorisé ce dialogue, cette prise de responsabilité pour que chacun soit face à ses responsabilités pour nous permettre de sortir de la crise qui fait tant à la Côte d'Ivoire, qui a arrêté le développement de notre pays. Quand vous prenez des responsabilités, il faut l'assumer. Aujourd'hui, les deux protagonistes sont aux affaires. Ils ont un devoir vis-à-vis du peuple de Côte d'Ivoire. C'est de tout mettre en œuvre pour nous sortir de la situation dans laquelle ils nous ont plongés. Il n'y a plus de joker, ils sont face-à-face. Ce qui nous reste à nous citoyens, c'est de les encourager, de les pousser pour qu'ils aillent de l'avant, pour sortir le pays de cette situation. La date du 29 novembre est une indication de ce qu'ils commencent à comprendre.
Réhabilitation des populations de Côte d'Ivoire
Il faut qu'absolument le pays retrouve une allure normale avec des institutions qui fonctionnent, un pays débarrassé de toutes les armes. Un pays qui désormais va chasser la guerre de son territoire. Voici l'engagement qu'ils ont pris. Le 29 novembre, indication de date est une avancée que nous devons encourager. Encourageons-les pour qu'ils ne reviennent plus en arrière. Il faut que nous fassions les élections. Du haut de cette tribune, je voudrais encourager les deux frères à aller vite. C'est d'abord là qu'il faut dire vite, vite, vite ! Parce que les Ivoiriens sont fatigués de ne pas se sentir ici et là dans le même pays. Le Pdci est le parti qui doit les pousser même si nous n'avons pas de division armée. Mais pourquoi voulez-vous qu'un parti politique, avant de se faire entendre ait une division armée ? Ce n'est pas la conception de la démocratie et de la République tel que nous l'a enseigné Félix Houphouët-Boigny. L'armée ivoirienne est l'armée de tous. Nous n'avons pas besoin de milices. C'est le combat que nous allons mener pour que notre pays retrouve ses lustres d'antan. Nous ne sommes pas nostalgiques, nous sommes pleins d'espoirs. C'est ce que le Pdci a fait qui nous permet de dire que l'espoir est au sein de ce parti. Il n'y a pas de limite lorsque l'on construit. Et il n'y aura pas de limite à l'action du Pdci tant qu'une bonne partie de la population sera bonne réduite à la pauvreté absolue et à la mendicité. Nous avons donc du travail à faire. Mais pour le faire, le Pdci doit revenir au pouvoir. Pour revenir au pouvoir, nous avons besoin de nous mobiliser, être vigilants, nous faire identifier et nous faire enrôler pour gagner la bataille.
Qui sont ceux à qui revient cette tâche ? Bien évidemment à nous tous. Mais en particulier à notre jeunesse, à la jeunesse de Côte d'Ivoire. Jeunes gens, jeunes filles, vous allez entendre beaucoup de choses lorsque la campagne électorale va s'ouvrir. Chacun viendra vous promettre monts et merveilles. Ce que vous voulez faire de la Côte d'Ivoire, c'est à vous qu'il appartient de le dire. Pour ma part, je ne vous promets pas de milliards. Le Pdci vous promet plus que les milliards. Le Pdci vous promets de vous mettre en condition pour retrouver votre dignité. Il n'y a pas de dignité pour un homme qui est dans la misère. Il n'y a pas de dignité pour une femme qui a faim et qui est dans la misère. Il n'y a pas de dignité s'il n'y a pas la paix. La paix c'est le maître mot de l'action du Pdci. Le Pdci vous demande, jeunesse de Côte d'Ivoire, d'être les artisans de la paix, de votre propre destin. Et pour que ce destin se transforme en réalité, en progrès social, il faut voter le Pdci. Battez-vous. Vous êtes les plus nombreux. Prenez votre destin en main. Tournez le dos à la violence. Certains d'entre vous ont pensé que de la violence, ils pourraient sortir quelque chose de durable. La violence ne résiste pas au temps…Les temps courts qui appartiennent aux inconscients sont les temps de violence, les temps qui détruisent. Tournez le dos à la violence et mobilisez vous pour la paix.
Propos recueillis par Paul Koffi
Ph.: P. Ziahé
Au nom de tous les responsables, tous les hauts dignitaires de notre parti le Pdci-Rda, au nom de tous ceux qui sont témoins de l'histoire de notre parti qui sont présents à cette cérémonie, au nom de tous les jeunes, de toutes les femmes, des militantes et militants du Pdci-Rda d'Abobo, je voudrais dire un grand merci au délégué communal Koné Siaka qui est venu me convaincre de venir à cette réunion qui est somme toute une réunion familiale.
Je voudrais saluer toutes les délégations communales d'Abobo, saluer tous les militants et tous les responsables du Pdci-Rda des communes voisines ou lointaines qui ont accepté de venir soutenir la délégation d'Abobo II.
(…) Je voudrais saluer aussi la présence de nos frères alliés dans le Rhdp. Je voudrais en particulier noter la présence de mon jeune frère Adama Toungara, le maire d'Abobo. Je voudrais remercier les membres de la délégation du Rdr. A ce propos, je voudrais ici leur redire ce que j'ai toujours dit. Nous sommes de la même famille. (…) Je veux donner à la présence des représentants ici de l'Udpci, du Mfa et du Rdr, cette signification qui est que les enfants que Félix Houphouët-Boigny a laissés vont très bientôt se retrouver dans la maison commune pour gérer la Côte d'Ivoire. Monsieur le délégué, nous sommes ici à une rentrée politique. Pour moi, cela signifie que pendant la période qui s'ouvre les activités politiques vont s'intensifier dans la commune d'Abobo.
Comme vous savez que les temps qui s'ouvrent vont être importants pour l'avenir de notre pays et de notre parti, vous avez décidé de donner un éclat particulier à cette manifestation. Le faisant, vous vous assignez l'objectif de reconquérir la commune, la majorité des sièges à Abobo. Il faut que notre engagement soit réel, notre détermination soit réelle. En politique, on pense, certes mais on agit, on bouge, si vous voulez gagner les élections, faites du bruit. Indiquez aux uns et aux autres que vous êtes les plus forts. Voici la première clé de la victoire. Je voudrais profiter de cette tribune pour faire quelques observations sur l'activité politique de notre grand parti. L'actualité politique ces temps-ci au Pdci est marquée incontestablement par les visites du Président Henri Konan Bédié qui vous salue, dans le pays profond. Les dernières sorties ont eu lieu dans le Moyen-Comoé et dans le Zanzan après les autres. Ayant eu l'occasion de l'accompagner dans certaines étapes, je voudrais faire l'observation suivante. Sans aucun doute, ces tournées nous ont permis une fois de plus de relever la vitalité de notre parti. Le Pdci dans la mémoire et dans le cœur des Ivoiriens est sans aucun doute leur parti préféré. C'est réconfortant et ce n'est pas banal. Car au fond, je ne le souhaite pas aux autres partis. D'ailleurs, ils n'auront pas suffisamment de temps au pouvoir pour qu'on puisse comparer. Mais enfin, comment peut-on penser un seul instant, même si les politiciens machiavéliques disent que les peuples n'ont pas de mémoire, que les populations aient oublié l'œuvre immense du Pdci ? Cela est réconfortant et il faut le noter. Malgré les tracasseries, les difficultés de tous ordres, les harcèlements de toute nature qu'ont subis les responsables à tous les niveaux de notre parti…
Le peuple ivoirien toujours avec le Pdci-Rda
Il ne faut pas que nous commettions l'erreur de confondre la foule et ceux qui votent. Transformons donc la foule immense que nous avons rencontrée sur les chemins des villes et des campagnes en militants pour le Pdci. A tout le moins, en sympathisants pour le Pdci et en votant pour le Pdci. Voilà la deuxième clé de succès. Nous avons marqué les essais, faisons tout pour les transformer. Mais pour les transformer, choisissons les plus adroites balles au pied.
Parce que le peuple de Côte d'Ivoire n'a pas oublié le Pdci. Ce n'est pas vrai de penser que cela nous exonère d'un travail de détection de talents et de personnalités capables de transformer l'essai. Nos porte-flambeaux au niveau des communes, ceux qui doivent aller trouver les populations doivent être des gens capables de mobiliser. Parce qu'ils auront été présents aux côtés des populations pendant les moments difficiles. Je reviens aujourd'hui dire à nos frères d'Abobo que la misère et la pauvreté ne sont pas une fatalité. Nous devons en sortir. Pour ce faire, si ce n'est pas une fatalité, ce ne sera pas aussi par miracle. Nous en sortirons par la volonté, la détermination, la politique que le Pdci envisage de faire lorsqu'il reviendra au pouvoir très bientôt. Je suis venu vous dire que le Pdci et ses porte flambeaux s'engagent auprès de vous pour amener le progrès et la paix à Abobo. Il n'y a que le Pdci qui a amené la paix dans ce pays. Seul le Pdci en a l'expérience. Seul le Pdci peut consolider la paix. Le Pdci est majoritaire à Abobo, nous le savons. Quel que soit ce qui s'est passé entre nous, enfants d'une même famille, quel que soit le tort que nous nous sommes commis les uns envers les autres, l'heure est au rassemblement, au pardon, à la réconciliation, à l'union pour la victoire afin de sauver la commune d'Abobo et sauver toute la Côte d'Ivoire. Il n'y a que le Pdci et ses alliés de la grande famille Houphouétiste qui sont à même d'apporter le progrès et la paix dans ce pays. Votez donc le moment venu pour le Pdci-Rda. Mais là également, il faut que le Pdci prenne l'habitude de se ressembler à lui-même. Le Pdci est caractérisé par des vertus du dialogue. Le Pdci est un parti de dialogue et a coutume d'user du dialogue. Le père l'a dit, le dialogue n'est pas l'arme des faibles. Mais l'arme des forts. Qui peut nier que ces temps derniers, l'actualité au sein de notre parti n'a pas suffisamment fait place au dialogue ? Que le Pdci se ressemble à lui-même.
Rhdp : union et victoire
On n'a jamais fini de dialoguer. Dialoguons d'autant plus que nous sommes en période électorale. Le dialogue rapproche, rassemble, permet d'additionner. En période électorale, on ne divise pas, on ne fait pas diviser. Montrons à nos adversaires que nous sommes déterminés à rester unis. Quand bien même certains d'entre nous seraient tentés par les chants de sirènes, ceux qui ont la charge de conduire notre parti doivent se référer constamment au dialogue qui est l'arme des forts pour montrer que le Pdci est un parti fort. Voilà également une clé de la victoire. Utilisons le dialogue, discutons. Je ne veux pas utiliser une expression de l'autre, je dis l'autre parce que c'est comme ça qu'il m'appelle. Asseyons-nous et dialoguons. J'avoue que je me suis laissé prendre à ça. J'ai cru que c'était une bonne chose. Partout où j'entends dialogue, j'ai pensé que celui qui utilisait ce terme était sincère. Utilisons un mot que Houphouët aimait bien, le dialogue vrai. Si nous utilisons le dialogue vrai, notre parti sera fort, les fils d'Abobo ne devraient plus se laisser diviser. Ils doivent se retrouver quelles que soient les erreurs que les uns et les autres auront commises. Il faut se pardonner pour aller ensemble à la victoire. Au plan national, l'actualité politique est marquée par l'indication de la date des élections. J'avais le choix entre deux mots, indication ou fixation. Pour l'heure, je préfère dire indication. Mais c'est déjà une bonne chose. Ceux qui nous gouvernent et rappelez-vous, c'est l'une des raisons pour ma part pour lesquelles je suis parti de la primature sans aucune résistance. C'est parce qu'au fond, ceux qui se sont disputés, l'un voulant chasser l'autre du pouvoir par les armes, je me demande comment nous n'avons pas été suffisamment intelligents et réalistes pour savoir que tant que les deux protagonistes n'étaient pas directement mêlés aux affaires, nous ne nous en sortirons pas. Aujourd'hui donc, les deux sont face-à-face. Dieu soit loué. Pour ma part, j'ai conscience que j'ai facilité cela. Je l'ai compris. D'une manière ou d'une autre, implicite ou explicite, j'ai favorisé ce dialogue, cette prise de responsabilité pour que chacun soit face à ses responsabilités pour nous permettre de sortir de la crise qui fait tant à la Côte d'Ivoire, qui a arrêté le développement de notre pays. Quand vous prenez des responsabilités, il faut l'assumer. Aujourd'hui, les deux protagonistes sont aux affaires. Ils ont un devoir vis-à-vis du peuple de Côte d'Ivoire. C'est de tout mettre en œuvre pour nous sortir de la situation dans laquelle ils nous ont plongés. Il n'y a plus de joker, ils sont face-à-face. Ce qui nous reste à nous citoyens, c'est de les encourager, de les pousser pour qu'ils aillent de l'avant, pour sortir le pays de cette situation. La date du 29 novembre est une indication de ce qu'ils commencent à comprendre.
Réhabilitation des populations de Côte d'Ivoire
Il faut qu'absolument le pays retrouve une allure normale avec des institutions qui fonctionnent, un pays débarrassé de toutes les armes. Un pays qui désormais va chasser la guerre de son territoire. Voici l'engagement qu'ils ont pris. Le 29 novembre, indication de date est une avancée que nous devons encourager. Encourageons-les pour qu'ils ne reviennent plus en arrière. Il faut que nous fassions les élections. Du haut de cette tribune, je voudrais encourager les deux frères à aller vite. C'est d'abord là qu'il faut dire vite, vite, vite ! Parce que les Ivoiriens sont fatigués de ne pas se sentir ici et là dans le même pays. Le Pdci est le parti qui doit les pousser même si nous n'avons pas de division armée. Mais pourquoi voulez-vous qu'un parti politique, avant de se faire entendre ait une division armée ? Ce n'est pas la conception de la démocratie et de la République tel que nous l'a enseigné Félix Houphouët-Boigny. L'armée ivoirienne est l'armée de tous. Nous n'avons pas besoin de milices. C'est le combat que nous allons mener pour que notre pays retrouve ses lustres d'antan. Nous ne sommes pas nostalgiques, nous sommes pleins d'espoirs. C'est ce que le Pdci a fait qui nous permet de dire que l'espoir est au sein de ce parti. Il n'y a pas de limite lorsque l'on construit. Et il n'y aura pas de limite à l'action du Pdci tant qu'une bonne partie de la population sera bonne réduite à la pauvreté absolue et à la mendicité. Nous avons donc du travail à faire. Mais pour le faire, le Pdci doit revenir au pouvoir. Pour revenir au pouvoir, nous avons besoin de nous mobiliser, être vigilants, nous faire identifier et nous faire enrôler pour gagner la bataille.
Qui sont ceux à qui revient cette tâche ? Bien évidemment à nous tous. Mais en particulier à notre jeunesse, à la jeunesse de Côte d'Ivoire. Jeunes gens, jeunes filles, vous allez entendre beaucoup de choses lorsque la campagne électorale va s'ouvrir. Chacun viendra vous promettre monts et merveilles. Ce que vous voulez faire de la Côte d'Ivoire, c'est à vous qu'il appartient de le dire. Pour ma part, je ne vous promets pas de milliards. Le Pdci vous promet plus que les milliards. Le Pdci vous promets de vous mettre en condition pour retrouver votre dignité. Il n'y a pas de dignité pour un homme qui est dans la misère. Il n'y a pas de dignité pour une femme qui a faim et qui est dans la misère. Il n'y a pas de dignité s'il n'y a pas la paix. La paix c'est le maître mot de l'action du Pdci. Le Pdci vous demande, jeunesse de Côte d'Ivoire, d'être les artisans de la paix, de votre propre destin. Et pour que ce destin se transforme en réalité, en progrès social, il faut voter le Pdci. Battez-vous. Vous êtes les plus nombreux. Prenez votre destin en main. Tournez le dos à la violence. Certains d'entre vous ont pensé que de la violence, ils pourraient sortir quelque chose de durable. La violence ne résiste pas au temps…Les temps courts qui appartiennent aux inconscients sont les temps de violence, les temps qui détruisent. Tournez le dos à la violence et mobilisez vous pour la paix.
Propos recueillis par Paul Koffi
Ph.: P. Ziahé